Les meilleurs joueurs du Milan AC : 7ème

Par Christophe Malcangi publié le 08 Avr 2017

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Voici l’histoire de cet été de l’année 2001 où Andrea Pirlo devient un joueur du Milan AC, tandis que le modeste regista est rattrapé en mi-chemin après une période convaincante dans sa ville natale de Brescia, aussi au nez et à la barbe de l’Inter, à cette époque son plus cocasse détenteur. Après une période d’intégration encore tempérée sur ces nouvelles terres sacrées, la jeune recrue va de manière progressive se transformer leader de l’effectif rossonero, en récupérant la position en retrait qu’il avait déjà auparavant expérimenté à merveille, pour le plus grand bien de la formation rossonera alors à la conquête de plusieurs titres mondiaux.

Calme, vocation et spectacle somptueux

Cet étalon qui décidément pense lorsqu’il joue, a eu tout du chef de cœur pour le Milan AC au cours des richissimes années 2000, lorsque le club rossonero va remporter 2 Champions League mais aussi préfigurer parmi les ogres incontestés sur la scène internationale. Sa complicité instinctive avec ses différents acolytes dans un milieu de terrain en rombo made by Ancelotti va aboutir à l’élaboration d’un jeu singulièrement rodé et redouté en Europe, émulsifié par la volonté, par la disposition mais aussi par l’intelligence que tous les acteurs vont mettre à l’appui dans l’intérêt du bien commun du groupe. Mais indispensable fut l’entremise de la clairvoyance et de la vocation technique extraordinaire d’Andrea Pirlo, positionné alors en meneur de jeu plus en retrait que ses compagnons de route.

D’une manière invraisemblable, Andrea Pirlo pouvait aussi bien parvenir à prévoir, devancer, même savourer d’avance les trajectoires de ses transmissions du ballon à facettes multiples, inépuisables, à l’instar d’un contemplatif en mouvement. Et gare aux coup-francs, aux corners ou à ces coups de pied arrêtés synonymes d’offrandes thaumaturgiques. Au bout du compte, et au terme de centaines de prestations en Serie A et en Champions League, Pirlo a parfaitement su repeindre esthétiquement notre conception du football, à la manière d’un fils d’Apollon qui n’a eu que pour rôle d’envoûter les supporters de San Siro dix années durant. Et lorsque Pirlo allait, tout allait pour le Milan AC.

Je t’aime, moi non plus.

Malgré des histoires d’amour passionnées avec ses fidèles compagnons de vestiaire qui le conduisirent comme une évidence à remporter une collection des plus grands trophées, les querelles en coulisses ont bien été à l’actif de la carrière d’Andrea Pirlo face aux instances dirigeantes du Milan AC, lesquels iront le contraindre plusieurs fois à ne pas prendre la fuite malgré les offres attractives défilant à l’étranger. En 2010, les circonstances s’endurcissent pour Pirlo après l’apparition d’un nouveau projet technique au club, puis suite à un amoncellement de blessures qui va perturber le métronome désormais en proie au doute.

Bousculé par la compétition que lui imposera Massimiliano Allegri pour le poste de numéro 6, mais aussi par les conflits internes qui vont se perpétuer au fil des mois, Andrea Pirlo décide de ne pas poursuivre son bail avec son Milan AC et s’engage définitivement à la Juventus. Sa patte droite sera une gracieuseté sans comparable pour les Bianconeri qui retrouveront des sommets et béniront tous les Dieux pour ce don sans comparable. Pour toutes ces raisons et pour ce manque qui à jamais ne sera comblé, Andrea Pirlo est « notre » huitième meilleur joueur de l’histoire du Milan AC depuis 1990.