Les meilleurs joueurs de la Juventus : 4ème

Par Romain Simmarano publié le 08 Sep 2017
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C’est au terme du Mondial italien de 1990 qu’un certain Roberto Baggio revêt pour la première fois la tunique bianconera. Arraché à la Fiorentina pour 16 milliards de lires, le mythique buteur ne tarde pas à frapper. Lors de sa première saison, il totalise ainsi 27 buts, dont 9 en Coppa. Il en devient d’ailleurs le meilleur buteur, mais ses performances ne suffisent pas pour décrocher une place européenne. Il faudra attendre le remplacement de Luigi Maifredi par Giovanni Trapattoni, l’été suivant, pour que les Turinois progressent. En effet, avec une seconde place en championnat, la saison 1991-1992 est satisfaisante pour la Juventus. Pas pour Baggio, cependant, qui souffre d’un grand nombre de blessures et de problèmes physiques. Il totalise tout de même 18 buts en Serie A, finissant de très loin meilleur buteur du club. La légende turinoise de Baggio est en marche.

La route vers le Ballon d’Or

A l’été 1992, l’Italie s’inquiète des pépins rencontrés par Roberto Baggio. Il y répond cependant de la meilleure des manières, avec une saison mémorable. 21 buts en championnat, juste derrière Beppe Signori au classement des buteurs, accréditent la légende. Comme, d’ailleurs, ses 6 buts en Coupe UEFA qui viennent donner du relief à un brassard de capitaine dignement porté. Il faut dire que ces chiffres sont ahurissants, car ils s’inscrivent dans une année où une grave fracture vient le toucher en novembre. C’est l’année de tous les excès : il marque un quadruplé à l’Udinese, qualifie à lui seul son équipe en demi-finale d’UEFA face au PSG, et remporte en capitaine le trophée européen. C’est d’ailleurs cette même saison qu’il reçoit le Ballon d’Or, le trophée de Joueur FIFA de l’année et le Onze d’Or. Baggio est insatiable, mais Trapattoni veut le faire reculer l’année suivante. Cela ne fonctionnera pas.

Fin d’une histoire, fin d’une époque

Souvent aligné en 1993-1994 derrière Vialli, aux côtés de Del Piero, Baggio fulmine. Même en trequartista derrière Ravanelli et Vialli, l’équipe ne semble fonctionner que lorsque Baggio monte d’un cran. L’équipe finit de nouveau deuxième en Serie A, mais Baggio régresse dans les chiffres (17 buts). La faut notamment à une opération du ménisque, en mars 1994, qui l’éloigne durablement des terrains. L’arrivée de Lippi, à l’été 1994, ouvre sa dernière saison en blanc et noir. Le technicien italien joue en 4-3-3 et laisse souvent Baggio sur le banc de touche. Ainsi, marqué par son penalty manqué en finale de Coupe du Monde quelques semaines plus tôt, Baggio se blesse de nouveau au genou droit en novembre. Il ne fait son retour qu’en mars, face au Foggia, contre qui il marque un penalty. Et même si le cycle touche à sa fin, un Baggio renaissant trouve la force de marquer des buts décisifs. A la fin, c’est « sa » meilleure saison collective à la Juventus, qui engrange un doublé Coupe-Championnat très attendu. La défaite en finale de C3 n’est qu’un accroc mineur par rapport à la polémique liée à son renouvellement. Au terme de multiples réunions théâtrales avec les dirigeants turinois, il finit par quitter le club le 30 juin. La suite de sa carrière est à Milan, mais l’empreinte du géant est laissée pour toujours. Pour toutes ces raisons, Roberto Baggio est « notre » 4ème plus grand joueur de l’histoire de la Juventus depuis 1990.

Palmarès avec la Juventus

– Matchs : 200

– Buts : 115

– Scudetti : 2

– Coppa Italia : 1

– Coppa UEFA : 1




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Romain Simmarano

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