Manolas, un spartiate à Rome

Par calciomio publié le 19 Avr 2016
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TURIN, ITALY - JANUARY 24:  Konstantinos Manolas of AS Roma in action during the Serie A match between Juventus FC and AS Roma at Juventus Arena on January 24, 2016 in Turin, Italy.  (Photo by Valerio Pennicino/Getty Images)

Arrivé sur la pointe des pieds à Rome pour pallier au départ de Benatia au Bayern. Le défenseur grec, qui était alors méconnu du grand public, fut rapidement jeté dans l’arène par Garcia. Il s’impose dans le rôle de stoppeur au sein d’une défense à forte consonance grecque avec Torosidis et Holebas. Dur sur l’homme voire rugueux, le grec excelle dans les duels mais montre quelques lacunes au niveau du placement et de l’alignement. L’apprentissage en Serie A se fait non sans mal pour Manolas qui oscille entre le bon et le moins bon. Mais il finira la saison parmi les satisfactions du côté des giallorossi.

Spalletti, le sauveur !

Le joueur commence la saison suivante avec plus d’assurance et surnage dans l’effectif d’une Roma toujours aussi offensive mais tout aussi perméable. Son association avec Rüdiger tarde à se stabiliser et Garcia se fait limoger. L’arrivée de Spalletti coïncide avec une montée en régime du Grec. Plus exigeant envers ses défenseurs mais aussi plus protecteur et pédagogue Spalletti a su faire passer sa philosophie auprès de ses joueurs. Lors du derby gagné 4-1, l’entraîneur de la Roma avait loué le mérite de ses défenseurs et spécialement Manolas pour son excellente partition. En revanche le Mister n’avait pas hésité à remonter les bretelles de son poulain et mettre en cause ses relances hasardeuses directement à la fin du match contre la Sampdoria et ce malgré la victoire.

Le Toscan voit le potentiel de Manolas et le pousse constamment à perfectionner son jeu. D’ailleurs ses statistiques s’en ressentent. L’international grec (20 sélections) règne chez les défenseurs de Serie A avec 68% de duels gagnés sur 243 en tout. Seul Barzagli, leader de la meilleure défense d’Italie, s’en rapproche avec 66%.  Le natif de Naxos a su aussi polir son jeu. Avec 82% de tacles gagnants il démontre qu’il a aiguisé son sens du placement tout en gardant son agressivité habituelle. Il se fait rarement dépasser par les évènements et commet donc moins de fautes. Son compte de cartons rouges est resté jusque-ici vierge (contre 2 expulsions la saison dernière). Manolas s’est parfaitement acclimaté au football italien. Il est loin du joueur fougueux qui allait chaque fois à la confrontation, en prenant parfois des risques inconsidérés et inutiles. Le Grec a aussi réussi 86% de ses passes et se situe encore une fois en haut de l’affiche chez les défenseurs. Il est seulement battu par Barzagli qui joue souvent dans un système à 3 défenseurs plus fluide dans le quadrillage du terrain et la circulation du ballon.

Et maintenant ?

La bonne saison que fait Manolas combinée au bon parcours de la Roma ces derniers mois ont mis le joueur sous le feu des projecteurs. Très apprécié pour son leadership et sa combativité par les Romains, le Grec serait une pièce essentielle pour une Louve compétitive les saisons à venir. Mais le joueur reste très suivi en Europe et notamment en Angleterre. Chelsea qui s’était déjà manifesté au début de cette saison serait encore à l’affût pour un transfert. Arsenal et Manchester United auraient dernièrement formulé des offres, chose démentie ensuite par le joueur et son entourage. Sabatini a confirmé lui que le joueur devrait rester à Rome avec une prolongation à la clé. Le scénario de Marquinhos et Benatia n’est cette fois pas prêt de se reproduire et on ne peut que s’en réjouir.

 




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