Liverpool-AS Roma, la lutte des hôtes surprise

Par Anthony Maiorano publié le 24 Avr 2018
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Si loin et pourtant si proche. Plus de 2000 kilomètres fragmentent Liverpool et Rome, deux cités autour desquelles gravite un emballement pour le ballon rond difficilement commensurable. Deux philosophies contraires d’appréhender le quotidien, deux mentalités diamétralement opposées mais une interminable attente de reconnaissance et d’aboutissement qui fait volontiers office de dénominateur commun. La dévotion des fanatiques de Liverpool pour leurs soldats n’est plus à prouver, tandis qu’il a fallu un exploit sportif sans précédent dans son histoire pour que la ville de Rome se dévoile au monde avec un enthousiasme aux abords de l’hystérie. Les Romains cavalent vers une suprématie nationale depuis 17 ans pendant que les Reds ont remporté leur dernier championnat en 1990. Des éternels seconds qui se disputeront le droit d’accéder à la dernière marche de la compétition. Si l’entourage giallorosso paraissait soulagé d’avoir pu éviter les gros bonnets que sont le Real Madrid et le Bayern Münich, l’affrontement face aux Scousers, quintuples lauréats, n’est pas à prendre à la légère. Se targuant d’un secteur offensif aux performances hallucinantes, le collectif anglais abordera cette double confrontation avec le plein de confiance (4 victoires et 2 nuls sur leurs 6 récentes sorties).

La terreur Salah, mais pas que…

Deux clubs aux mains d’entrepreneurs traversant l’Atlantique dans l’optique de s’affirmer au-delà des confins, deux effectifs dirigés par des techniciens révolutionnaires qui exploitent au mieux les principes tactiques du système en 4-3-3. Les similitudes sont nombreuses. Tresser des lauriers au seul Mohamed Salah (qui facture toutefois la beauté de 41 buts en 46 matchs toutes compétitions confondues) serait trop banal. A ses côtés, Mané et Firmino font preuve également de roublardise et d’une efficacité remarquable, notamment le Brésilien devenu indispensable de par son intelligence de jeu et ses appels variés. Meilleure attaque du tournoi (33 réalisations, moyenne de 3.3 buts par rencontre), Manolas et consorts sont prévenus. Une configuration tactique orchestrée par Klopp privilégiant la verticalité – afin de mettre dans les dispositions optimales ses ailiers – et qui prône le pressing très haut sur le porteur du ballon. Derrière, l’entrejeu n’en est pas moins imposante avec les présences d’Henderson et Milner qui garantissent robustesse et qualité. Il sera primordial en outre de se méfier des éléments qui adorent prendre l’espace faisant l’étalage d’une réactivité notable, à l’image du retrouvé Oxlade-Chamberlain. Une affaire qui roule.

Une arrière-garde qui titube

Qu’en est-il des bases arrière ? Malgré le peu de buts concédés, la charnière centrale n’a jamais réellement rassuré les observateurs. Orpheline de Matip, elle possède en Lovren et van Dijk ses fidèles serviteurs. Très athlétiques mais d’une lenteur assez frappante, les deux tours de contrôle souffrent de manière considérable face aux petits gabarits véloces et agiles. Quant aux latéraux, l’inexpérience et la naïveté ont déjà posé plus d’un souci durant cet exercice, en dépit du talent manifeste d’Alexander-Arnold. Des carences qui devraient pousser Di Francesco à rééditer son coup de poker gagnant lors du quart de finale retour face à Barcelone, autrement dit la confirmation de la défense à 3 avec la probable intronisation du feu follet Ünder en lieu et place d’un Schick généreux mais encore trop tendre. Un bataillon romain supporté par toute une nation dans une arène qui bouillonne déjà à l’idée de revivre une éventuelle finale de Champions League, 34 ans après. Alors, à ce bal des outsiders, qui aura droit à une dernière danse ?




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