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L’Italie et la Coupe du Monde 1970

4 avril 2014 à 15h30         Valentin Pauluzzi
L’Italie et la Coupe du Monde 1970

L’Italie et la Coupe du Monde 1970

Equipe d Italie Equipe d italie 

Neuvième édition de la Coupe du Monde qui se dispute en Amérique du Nord pour la première fois, précisément au Mexique. Championne d’Europe en titre, la Nazionale redevient enfin compétitive dans la plus importante des compétitions où elle s’incline en finale contre le Brésil lors d’une rencontre qui décernait également le titre honorifique de nation la plus titrée.

C’est donc au Mexique que se dispute ce Mondial (deux ans seulement après les Jeux Olympiques de Mexico), sa candidature a été préférée à l’Argentine laquelle perd déjà pour la troisième fois l’organisation de cette compétition après 1938 et 1962. Il faut donc faire avec des conditions particulières liées à l’altitude (on joue souvent au dessus des 2000 mètres), air raréfiée et ballon plus rapide.

QUALIFICATIONS

Riva inscrit de la tête le but du 2-2 contre la RDA

Riva inscrit de la tête le but du 2-2 contre la RDA

La formule est simple pour la zone Europe, 8 groupes (5 de 4 et 3 de 3), les premiers gagnent leur billet pour le Mexique. L’Italie se retrouve avec l’Allemagne de l’Est et les Pays de Galles, deux équipes largement abordables. C’est en effet un véritable festival de Gigi Riva, l’attaquant de Cagliari inscrit pas moins de 7 buts en 4 rencontres sur les 10 marqués par la Nazionale ! Le but de la victoire contre les gallois, le doublé synonyme de match nul en RDA, il partage le tableau des buteurs lors des deux autres rencontres où il score à chaque fois. Les qualifs se terminent d’ailleurs par un match couperet à Naples, l’Italie reçoit la RDA alors que les deux équipes sont à égalité avec 5 points, le vainqueur se qualifie et c’est la Nazionale qui clôt l’affaire dès la première mi-temps.

23.10.1968 (Cardiff) Galles-Italie 0-1 (Riva)

29.03.1969 (Berlin Est) RDA-Italie 2-2 (Vogel, Kreische / Riva x2)

04.11.1969 (Rome) Italie-Galles 4-1 (Riva x3, Mazzola / England)

22.11.1969 (Naples) Italie-RDA 3-0 (Mazzola, Domenghini, Riva)

Groupe 3

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Phase finale

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Toutes les nations championnes du monde sont présentes, le Brésil, l’Italie et l’Uruguay vainqueurs deux fois, l’Allemagne de l’Ouest et l’Angleterre tenante du titre, manquent tout de même à l’appel l’Argentine, éliminée par le Pérou en qualifications, ainsi que la Yougoslavie vice-championne d’Europe et devancée par une surprenante Belgique. Le sélectionneur Ferruccio Valcareggi se présente donc avec une équipe d’Italie qui a remporté l’Euro deux ans auparavant et qui s’est qualifiée sans difficultés. Deux matches amicaux ont été disputés en guise de préparation, un nul 2-2 en Espagne et une victoire 2-1 contre le Portugal avec Riva encore décisif (trois buts sur quatre), d’ailleurs l’équipe semble trop dépendante de son état de forme. Cette Nazionale repose sur une base formée de 5 joueurs de l’Inter et 5 de Cagliari en plus de Picchio De Sisti de la Fiorentina. Avant de partir pour le Mexique, Pietro Anastasi se blesse et doit être opéré en urgence, déclarant ainsi forfait. Valcareggi n’appelle pas un remplaçant mais deux (Boninsegna et Prati) choisissant de renvoyer à la maison le milieu de terrain Lodetti déjà dans la liste finale ! Gianni Rivera fait aussi des siennes et critique fortement la fédération se sentant exclu voire inutile, on est contraint de faire venir son entraineur Nereo Rocco. Pour calmer le jeu, il est décidé plus ou moins tacitement de mettre un place un relais entre l’interiste Mazzola et le ballon d’or en titre Rivera, ça deviendra la fameuse staffetta.

La frappe de Domenghini qui offre la victoire contre la Suède

La frappe de Domenghini qui offre la victoire contre la Suède

L’Italie hérite d’un groupe à sa portée, avec certes l’Uruguay (quart de finaliste en 1966) mais aussi la Suède absente des deux dernières éditions et l’Israël qui fait ses grands débuts. On est en plein dans la période dite du catenaccio, la Nazionale mise pratiquement tout sur la défense et les contre-attaques conclues par la formidable finition de Riva. Les trois rencontres se jouent à plus de 2000 mètres d’altitude du côté de Toluca et Puebla, à noter que pour la première fois les changements de joueurs de champ sont autorisés, une nouvelle règle qui perturbera la Nazionale. L’aventure démarre contre la Suède et Valcareggi choisit Mazzola plutôt que Rivera misant sur un 433 qui comporte 5 joueurs de l’Inter (Facchetti, Mazzola, Burgnich, Bertini, Boninsegna), 5 de Cagliari (Domenghini, Albertosi, Riva, Cera, Niccolai) et un de la Fiorentina (De Sisti), dans les buts c’est donc bien Albertosi qui a été préféré à Dino Zoff. La compétition débute par une courte victoire 1-0 signée Domenghini en début de match et grâce à une bourde du gardien suédois, auteur d’une Arconada avant l’heure.

Une image d'Italie-Israël avec Gigi Rva à terre et impuissant

Une image d’Italie-Israël avec Gigi Riva à terre et impuissant

Niccolai blessé dès le premier match et indisponible pour le reste de la compétition, c’est le milanista Rosato qui intègre le onze-type. La deuxième rencontre contre l’Uruguay (de papa Montero) est pratiquement un match arrangé ente deux équipes qui avaient gagné leur premier match et qui savaient qu’un nul les qualifiaient pratiquement pour le tour suivant. Un accord tacite fut priS et on se contenta de faire tourner la balle et de tirer très peu au but. Un autre nul face à l’Israël et la qualification était en poche, le fantôme de la Corée du Nord était encore dans les esprits italiens, mais c’est un autre 0-0 (un but valable est annulé à Riva) et l’Italie se qualifie première de son groupe, avec l’Uruguay, comme prévu. Rivera a lui passé trois matches sur le banc de touche. En quarts de finale, la Nazionale est opposée au pays hôte, le Mexique ouvre même le score à la 13ème minute par Gonzalez mais Domenghini égalise d’un tir dévié. L’Italie se débloque enfin en seconde période et Gigi Riva avec elle, muet jusqu’ici après ses 12 buts lors des 9 derniers matches précédant le Mondial, il marque le 2ème et le 4ème but, entre-temps c’est Rivera qui inscrit le 3ème après avoir remplacé Mazzola à la mi-temps comme prévu.

Gigi Riva inscrivant le but du 4-1 contre le Mexique

Gigi Riva inscrivant le but du 4-1 contre le Mexique

Devant les 100.000 spectateurs de l’Estadio Azteca de Mexico, l’Italie a rendez-vous en demi-finale avec Allemagne de l’Ouest et l’histoire. Boninsegna ouvre la marque dès la 8ème minute d’une jolie frappe et la mi-temps est sifflée sur ce score de 1-0 en faveur de la Squadra Azzurra. Rivera remplace encore Mazzola qui prend mal ce changement, par ailleurs illogique puisque l’interiste est plus défensif que le milaniste. L’Allemagne met sous pression l’Italie, touche la barre mais la Nazionale tient jusqu’à la 91ème minute et l’égalisation du pensionnaire du Milan AC Schnellinger. C’est donc parti pour 30 minutes de prolongations. Tandis que Beckenbauer a désormais un bras en écharpe, Müller marque un but de renard dès la 94ème avant que Burgnich n’égalise dans la foulée suite à un coup de pied arrêté, et juste avant la fin de la première prolongation, Riva inscrit le but du 3-2 ! Mais le scénario de ce match est incroyable, à la 110ème suite à un corner, Müller dévie une tête de Seeler, Rivera qui devait tenir le premier poteau est clairement coupable et Ricky Albertosi le lui fait bien comprendre. 3-3 et coup d’envoi, De Sisti, Rivera, De Sisti, Facchetti, ouverture pour Boninsegna qui centre en retrait…pour Rivera qui bat Sepp Maier d’un plat du pied ! C’est le but du 4-3 synonyme de qualification pour l’Italie ! Cette demi-finale pleine de rebondissements entre ces deux grandes nations entrera dans l’histoire du foot avec l’appellation du “match du siècle”.

Rivera exulte après avoir marqué le but du 4-3

Rivera exulte après avoir marqué le but du 4-3 définitif contre l’Allemagne

Un match aussi éprouvant qu’historique et la Nazionale affronte le Brésil en étant sur les rotules, l’horaire du match fixé pour midi n’aidant pas. Celui qui l’emporte fera de sa nation la plus titrée puisqu’au coup d’envoi le Brésil et l’Italie ont tous les deux remportés deux Coupes du Monde. Valcareggi propose le même onze de départ que face à la RFA, le légendaire Pellé ouvre vite le score de la tête mais Boninsegna égalise et le score est de 1-1 à la mi-temps. Cette fois pas de changement Mazzola-Rivera et l’Italie tient jusqu’à la 66ème avant les coups de boutoir de Gerson, Jairzinho et Carlos Alberto en l’espace de 20 minutes tandis que Gianni Rivera n’entre qu’à la 84ème (sur le score de 3-1), ce temps de jeu minime deviendra les “6 minutes de Rivera”. La Squadra Azzurra était certes fatiguée mais elle fut battue par plus forte qu’elle.

Les Brésiliens fêtent le but du 3-1 signé Jairzinho

Les Brésiliens fêtent le but du 3-1 signé Jairzinho

Alors que l’Italie avait atteint un résultat inespéré, elle fut accueillie à son retour parmi les contestations des supporters suite aux polémiques montées en épingle par la presse. Triste fin pour une superbe aventure.

Les matches

1er Tour : 03.06.1970 (Toluca) Italie-Suède 1-0 (Domenghini)

1er Tour : 06.06.1970 (Puebla) Italie-Uruguay 0-0

1er Tour : 11.06.1970 (Toluca) Italie-Israël 0-0

Groupe B

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Quart : 14.06.1970 (Toluca) Italia-Mexique 4-1 (Domenghini, Riva x2, Rivera / Gonzalez)

Demi : 17.06.1970 (Mexico) Italie-RFA 4-3 (Boninsegna, Burgnich, Riva, Rivera / Müller x2, Schnellinger)

Finale : 21.06.1970 (Mexico) Italie-Brésil 1-4 (Boninsegna / Pellé, Gerson, Jairzinho, Carlos Alberto)

L’effectif

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Gardiens : 1 Albertosi (Cagliari) · 12 Zoff (Juventus) · 17 Vieri (Torino)

Défenseurs : 2 Burgnich (Inter) · 3 Facchetti (Inter) · 4 Poletti (Torino) · 5 Cera (Cagliari) · 6 Ferrante (Fiorentina) · 7 Niccolai (Cagliari) · 8 Rosato  (Milan) · 9 Puia (Torino)

Milieux : 10 Bertini (Inter) · 14 Rivera (Milan) · 15 Mazzola (Inter) · 16 De Sisti (Fiorentina) · 18 Juliano (Napoli) · 21 Furino (Juventus)

Attaquants : 11 Riva (Cagliari) · 13 Domenghini (Cagliari) · 19 Gori (Cagliari) · 20 Boninsegna (Inter) · 22 Prati (Milan)

Sélectionneur : Valcareggi

Une fois n’est pas coutume on ne trouve qu’un seul pensionnaire de la Juventus (Beppe Furino) dans cette sélection interisto-cagliaritenne (6 joueurs chacun,, soit 12 sur 22), suivent trois joueurs du Milan, deux du Napoli, du Torino et de la Fiorentina. On trouve aussi quelques-uns des meilleurs buteurs ou créateurs de jeu de l’histoire du football italien, avec le quatuor Mazzola, Rivera, Riva et Boninsegna malheureusement jamais aligné ensemble.

L’équipe-type

Valcareggi s’appuie donc sur deux blocs équipes, bizarrement Cera évolue au poste de libéro alors qu’il joue latéral à Cagliari, mais il interprétera ce rôle à merveille. Le profil plus défensif de Mazzola est préféré à celui de Rivera. Devant le poids de l’attaque devait initialement peser sur les épaules de Riva, s’il est auteur de trois buts, Domenghini et Boninsegna l’assistent très bien avec deux réalisations.

Et le vainqueur est…

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C’est donc le Brésil qui s’impose et remporte sa troisième Coupe du Monde en quatre éditions (même score pour le mythique Pelé). Le dernier carré réunissait d’ailleurs un plateau de trophées puisque les auriverde battaient l’Uruguay dans l’autre demi-finale.

Valentin Pauluzzi       Twitter @CalcioBilly

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