Ce n’est plus un secret pour personne, le championnat italien n’est pas dans une forme olympique actuellement, en témoigne son coefficient UEFA qui s’effrite au fil des années au point de se faire doubler ni plus ni moins par le Portugal au ranking UEFA. De nombreuses voix s’élèvent afin de changer en profondeur l’organisation du présent championnat: vivre avec la gloire du passé ne suffit pas (ou plus) il faut dorénavant se tourner vers le futur. L’une d’elle consiste à diminuer le nombre d’équipes présentes en Serie A et donc passer à 18 clubs (au lieu de 20 actuellement). Un projet dont on parle de plus en plus au sein de la Lega, mais quel est l’intérêt de cette réforme ?

Tout d’abord, il est d’ordre économique : le fait de passer à 18 clubs permettrait une redistribution des droits TV plus conséquente étant donné que deux clubs seraient sacrifiés. Ensuite cela permettrait d’exporter beaucoup mieux la Serie A hors de ses terres, comme en Asie ou dans les pays arabes par exemple, car trop de match de faible niveau sont proposés durant la saison. En effet, la Serie A rapporte énormément en Italie (857 millions d’euros pour les opérateurs SKY et Mediaset) mais peut beaucoup mieux faire à l’étranger (117, soit 8 fois moins que la Premier League).

Enfin, trop de matchs épuisent les grosses cylindrées, ce qui a pour effet de diminuer le rendement de ces équipes en compétitions européennes. Vu le retard accumulé sur le trio Allemagne-Angleterre-Espagne, il serait temps d’alléger le calendrier qui passerait ainsi de 38 à 34 journées sans aucun match de championnat programmé en semaine par exemple. Ça ne chamboulerait pas forcément la hiérarchie européenne actuelle mais cela fait onze saisons que la Serie A est revenue à 20 clubs, une période durant laquelle ses clubs ont petit à petit disparu de l’élite européen. Probablement pas un hasard.