Le choc d’hier soir entre la Juventus et l’Inter a tenu toutes ses promesses, match historique au Juventus Stadium puisque l’Inter sera le premier club a avoir battu la Juventus dans ce nouveau stade, stoppant par la même occasion le rêve du record de Capello et qui s’arrête donc à 49 matchs sans défaites.

JUVENTUS

BUFFON 5,5 : Pas vraiment mis en danger en première mi-temps, il n’aura pas su se déployer comme il en est capable en seconde. A également tenté l’arrêt sans les bras sur le penalty de Milito.

BARZAGLI 6 : Peut-être le moins décevant hier soir, un match sobre et plutôt sécurisant, son niveau ne vacille pas.

BONUCCI 6 : Du caractère et une volonté de booster les siens, en témoigne cette montée assortie d’une frappe des 30 mètres.

CHIELLINI 5,5 : Des erreurs dans la relance, trop de fautes dans les duels… un match décevant.

LICHTSTEINER 5 : Un coup de crâne sur le luisant Cambiasso, un tacle avec le pied au niveau des cacahuètes ensuite, trop nerveux, il a fallu l’enfermer avant qu’il se fasse expulser.

ASAMOAH 6 : Une passe décisive éclaire et des duels remportés face à Zanetti, il pourra le mettre sur son C.V, juste en dessous de la mention “Ne dribble que de l’extérieur du pied.”

VIDAL 6 : Buteur mais également fautif sur le 2-1. Aura beaucoup couru, mais n’aura pas vraiment apporté offensivement, s’est éteint en seconde période, à l’image de son équipe.

PIRLO 6 : Une première mi-temps auréolée de ballons dont lui seul à le secret, Marchisio confirmera. Le manque de solutions offensives aura limité son impact sur ce match.

MARCHISIO 5 : C’était son retour, ce fut un échec. Lui qui avait l’habitude de crucifier l’Inter n’aura fait que traîner péniblement sa peine. On mettra ça sur le dos de sa blessure.

GIOVINCO 5 : De l’envie, beaucoup trop. A force de vouloir trop bien faire il se pénalise tout seul. N’aura que très rarement fait les bons choix, il y avait la place, dommage.

VUCINIC 5,5 : Difficile de juger sa prestation vu sa sortie précoce suite à une blessure contractée en première mi-temps. Sa disparition aura coïncidé avec celle de l’animation bianconera. Un hasard ?

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CACERES 5,5 : 50 minutes de jeu après avoir remplacé Lichtsteiner et s’être vu remplacé ensuite, suffisant pour prendre la douche.

BENDTNER 5,5 : Il a grossièrement tenté de plagier Pauleta avec un lob excentré, mise à part ça il avait l’air content d’être sur le terrain.

QUAGLIARELLA 6 : Le plus dangereux alors qu’il n’a joué que 15 minutes. “Patate chaude” a même failli égaliser sur une frappe du gauche magnifique.

ALESSIO 5 : N’aura pas su endiguer la pression nerazzurra et des choix qui n’auront rien apporté. Un manque de charisme évident et une poigne molle, mais est-il prêt à porter ce costume ?

Inter

HANDANOVIC 6.5 : on l’a connu plus étincelant ces derniers temps, ne peut pas grand chose sur le but mais permet à l’Inter de ne pas concéder plus à la rentrée aux vestiaires. Indéfectible.

RANOCCHIA 5.5 : confus, gêné, avec parfois un temps de retard, il est la déception de la soirée côté Inter, si tant est qu’il y eût une déception. Ne s’est pas montré dans son meilleur jour. Fatigué.

SAMUEL 6 : l’un des symboles de cette Inter. Même s’il est un peu brouillon en début de match, il monte en puissance au fil du match et prend la mesure de ses adversaires. Dur à cuir.

JUAN JESUS 6 : s’est parfois compliqué la vie, un peu frêle comme toute la défense nerazzurra suite à ce but incompréhensible, mais il fait ensuite parler sa technique et son physique pour reprendre du poil de la bête. Ressuscité.

ZANETTI 6.5 : un peu mieux que la moyenne pour le capitaine nerazzurro, il peine à contenir Asamoah en première période contre qui il perd quelques duels mais montre en seconde qu’à bientôt quarante balais, il en a encore sous la semelle pour ne laisser passer personne. Légendaire.

NAGATOMO 7 : l’une des bonnes surprises de cette soirée, l’Inter prend le meilleur sur son aile en dominant dans un premier temps Lichsteiner qu’il a fait tourner en bourrique, puis Caceres, sans vraiment souffrir en défense. Passeur décisif.

GARGANO 6.5 : souvent brouillon mais c’est un moteur inépuisable au cœur du terrain. On ne l’a pas arrêté, il dédouble sur les extérieurs et il lance souvent la contre attaque. Le poumon.

CAMBIASSO 7.5 : il reste sur sa série de matchs énormes, il donne et prend du ballon, il aide sa défense et distille du danger sur les coups de pieds arrêtés. Excellence.

CASSANO 5.5 : quelques occasions en première mi-temps mais pas davantage, il étire le jeu sur son aile mais ressent les efforts des quatre-vingt-dix minutes contre la Sampdoria. Lessivé.

PALACIO 7 : on se demande déjà comment on faisait sans lui, il court beaucoup et commence à devenir indiscutable en attaque. Un but annulé pour un léger hors-jeu, il accélère et crucifie l’adversaire à la 90ème. Référence.

MILITO 8 : il est une nouvelle fois l’homme décisif, il appelle le ballon, prend des coups, mais dans cette forme, rien ne l’empêche de marquer. Doublé pour lui, il transforme son pénalty puis signe le 1-2. Prince du match.

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MUDINGAYI 6 : il met ses muscles au services de l’équipe en fin de match, il applique à la lettre ce qu’on lui dit et son expérience de la Serie A rattrape facilement ses carences techniques. Bodygard.

GUARIN 7 : il rentre à la soixante-dixième et assène les derniers coups, son tir violent dans les gants de Buffon engendre le 1-2 puis lance la contre attaque du 1-3. Coup de grâce.

STRAMACCIONI 8 : il a l’inconscience pour lancer le trident assassin contre la meilleure équipe du championnat. Mais ce n’est pas de l’inconscience, il a pris la Juventus à la gorge, à son propre jeu, l’a défié avec ses armes et sur son terrain, pour enfin lancer Guarin, l’homme qui basculera la partie. Aucun quotidien ne croyait qu’il serait si audacieux, un bluff qui termine en quinte flush. Coaching gagnant.

* Le barème utilisé est le barème italien