Les meilleurs joueurs de la Juventus : 11ème

Par Anthony Maiorano publié le 22 Août 2017
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Edgar Davids, c’était le genre d’athlète qui ne laissait jamais insensible, de par sa forte personnalité et à une dégaine de star du septième art qui en faisait le prototype même du personnage que tout le monde s’arrachait pour en faire son attraction publicitaire. Mais bon, le Davids joueur n’était pas si mal lui non plus. Sorti de l’illustre et puissante usine à diamants bruts que représente celle de l’Ajax, le pitbull batave aura marqué de son empreinte et à sa manière la planète football. Originaire du Suriname, ancienne colonie hollandaise située en Amérique du sud et assurément une terre de talents pour y avoir vu grandir Gullit, Rijkaard et autre Seedorf, le brave Davids fait partie du cercle des éléments ayant goûté aux deux cousines milanaises ainsi qu’à la Vieille Dame, avec cependant différents taux de réussite.

Une icône du Calcio

Caractère bien trempé et aptitudes physiques au-dessus de la moyenne, le milieu récupérateur de métier n’aura pas mis longtemps pour se faire un nom sur le port d’Amsterdam. Sous la houlette d’un déjà colérique Louis van Gaal, il enfilera les trophées comme des perles et s’en ira avec le sentiment du devoir accompli du côté du Milan AC, amenant dans ses bagages Reiziger, Kluivert et un CV plus que louable. Un peu moins de 29 apparitions et des désillusions plus tard, il rallie le Piémont et plus précisément la Juventus où il y trouvera cette fois-ci chaussure à son pied et s’affirmera définitivement au plus haut niveau, certes bien aidé dans sa progression par deux techniciens de qualité suprême tels que Marcello Lippi et Carlo Ancelotti. Autant serein sur une jaquette de jeu vidéo (Fifa Football 2003 pour les puristes) qu’au milieu de terrain, sa complémentarité avec Deschamps se révélera autant efficace que rémunératrice. En effet, la pile électrique turinoise comptabilisera au final trois titres nationaux caractérisant une douce idylle qui se terminera toutefois en queue de poisson, entre un prêt souhaité à Barcelone et un départ tumultueux au rival de l’Inter.

L’étiquette de chat noir

Or, l’existence de Davids n’a pas toujours été un long fleuve tranquille et a parfois été baignée d’infortune. En 1999, il subit une opération d’un glaucome (maladie dégénérative du nerf optique) ce qu’il l’obligera à évoluer avec des lunettes, ce qui forgera néanmoins sa légende. D’un point de vue sportif et à l’instar d’un Gonzalo Higuain, la relation entretenue avec les derniers actes de compétition a souvent tourné au drame, trébuchant à bien trois reprises en finale de Champions League, dont deux fois avec la Juventus (1998 et 2003), outre ses deux demies-finales perdues avec les Oranje malgré une génération dorée mais ô combien immature, problématique toujours d’actualité pour une nation orpheline de titre majeur depuis bientôt trois décennies. Davids tirera finalement sa révérence fin 2013, alors entraîneur-joueur à Barnet, en D4 anglaise. Les adeptes du ballon rond, plus particulièrement les supporters bianconeri conserveront l’image d’un teigneux pouvant se targuer d’une technique notable et d’une grande intelligence tactique. Raisons pour lesquelles il est notre 11ème meilleur joueur de l’histoire de la Juventus depuis 1990.

Statistiques avec la Juventus

– Matchs : 235

– Buts : 10

– Scudetti : 3

https://www.youtube.com/watch?v=2OABdCpyMWA




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