Les enseignements d’Angleterre-Italie

Par Maxime Charpotier publié le 28 Mar 2018
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Difficile de tirer des enseignements positifs après le match décevant de la Nazionale à Wembley. Pourtant, face à une équipe d’Angleterre pleine de promesses, ce simple score de 1-1 laisserait croire à un match équilibré voire appliqué de la part des hommes de Luigi Di Biagio. Il en était autrement hier soir. Dans un premier temps pas trop mal dans un début de match où elle s’est procurée les meilleures occasions puis naïve sur le but de Vardy et ensuite inoffensive sur la majeure partie du match, la sélection italienne n’avait pas spécialement de quoi être fier d’elle après cette rencontre contrairement à certaines déclarations. Le but sur penalty d’Insigne en toute fin, dans un bref moment de mieux, n’aura sans doute pas fait basculer les avis critiques de tous les supporters de la Squadra Azzurra.

Une attaque bien trop légère

Si seulement Ciro Immobile, buteur d’exception en Serie A, avait pu inscrire ce but dans les toutes premières minutes de la rencontre alors qu’il se retrouve seul face à Butland. Ou s’il avait pu placer une belle tête sur ce centre parfait de Candreva à la 15ème minute, le match aurait pu être tout autre. Mais sans spécialement charger l’attaquant de la Lazio, étrangement fébrile avec l’Italie, c’est finalement comme un symbole de cette équipe qui n’arrive pas à marquer. Car le penalty en fin de rencontre vient achever une série terrible pour la Nazionale de plusieurs matchs sans inscrire le moindre but (374 minutes exactement. Un record dans l’histoire de l’Italie). Problème d’animation offensive ? Manque d’un véritable créateur dans le jeu ? Manque de joueurs de talent devant ? Sûrement un peu de tout ça au vu du match d’hier. Insigne peine à convaincre, se montrant pour l’instant bien trop limité pour jouer à ce niveau élevé et à Wembley il a confirmé que son statut de titulaire pourrait être sérieusement remis en question. L’apport offensif des milieux de terrain peut également être inclue dans le faible niveau de l’attaque italienne. Si Pellegrini a tenté de faire bonne figure malgré sa jeune carrière internationale, les autres n’ont pas su créer le danger par leurs passes.

Un esprit à retrouver

Le fait que l’équipe soit en reconstruction peut sûrement excuser quelques balbutiements mais ne pourra pas éternellement masquer les faiblesses de cette équipe. L’intelligence collective des joueurs sur le terrain et le caractère vont réellement manquer à ce jeune groupe qui est parti pour tenter de relancer la machine à gagner italienne. Le premier but est grotesque et démontre un manque de concentration flagrant. Pourtant pas catastrophiques en défense puisqu’ils ont su conserver cet écart d’un but jusqu’à l’égalisation, les joueurs ont souvent été naïfs dans leurs interventions ou trop tendres dans les duels face à des Anglais qui ne sont pourtant pas plus expérimentés. C’est finalement après les multiples changements des deux côtés que la Nazionale s’est petit à petit réveillée tout en profitant de quelques relâchements en face. Les entrées de Chiesa et Gagliardini ont fait du bien et poussent à croire qu’il vaudrait peut-être mieux de l’inexpérience et de la jeunesse plutôt que des joueurs confirmés mais limités comme Parolo ou Candreva, très moyens hier soir. Que ce soit Di Biagio ou un autre, le travail s’annonce long et laborieux avant de redonner toute sa compétitivité à cette équipe qui possède malgré tout de jeunes talents à suivre avec attention.




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Maxime Charpotier

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