Leonardo Bonucci, ce fuoriclasse !

Par Matthias Bertoncelli publié le 11 Juil 2016
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Bonucci-Juventus

De l’espoir irrégulier au fuoriclasse de la défense

Il en a fait du chemin le Leo. Souvenez-vous le mercato estival 2010. Après avoir effectué une saison de haute voltige avec Bari, la Juventus l’achète pour environ 15M afin de remplacer, d’abord numériquement, le départ du classieux Cannavaro aux émirats. « Je me sens prêt pour cette nouvelle aventure, c’est le couronnement d’un rêve mais c’est aussi un point de départ pour devenir un grand joueur ». Son histoire avec Chiellini commence alors tout juste. Delneri lui fait confiance, puis Antonio Conte le place au centre de la charnière à 3 avec Giorgio et Andrea, plus connue aujourd’hui sous le nom de la BBC. Pourtant, le scepticisme de la part de nombreux tifosi régnait autour de ses prestations.

Car du talent, il en a, et malgré une vision du jeu plus élevée que la moyenne pour un défenseur, Bonucci ne brille pas par sa régularité. Malchanceux, discontinu, inégal dans ses prestations, il est capable du meilleur comme du pire. Mais les années passant, jamais la célèbre citation « c’est comme le vin, plus il vieillit, meilleur il est » n’aura été aussi vraie. Depuis plusieurs saisons désormais, Bonucci est très souvent le joueur le plus utilisé par la Juve. Mieux, il est aujourd’hui devenu un leader sur le terrain, un point de repère pour ses coéquipiers, une sûreté tactique, ni plus ni moins qu’un fuoriclasse. Le pilote de la défense c’est lui, élégant balle au pied il est le créateur d’un genre nouveau : le regista de la défense. Excellent dans ses interventions et son placement, intelligent dans ses relances, l’Euro en France n’aura été qu’une mise en lumière supplémentaire pour celui qui fait désormais parti du cercle très fermé des meilleurs défenseurs d’Europe.

Un plan vigipirate pour le protéger des vautours milliardaires

La Squadra Azzurra a fait sensation durant l’Euro et c’est aussi en partie grâce à lui. Tout au long de la compétition, Bonucci aura fait parler sa classe et ce n’est pas pour rien qu’il aura prit part à tous les matchs de la Nazionale. C’est d’ailleurs lui qui prend ses responsabilités et marque le penalty de l’égalisation en quart contre l’Allemagne…même s’il loupe son tir au but lors de la séance étouffante qui s’en est suivi. Plébiscité par ses pairs et salué par beaucoup d’observateurs, c’est tout naturellement que de nombreuses formations européennes ont désormais jetées leur dévolu sur le bonhomme. Le pays du pétrodollar par excellence, l’Angleterre, lui fait les yeux doux. Chelsea d’abord, qui prépare son renouveau avec un certain Antonio Conte aux manettes, a dégainé en premier. « Si je vais suivre Conte (à Chelsea) ? Oui, pour boire un café ».

Le véritable danger se nomme aujourd’hui City où Guardiola est un fan absolu du défenseur. Comparé à Franz Beckenbauer en Allemagne, Bonucci a tapé dans l’œil du technicien espagnol lors du dernier Bayern-Juve en Champions League, au point que les citizens seraient prêt à le recouvrir d’or. Une offre de 60M assortie d’un salaire de 8M/an aurait été envoyée à la Juve. Une indemnité qui, si elle était acceptée, ferait de Bonucci le défenseur le plus cher de l’histoire devant David Luiz. Malgré tout, ni les turinois ni le numéro 19 ne semblent intéressés…pour le moment. « Je vais me reposer afin d’être prêt pour de nouvelles batailles bianconere » a déclaré il y a peu Leo. Alors, a-t’on réellement besoin de s’inquiéter ?




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