Le championnat terminé, la finale de la Coupe d’Italie dans quelques jours, c’est la saison des bilans qui va commencer sur Calciomio. Commençons par tirer les enseignements globaux de cette Serie A édition 2012-13.

L’adage veut qu’il est plus difficile de remporter le second titre que le premier, et il a été parfaitement démenti. En effet, la Juventus s’est baladée cette saison et pourtant elle avait cette fois la Champions League à gérer, si elle a perdu 5 matches (contre 0 l’an passé), elle a placé un coup d’accélérateur décisif à partir de mars, une série de 9 victoires d’affilée pour un sprint final mené de main de maitre. La recette est finalement la même que l’an passé, la base de l’équipe est identique avec un Pogba en plus, pour le reste sérieux, application, intensité et culture du travail. Une recette qui porte ses fruits depuis plus d’un siècle désormais. Reste à passer un cap pour essayer de conquérir la Champions League.

Y’a pas à dire, le Napoli fait un très beau deuxième avec une des meilleures saisons de son histoire, facilité tout de même par les éliminations précoces en Coupe d’Italie et en Europa League, mais cela n’enlève rien à son formidable parcours. Malheureusement, il y a comme un air de fin de cycle avec le départ de Mazzarri et peut-être celui de Cavani, il serait donc dommage de ne pas passer un ultime palier. C’est le Milan qui finit troisième suite à un mano à mano avec la Fiorentina lors des derniers mois de la saison, personne n’aurait cru les rossoneri capables de terminer à cette place. Si les polémiques arbitrales ont accompagné ce duel, le Milan a su se retrousser les manches et sa saison de transition est plus que réussie. On en arrive à regretter que la 4ème place ne soit plus qualificative tant la Viola aurait mérité aussi de disputer la Champions League, le grand ménage estival a été une réussite et il faut continuer sur cette voie. Complète les qualifiés européens via le championnat, l’éternelle Udinese qui a coiffé tout le monde sur le poteau avec une série finale de 8 victoires consécutives, cette saison est même peut-être encore plus incroyable que les deux précédentes, que l’on construise une statue à Guidolin.

Les victimes des zebrette sont donc les équipes de Rome, petit lot de consolation pour la Roma qui termine devant son rival mais enchaine un deuxième flop depuis l’arrivée des américains, moins grave pour la Lazio dont les ambitions sont plus mesurées même si elle était l’adversaire numéro un de la Juventus en janvier. Reste donc que la finale de Coupe d’Italie vaudra aussi un ticket pour l’Europa League. Catania s’empare de la 8ème place et réalise le meilleur championnat de son histoire, le départ de Montella a été très vite digéré grâce à l’excellent travail de Maran et à la stabilité de ce club qui se distingue toujours plus par son sérieux. L’Inter (2ème plus mauvaise défense) ne se classe elle que 9ème, blessures et errements tactiques ont définitivement plombé une équipe qui signait un triplé historique il y a seulement trois ans. L’heure est à la refondation, mais surtout à la réflexion et à l’examen de conscience, à noter l’extrême patience des tifosi qui ont soutenu leur équipe jusqu’à la dernière seconde. Le scudetto du ventre mou revient au Parma de Donadoni, qui s’est distingué par son irrégularité, la saison est positive mais on est pas prêt de retrouver les lustres d’antan. Coup de chapeau à Cagliari qui se sauve tranquillement malgré ses problèmes de terrain pour la 2ème année consécutive, tandis que le Chievo s’offre un énième maintien anticipé. On retrouve ensuite Bologna qui ne s’est pas fait de frayeur et où Pioli continue de faire du bon boulot, la Sampdoria elle a eu un peu plus de mal, tout comme l’Atalanta mais ces équipes ont passé une saison relativement tranquille et atteint leurs objectifs.

En revanche le Genoa et le Torino ont lutté bien trop longtemps à leur gout pour se maintenir, surtout les premiers qui avaient déjà souffert l’an passé et payent une fois de plus les choix du président Preziosi, tandis qu’on se demande quand les granata seront de nouveau capables de lutter pour autre chose que le maintien. Finissent donc au “trou” Palermo, qui a trop joué avec le feu et paye ses erreurs de gestions, dirigeants, entraineurs et joueurs renouvelés trois fois par saison, le cirque de Zamparini a achevé son œuvre. Honneur en revanche à Siena qui s’est bien battu malgré ses six points de pénalité, enfin “étendons un voile” comme on dit en italien sur la saison de Pescara, un des pires promus de l’histoire de la Serie A.