L’auberge espagnole de Vincenzo Montella

Par Max Miotto publié le 06 Jan 2018
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L’ambitieux virage entrepris cet été par les investisseurs chinois et leurs quelques 200 millions claqués au mercato estival, n’a pas été aussi bien négocié sur le terrain. Et comme souvent dans ce genre de situation, c’est l’entraîneur qui prend. Montella n’a pas dérogé à cette tradition et a finalement été mis à la porte par la direction rossonera. Mais à peine a t-il eu le temps de se morfondre qu’il parvient, un mois après seulement, à plier bagage direction le soleil d’Andalousie. L’Aeroplanino est désormais à la tête d’une équipe qui lutte réellement pour une qualification en Ligue des Champions, compétition dans laquelle le club est encore engagé cette saison.

Une aventure milanaise au goût amer

Arrivé à l’été 2016 en Lombardie avec l’étiquette d’entraîneur « jeune, offensif et prometteur », Montella parvient tant bien que mal à accrocher – de justesse – une qualification en barrage d’Europa League. Un premier bilan médiocre mais jugé correct au vu de l’effectif à sa disposition. Un an plus tard Li Yonghong devient le nouveau président du club et lui accorde sa confiance tout en mettant à sa disposition un effectif de grande qualité, sur le papier. Mais les quelques 200 millions investis et le recrutement de joueurs comme Bonucci, André Silva ou Kalinic, ne parviennent pas à redresser l’équipe. Au contraire même, très vite le Milan se fait larguer dans la course à la Ligue des Champions (l’objectif premier du club) et Montella est donc légitiment limogé le 27 novembre. Au total, il aura dirigé 64 rencontres pour un bilan de 33 victoires, 14 nuls et 17 défaites. Mais ce qui lui sera surtout reproché, c’est cette incapacité à tirer le meilleur de son effectif lors des grandes rencontres. En championnat avec Milan, il n’a remporté que 2 rencontres face aux 5 gros (Juve, Napoli, Roma, Lazio et l’Inter) en 14 confrontations, pour 3 nuls et surtout 10 défaites !

A Séville, l’occasion de se relancer

Un mois après son éviction, Montella se voit déjà confier une nouvelle mission et non des moindres puisqu’il s’agit pour lui de quitter son Italie natale pour y rejoindre le FC Séville. Ce sera une grande première en tant qu’entraîneur, lui qui n’a d’ailleurs connu qu’une courte escale à Fulham en tant que joueur. Si le choix de la direction de Séville peut surprendre compte-tenu de ses derniers résultats en club, à y regarder de plus près cela pourrait finalement bien fonctionner. Initialement adepte d’un football vif, rapide et résolument tourné vers l’offensif, comme il l’avait montré lorsqu’il entraînait la Fiorentina, cette philosophie a semblé s’effacer peu à peu depuis. Si l’on en ignore réellement les raisons – la pression liée aux résultats ? – il devrait à nouveau retrouver son bonheur au sein d’un championnat techniquement très élevé et où le beau jeu a presque autant d’importance qu’une victoire. Une occasion rêvée pour le Mister de renouer avec ses premiers principes. Très heureux lors de sa présentation, il a déclaré être ici « pour gagner » et voit en Séville un club « idéal ». Déjà vainqueur en Coupe pour sa première sur le banc (2-0 à Cadiz), il va découvrir dès ce soir la folle ambiance du stade Sanchez Pizjuan lors du bouillant derby face au Betis. L’occasion rêvé de bien commencer son aventure en Andalousie.




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