L’AS Roma et son stade de propriété : un dénouement finalement positif

Par Anthony Maiorano publié le 10 Déc 2017
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Le mardi 7 décembre 2017 aura assurément laissé de tendres souvenirs aux supporters romains. Après des rumeurs de trouvaille d’un sponsor principal qui manque à l’appel depuis quatre ans suivis de la qualification pour les huitièmes de finale de la Champions League comme chef de file, le club de la capitale a également reçu le feu vert pour la construction de son nouveau stade. Un bel aboutissement pour les dirigeants italo-américains qui en avaient fait une priorité absolue dès leur prise de fonction en 2011. La rencontre décisive a eu lieu ce mardi en milieu d’après-midi avec la réunion des différentes autorités et entités impliquées dans ce dossier, appelée « conférence des services régionaux » regroupant entre autre la mairie, les communes, les provinces et régions. Un ensemble qui a officiellement approuvé le projet du nouveau stade de l’AS Roma qui prendra ses quartiers à Tor di Valle, zone de la capitale située au sud-ouest de la ville. Un espace déjà occupé en grande partie par un hippodrome expliquant la faible population établie à cet endroit. L’objectif est de débuter les travaux en mai 2018 pour une inauguration espérée en août 2020 d’une enceinte qui pourra loger 55’000 spectateurs et dont les coûts sont estimés à 750 millions d’euros.

Un long périple entamé en 2012

Dès qu’il a pris les clés du vaisseau romain en 2012 en succédant à Thomas DiBenedetto, James Pallotta annonce sans tarder vouloir redonner ses lettres de noblesse à un club en réelle perte de vitesse avec cette volonté d’insuffler une nouvelle dynamique tant sur le plan footballistique qu’extra sportif. Des ambitions qui passent par la construction d’un nouveau stade. Quelques mois plus tard, des experts sont envoyés en vadrouille à la recherche de l’emplacement où pourrait être implantée l’enceinte souhaitée. En 2013, le président engage Dan Meis pour mener à bien ce projet (architecte de renommée mondiale notamment dans le domaine du sport). Fin 2014, Pallotta présente un projet à ses yeux concrets à la mairie. Après plusieurs analyses des différents services et administrations de la ville, la mairie annonce un intérêt public pour cette proposition qui doit cependant passer par l’Assemblée de la capitale. S’ensuivent dès lors suspensions de réunions, ralentissements incessants, changements à la tête de la mairie de la ville et autres péripéties administratives. Une haute hiérarchie de la capitale qui voit s’y asseoir Virginia Raggi qui trouve un accord avec la Roma en février dernier en y apportant toutefois certaines modifications. Sept mois passent et une conférence des différents services (la première en date) transmet un avis favorable quant à la constitution du stade après avoir réglé quelques soucis non négligeables (environnement, paysage, planification urbaine). Les prémices d’une victoire.

Pallotta, la revanche du mal aimé

Pointé du doigt pour son absentéisme chronique, une communication parfois approximative ou encore une armoire de trophées vide depuis son avènement au pouvoir, James Pallotta ne fait de loin pas l’unanimité dans la Ville Éternelle. Récemment, il avait même menacé de plier bagage en cas de non réalisation du stade. Mardi, ses premiers propos faisaient état d’une jouissance mesurée. « C’est une journée importante qui représente beaucoup pour la ville, le développement du club et les supporters. Je remercie toutes les institutions et autorités qui ont œuvré au bon déroulement de ce dossier avec transparence. » Symboliques également les premiers mots échangés avec le directeur général Mauro Baldissoni. « Les gens sont enfin contents ? » Un individu fantasque qui a toujours prôné la patience. Et oui, Rome ne s’est pas faite en un jour.




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Anthony Maiorano

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