La Lazio doute au plus mauvais moment

Par Franckie Tourdre publié le 18 Août 2015
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Que cette soirée du 31 mai dernier semble lointaine… Cette douce soirée napolitaine qui propulsait les coéquipiers de Candreva en barrages de Ligue des Champions au terme d’un match rocambolesque (victoire 4-2), assurément l’un des plus riches en émotions de cette saison 2014/15. Cette troisième place obtenue au nez et à la barbe du Napoli ressemblait d’ailleurs à un petit scudetto pour les hommes de Pioli, accueillis par 10 000 personnes au centre d’entrainement dans la nuit qui suivit l’exploit réalisé au San Paolo. Oui mais voilà, l’enthousiasme est vite retombé du coté de Formello : le souvenir du beau jeu pratiqué par les biancocelesti l’an passé s’est vite évanoui à l’issue d’une campagne de matches amicaux désastreuse –quatre défaites contre Vicenza, Anderlecht, Sigma Olomouc et Mainz- assortie d’une prestation très modeste face à la Juve (défaite 2-0) en supercoupe d’Italie qui ont rapidement ramené les pieds des tifosi sur terre, alors qu’entre temps la succession de Mauri pour le brassard de capitaine créait quelques remous en interne. En effet, plutôt que de désigner Stefan Radu, joueur le plus ancien de l’effectif ou Antonio Candreva, international italien originaire de Rome, Stefano Pioli a choisi de confier le capitanat à Lucas Biglia, certes leader technique de cette Lazio mais arrivé il y a tout juste deux ans et qui n’a affirmé son désir de rester à la Lazio que du bout du lèvres au cours de ces dernières semaines. Nombre d’observateurs n’ont pas hésité à critiquer le choix de Pioli et, après une première saison parfaitement négociée, ce dernier sait qu’il serait pourtant sur le banc des accusés en cas de non-qualification pour la phase de groupes. La gueulante passée samedi à l’entrainement afin de mobiliser ses troupes traduit d’ailleurs une certaine pression qu’il n’avait pas connue jusqu’ici sur les bords du Tibre.

A cette morosité ambiante s’ajoute également un mercato beaucoup plus discret que ses concurrents, notamment au vu des efforts consentis par le Milan, l’Inter et la Roma. Si, en plus des arrivées low cost de Hoedt, Patric, Morrisson et Kishna, Lotito a bien sorti le chéquier (10 millions d’euros) pour chiper Milinkovic à Genk, rien n’indique que le jeune milieu serbo-espagnol de 20 ans mettra moins de temps que Felipe Anderson – qui avait mis plus d’un an – à s’acclimater à son nouvel environnement… Bref, on a connu mieux pour préparer un troisième tour préliminaire importantissime et dont l’issue aura, dans tous les cas, une influence certaine sur le projet du club romain à court mais aussi à moyen terme. Dans un contexte à peu près similaire en 2007, avec le vide laissé par Peruzzi dans les cages et dans le vestiaire laziale et un mercato complètement raté, l’équipe alors dirigée par Delio Rossi s’était qualifiée, non sans difficultés, face au Dinamo Bucarest. Mais mardi soir, c’est un adversaire d’un tout autre calibre qui se présentera devant les 35 000 personnes attendues au Stadio Olimpico puisqu’il s’agit du Bayer Leverkusen, vainqueur ce weekend pour l’ouverture du championnat, quatrième de Bundesliga et huitième de finaliste de Champions League la saison dernière. Autant dire un obstacle de taille pour les troupes de Pioli qui auront fort à faire – sans leur dernier rempart Marchetti touché aux côtes – avant de se présenter dans une semaine dans une BayArena qui sera sans nul doute bouillonnante pour le match de l’année en Rhénanie du Nord.




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Franckie Tourdre

Rédacteur Lazio



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