La Juventus et le Napoli aux tournants de leur avenir

Par Cesco publié le 22 Avr 2018
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En avril 1990, le Napoli soulevait son 2ème et dernier Scudetto. 28 ans plus tard, tout un peuple se prend à nouveau à rêver. Porter le tricolore sur le maillot, ramener un titre national qui remplirait de fierté une ville souvent décriée par le reste de l’Italie, serait bien plus qu’une réussite individuelle, mais une vengeance pour ceux qui s’estiment d’être le « petit face aux grands ».

Le plafond s’approche ?

Seul obstacle aux ambitions napolitaines : la Juventus. Cette dernière tourne à un rythme infernal, forçant le Napoli à se surpasser encore pour espérer une fin heureuse. Aujourd’hui à +4 points avant le match, la Vieille Dame pourrait enrayer sérieusement le projet sportif napolitain. Côté Partenopei, les stars ont été retenues l’année passée, que ce soit Mertens, Insigne ou encore Ghoulam annoncé longtemps partant. Le mercato estival n’a pas apporté satisfaction pour autant. Les deux plus gros investissements ? Ounas et Maksimovic pour 30 millions cumulés. Le premier ne joue pas, le deuxième a été prêté à Moscou et n’est pas régulier. Ce n’est pas la première fois que le club souffre d’un mercato difficile ces derniers temps (le cas Younès par exemple ou Milik, arrivé prometteur et très vite blessé). La question qui se pose avec l’absence d’un titre concerne les ambitions du club et ses possibilités de progrès, tant sportives que structurelles. Les joueurs clés pourront-ils encore résister aux sirènes des top clubs étrangers et se contenter de jouer un titre tant attendu sans profiter de la visibilité et de l’exposition d’une Champions League ? Rien n’est moins sur, d’autant plus que la gestion de cette année des compétitions aura été curieuse, pour ne pas dire désastreuse. Éliminé en Champions League dès les poules, puis d’Europa League dès son entrée, le club de Sarri n’a pas fait long feu en Coppa Italie, sorti par l’Atalanta. Des performances en deçà des attentes qui malgré l’ambition d’un titre national, devenu obsessionnel au point de baisser le pied ailleurs, ne doivent pas masquer les erreurs commises de toute part par le club cette saison. En cas de saison blanche, le Napoli pourrait retomber très vite dans l’ombre de ceux dont il se démarque, car eux n’attenderont plus et les chances de triompher ne sont pas éternelles. Le dernier facteur se nomme Sarri, qui à force de trop tirer sur la corde, pourrait ne plus aussi bien faire tourner son 4-3-3. Sa gestion des hommes questionne et son système demande beaucoup trop compte tenu du peu de turn-over pratiqué. Souci d’effectif ? Souci technique ? Souci de gestion ? Tout peut s’affirmer et son contraire mais les exemples de cette saison sont nombreux à pouvoir remettre en cause une organisation. Le beau jeu, très bien, mais sans titre, le Napoli passera à autre chose, qu’il le veuille ou non, pour le meilleur et surtout … pour le pire.

Il serait temps d’oublier Cardiff

Pour la Juventus, l’élimination en quart de finale de Champions League face au Real Madrid a réveillé les démons de Cardiff. Une Vieille Dame qui malgré des tours brillants avec l’adaptation tactique sans Dybala et avec Matuidi ou encore le pari Douglas Costa ne peut plus tourner sur ses acquis. Dybala malgré quelques coups d’éclat a semblé absent des grands rendez-vous au point de voir son statut de titulaire être remis en question, Mandzukic ailier gauche, ça ne peut plus durer sur le long terme et les latéraux peinent à progresser. De Sciglio, censé passé un cap, ne l’a pas franchi avec autant de hargne qu’attendu, Sandro peine à se renouveler et à rééditer les performances de l’année dernière, Bonucci n’est plus et Buffon, malgré un niveau toujours excellent, ne pourra pas masquer le principal problème de la Juventus : son renouvellement. Là où le club à toujours su placer ses pions au bon moment pour recruter des éléments précieux, le dernier mercato n’a pas vu arriver le milieu de terrain tant attendu. Certains joueurs semblent en bout de cycle et surfer sur les six titres et une ère débutée par Conte ne suffira pas à franchir le pallier de la victoire en Coupe d’Europe. Cependant, la Juve a montré qu’elle a les épaules solides pour rebondir. Il faudra désormais concrétiser par des actes et un marché des transferts plus ambitieux pour envisager retrouver les joies de la victoire européenne. En attendant, passer un été tranquille en battant le Napoli et en soulevant un septième Scudetto pourrait lui permettre de conserver une dynamique acquise depuis 2012 maintenant et de pouvoir afficher de nouvelles ambitions retrouvées. En cas d’échec en revanche, il faudra reconstruire bien plus qu’une équipe. La Juve a montré qu’elle savait le faire par le passé. Et maintenant ?




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