La gestion calamiteuse du Milan AC

Par Guedid Mohamed publié le 17 Avr 2016
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Milan AC

Un manque de motivation évident

Les saisons passent et les entraîneurs trépassent du côté du Milan, au point où on serait tenté de dire que Berlusconi n’a pas seulement hérité de la sénilité de son homologue du Palermo Maurizio Zamparini. Arrêtons-nous quelques instants sur les vraies significations des intitulés et posons-nous les bonnes questions. À part son titre honorifique, qu’est ce qui fait aujourd’hui de Silvio Berlusconi le président du Milan ? Rien. Tout simplement. Les matchs auquels  il daigne bien assister par an se comptent sur les doigts d’une main, ses dernières prises de paroles ne se résument qu’à des coups de pression inutiles sur ses entraîneurs ou des discours politisés qui vantent la grandeur d’une nouvelle recrue (n’est ce pas Cerci ?) prenant au passage les tifosi pour des idiots.

Non, on a beau tourner le problème dans tous les sens, Berlusconi n’est plus concerné par les enjeux sportifs de son Milan au point où certains se demandent si la politique du tout à zéro ne serait pas en fait une façon de limiter la casse financièrement. Une sorte de retour sur investissement sous prétexte du fair play financier avant de se tirer par la petite porte, tandis que les affaires avec Mr Bee trainent en longueur. Soit. Il y a quelques années, les gros salaires de joueurs moyens n’ayant rien coûté au club faisaient polémique, mais c’était sans se douter que cette petite farce attendrait son paroxysme aujourd’hui. En effet, outre l’aspect monétaire irréfléchi, avoir un entraîneur pour le prix de quatre, ça fait vraiment très amateur.

Une transition infinie

La politique de recrutement du club ayant pris jusqu’à très récemment des tournures pas très honnêtes envers la communauté rossonera, quid de l’incompétence des recruteurs ? Il y a quelques mois, Paolo Maldini en personne avait émis l’idée que Galliani a besoin d’être entouré par des personnes compétentes. Pas besoin d’avoir l’oeil avisé du capitano pour voir que l’ami Zio Fester est désormais complètement dépassé par le football contemporain, les dernières sessions de Mercato où il n’a fait qu’entasser des joueurs récupérés au vide grenier ont fini par gommer tout ce qu’il restait de divin en Galliani. Autant de faits qui prouvent que le Milan est très mal géré et englué dans une transition infinie.

Depuis le départ d’Ancelotti, ce sont pas moins de 5 entraîneurs dont 3 anciennes gloires, qui se sont cassés les dents sur ce projet insensé, lancé en 2009, à savoir Leonardo, Allegri, Seedorf, Inzaghi et donc Mihajlović, en attendant Brocchi. Des entraîneurs qui avaient tous leurs idées, leur caractère et leur façon de jouer mais qui n’étaient pas aidés de la haut. Ce sont toujours les mêmes têtes qui tombent, les coachs ou les joueurs quand ce n’est pas Ariedo Braida, alors que les deux big boss du Milan sont désormais moins passionnés. Du coup c’est quoi le projet ? Continuer à jouer les places d’honneur tout en rejettant la faute sur les autres jusqu’à ce que mort s’en suive ? Il leur suffirait pourtant de mettre leur fierté de côté et de tirer leur révérence, parce que même un coup de com’ génial ou une bonne recrue ne sauraient faire illusion. Alors pour le bien du Milan et du football italien, pour que la jeune génération garde un bon souvenir de vous, messieurs il est temps de partir.




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Guedid Mohamed

Rédacteur Milan



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