Juventus : Le patron ? C’est Allegri !

Par Boris Abbate publié le 27 Fév 2017
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17 mai 2014 au centre sportif de Vinovo. La Juventus est déjà championne d’Italie et elle s’apprête à boucler la saison au Juventus Stadium face à Cagliari. Avec 99 points au compteur, le moral est au beau fixe et tout le monde attend avec impatience les débuts des festivités. Tout le monde, sauf un homme. Conte, cet obsédé de la victoire, n’a qu’une seule chose en tête : « écrire l’histoire » et franchir la barre symbolique des 100 points. Sentant son groupe distrait, l’actuel entraineur de Chelsea va alors sauter sur une occasion inespérée pour « remotiver » son équipe. En pleine séance vidéo, Gigi Buffon et Beppe Marotta auront la mauvaise idée d’interrompre le technicien italien pour régler quelques détails concernant les primes à remettre aux joueurs. La boule de nerf Conte explose, et le coach descend et s’en prend littéralement au gardien devant le reste de l’équipe, qui reste médusée. Le lendemain, après cette pluie d’insultes et de fureurs, la Juve écrasera Cagliari (3-0) tout en décrochant le record des 102 points. Ce jour là, Conte l’avait très bien compris, en s’attaquant à un pilier du vestiaire, c’est tout un groupe qui avait été « remobilisé » et responsabilisé. Une stratégie, peut être réutilisée par Allegri, 3 ans plus tard.

L’exclusion de Bonucci, un choix fort… mais payant ?

Avant le match face à Porto, Allegri prenait la lourde décision de laisser Bonucci en tribune, à la suite des violents échanges qui ont suivis la rencontre face au Palermo, tout en sachant que Barzagli et Chiellini revenaient à peine de blessures. Mais alors pourquoi avoir pris autant de risques avant un match décisif en Champions League ? Tout d’abord Allegri tenait à rappeler qui était le patron de cette Juventus. En sacrifiant un joueur du calibre de Leo, le « Max » voulait définitivement mettre fin à toutes ces sautes d’humeurs qui caractérisaient certains membres de l’équipe (Dybala, Lichtsteiner, Khedira…). Le défenseur turinois est aussi l’un des leaders du vestiaire et l’un des joueurs les plus importants de l’effectif, sa mise à l’écart était alors une sorte d’avertissement pour le reste du groupe, de manière à dire qu’ici personne n’est indispensable et qu’il faut toujours travailler dur pour mériter sa place. Une sorte de grande remise en question, comme Conte l’avait fait quelques années auparavant.

Au final la Juve s’est imposée sans trop de soucis au Portugal, avec notamment des changements décisifs de son entraineur, et la sanction infligée à Bonucci devrait logiquement responsabiliser tous les autres joueurs de l’effectif et insuffler une nouvelle dynamique. Allegri le sait très bien et il le rappelait encore en conférence de presse, si la Juventus veut aller au bout dans toutes les compétitions, tous les joueurs devront êtres concernés. « On entre dans la dernière ligne droite du championnat, la Coppa Italia et la Champions League arrivent vite et nous auront besoin de tous les joueurs, absolument tous. » Allegri vit peut être ses derniers moments à Turin, et s’il semble mettre autant d’énergie pour tenir son groupe en haleine c’est peut être pour aller chercher quelque chose de grand en fin de saison. D’ailleurs, en 1996 un autre entraineur toscan avait connu quelques difficultés avec le vestiaire bianconero, avant de soulever le plus prestigieux des trophées européens quelques mois plus tard dans une folle et inoubliable nuit romaine. Faut-il y voir un signe ?




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