La Juventus ne doit pas rater son Mercato

Par Joseph Cocilovo publié le 27 Avr 2017
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Une saison est un marathon. Très souvent, c’est l’équipe qui a la meilleure profondeur de banc qui tire son épingle du jeu lors du sprint final. Ces dernières années, et plus particulièrement la saison dernière, la Juve a prouvé à quel point cela est important. C’est ce qui lui a permis de rattraper son début de saison catastrophique, et de remporter haut la main le championnat. Mais cette année, la Vieille Dame est aux antipodes de son leitmotiv habituel. Enfin presque. Parce que soyons clairs, le problème d’effectif ne se situe qu’à un seul et unique secteur de jeu : l’attaque. Le paradoxe est le suivant. Mercato 2016, Zaza quitte la Juve, Morata retourne au Real. La Juventus comble ces départs par le recrutement de Gonzalo Higuain et Marco Pjaca, couplé plus tard à l’ajout dans l’équipe A du (très) jeune Moise Kean. Ces 3 trois recrues viennent épauler les 2 pointes que sont Mandzukic et Dybala. 5 attaquants, voire même 6 puisque Cuadrado est d’une polyvalence rare et peut dépanner devant. Alors d’où vient le problème, comment la Juve peut-elle être en difficulté avec un effectif plus fourni que l’année précédente ? 3 raisons à cela.

Un nouveau système découvert trop tard

Tout d’abord, ce 4-2-3-1. L’efficacité et le renouveau proposés par cet inédit schéma de jeu est indéniable. Depuis qu’Allegri l’a instauré, la Juve est maitresse de sa force, elle n’a jamais paru aussi forte, aussi sereine, surtout en Europe, le Barça peut en témoigner. Mais si, dans le jeu, le 4-2-3-1 ne présente que très peu d’inconvénients, la gestion qui en a été faite est nettement plus problématique. Sur les 6 attaquants que l’on a cités plus haut, 4 sont devenus des titulaires indiscutables au sein de l’attaque turinoise. Pour comparaison, c’est 2 fois plus qu’à l’époque du 3-5-2, ou même du 4-1-2-1-2, puisque dans les deux cas, c’était un milieu qui se muait en numéro 10 très offensif. Et justement, le numéro 10, c’est maintenant Dybala. Il a complètement abandonné toute idée d’être un attaquant de pointe. Son replacement lui permet d’être le plus souvent au commencement d’une action, à la création. Fort heureusement, son énorme abattage lui permet d’être également à la finition. Il n’empêche qu’il a enfin trouvé son rôle préférentiel, et qu’un replacement plus haut serait une régression pour lui. Mais la variante qui a posé le plus de problème à Allegri, c’est Pjaca.

Finir la saison avec les tripes

Le coach italien l’avait dit en janvier : « Pjaca sera l’un des hommes forts de la Juve en 2017 ». L’idée était belle, crédible même, au vu du talent et de la marge de progression du jeune croate. Malheureusement, une nouvelle blessure pendant la trêve internationale va l’éloigner des terrains encore quelques temps, peut-être même jusqu’à la fin de la saison. Une énorme épine dans le pied pour Allegri, Pjaca est son joker de luxe, celui qui rentre en fin de match pour emballer le match et dynamiter l’attaque turinoise. Il devra se passer de lui. Et que dire du jeune Kean ? Un talent brut, une probable future star mais qui est loin d’être à maturité pour vraiment avoir son rôle à jouer dans cette folle fin de saison qui attend la Juve. En conclusion, Allegri devra reconduire son 4-2-3-1, la Juve est tellement plus séduisante avec, mais il devra à tout prix, et quoi qu’il arrive, renforcer ce secteur de jeu, certes déjà rempli de stars, mais qui manque cruellement de soutien.




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