La Nazionale recevait ce soir l’Azerbaïdjan à Palerme dans le cadre des qualifications à l’Euro 2016. Seul objectif, remporter les trois points pour garder la tête du groupe H en compagnie de la Croatie. Pour ce faire, Conte a fait appel au revenant Pirlo, positionné au cœur de son 3-5-2 fétiche. Marchisio et Florenzi incursori, Zaza-Immobile confirmés en attaque et des latéraux, Darmian et De Sciglio, appelés à monter sur la ligne des attaquants. La Nazionale prend de suite le jeu à son compte. Immobile se montre très généreux, Zaza plutôt nerveux mais le ballon est dans les pieds italiens. Face à eux, un mur rouge, avec la plupart du temps une dizaine d’adversaires en face du porteur du ballon, dans un quasi-marquage individuel permanent. À ce stade de la rencontre, les latéraux ne parviennent pas à prendre le contrôle de leur couloir respectif, Pirlo n’a pas un centimètre pour s’exprimer et Marchisio est imprécis lorsqu’il se voit servi dans la surface par Immobile. À la demi-heure de jeu, Conte tente d’inverser les positions de Bonucci et Pirlo (oui oui) : le premier perd ses ballons d’attaque et le second reçoit un jaune sur un tacle mal négocié. Une mauvaise inspiration immédiatement abandonnée par le technicien Pugliese. Ce dernier donne ses consignes jusqu’au ramasseur de balle (trop lent à son goût) qui se souviendra de s’être mangé une gueulante par Mister Conte. Alors que les azéris n’ont toujours pas inquiété Buffon, Pirlo sort le grand jeu, obtient d’abord un coup-franc intéressant puis dépose deux minutes plus tard un somptueux ballon de corner dans la surface. Le gardien adverse est devancé par Chiellini qui inscrit le but du 1-0 juste avant la mi-temps.

Au retour des vestiaires, pas de changements côté italien. Les hommes de Conte sont plus vifs et prennent plus facilement le dessus sur leurs adversaires. Zaza et Immobile se montrent tantôt imprécis tantôt dangereux, mais le score n’évolue pas. L’Italie contrôle parfaitement, et cette fois le même ramasseur de balle se voit réprimandé car il rend le ballon trop rapidement. La culture du détail ! Pirlo sort sous les applaudissements remplacé par Aquilani, et c’est Marchisio qui se place devant la défense. Nous sommes à un quart d’heure de la fin du temps règlementaire quand une série de contres favorables permet aux hommes de Vogts d’obtenir un corner. Le ballon passe devant tout le monde, y compris Buffon qui n’avait rien compris, et rebondit sur Chiellini avant d’entrer dans le but. Première occasion concédée, premier but encaissé. Et là, Conte inventa Giovinco mezz’ala. Le petit attaquant de la Juventus entre au milieu de terrain et dynamise immédiatement le jeu italien. Quelques minutes plus tard, il récupère un ballon repoussé à la suite d’un corner, centre pour Chiellini, encore et toujours, qui reprend magnifiquement de la tête pour le but du 2-1. L’intuition de Conte est la bonne, cette fois ci. Après un match maîtrisé à 99%, l’Italie empoche les trois points mais aurait très bien pu concéder le nul sur une erreur d’inattention. Deux victoires en deux matchs, la tête du groupe est conservée et c’est l’essentiel. Rendez-vous lundi soir pour un match tout aussi capital à Malte.

LA FEUILLE DE MATCH D’ITALIE-AZERBAÏDJAN

Italie-Azerbaïdjan 2-1 (1-0)

Italie (3-5-2) : Buffon; Ranocchia, Bonucci, Chiellini; Darmian, Florenzi (77′ Giovinco), Pirlo (73′ Aquilani), Marchisio, De Sciglio (81′ Candreva); Zaza, Immobile.
Banc : Sirigu, Perin, Ogbonna, De Sciglio, Verratti, Parolo, Poli, Destro, Pellé. Entraineur : Conte.

Azerbaïdjan (4-4-2) : Agayev; Qirtimov, Guseynov, Sadygov, Qirtimov (46′ Ramaldanov); Amirquliyev (87′ Nadirov), Abdullayev, Qarayev, Nazarov; Dadashov (59′ Huseynov), Aliyev.
Banc : S. Agayev, Balayev, Yunuszade, Ufuk, Budak, Guliyev, Tashkin, Kurbanov, Ramazanov, Entraineur : Vogts.

Arbitre : Gocek (Turquie)

Buteurs : 44′, 82′ Chiellini (I); 76′ CSC Chiellini (I)

Avertis : Dadashov, Sadygov (A); Pirlo, Zaza (I)