Le Hellas au pied du mur sans échelle

Par Giuliano Depasquale publié le 09 Nov 2015
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« Tous coupables » C’est sous ce message plein de sens et écrit sur une banderole que les supporters du Hellas Vérone ont quitté le Bentegodi samedi soir après la sixième défaite de la saison survenue face à Bologne. Celle de trop pour ces tifosi qui veulent faire réagir la direction, pendant que leur équipe sombre un peu plus chaque semaine dans les tréfonds du tableau de la Serie A. Il faut dire que, en douze matches, les gialloblu n’ont récolté aucune victoire et partagent la casquette de lanterne rouge avec le promu Carpi. Le souci est que cette situation est bien plus délicate que d’habitude en Italie. De coutume, Andrea Mandorlini aurait déjà été éjecté du banc, à l’image de Delio Rossi il y a quelques semaines avec Bologne. Mais cela fait cinq ans que l’entraîneur est aux commandes et le virer aussi vite serait certainement considéré comme un manque de respect envers celui qui a ramené le club en Serie A après onze ans d’absence. D’ailleurs, c’est aux dirigeants que les supporters font appel, et non au coach. Suite à cela, le président Maurizio Setti a finalement réagi et a organisé une réunion de crise dans les vestiaires en compagnie des joueurs et du staff. Dans la foulée, il a également invité tout ce beau monde à passer la nuit à réfléchir à cette situation.

Toni ! Toni ! Où es-tu ? Que fais-tu ?

Avant de se demander comment régler le problème, il est plus judicieux d’en analyser la cause. Fin août, toutes les étoiles semblaient alignées pour que le Hellas réitère une honorable saison et même plus si affinité. Sans vraiment être exceptionnel, le mercato a été concluant et de bons renforts, tels que Souprayen ou Pazzini, ont débarqué. On ne change pas une équipe qui gagne et Mandorlini l’avait bien compris puisqu’il décidait de préserver ses éléments offensifs, dont Toni, le co-meilleur buteur de la saison écoulée. Malheureusement pour les Véronais, une série de blessures venait compromettre leur plan et envoyait plusieurs titulaires à l’infirmerie. C’est ainsi que le groupe s’est finalement trouvé amputé, entre autres, de Toni, Hallfredsson, Pazzini, Sala et Marquez. Dès lors, l’équilibre a été perdu et la qualité des remplaçants n’a pas été suffisante pour pallier l’absence de ces joueurs clés. Et malgré plusieurs retours, rien ne change. En plus d’avoir perdu sa cohésion, le groupe semble aussi avoir égaré son potentiel. La tactique, pourtant inchangée depuis l’an passé (voire même avant), a énormément perdu en qualité et est aujourd’hui inefficace. Désormais, le jeu du Hellas se compose d’une succession de centres imprécis en attaque et d’un marquage déplorable en défense. Ainsi, il est courant que l’équipe adverse parte en contre à la suite d’une action véronaise loupée et que les attaquants se retrouvent en supériorité numérique face à la défense complètement désorganisée. Les individualités laissent aussi à désirer, avec un Hallfredsson totalement dépassé par son travail de distributeur et un Pazzini, attaquant vedette malgré lui avec la blessure de Toni, qui peine même à effectuer une simple passe en retrait. La sonnette d’alarme est tirée chez les gialloblu et ce n’est certainement pas la prochaine rencontre face au Napoli qui devrait rétablir les choses.




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