FIGC – les programmes à la loupe : Gabriele Gravina

Par Cesco publié le 23 Jan 2018
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Les élections de la FIGC, c’est pour bientôt, dès le 29 janvier pour être précis. L’avenir de la ligue de football italienne et de la Nazionale se décidera lors du vote prévu et entre les candidats qui se présentent. Aujourd’hui, focus sur l’un d’eux, Gabriele Gravina, l’actuel président de la Lega Pro. Celui qui était au cœur de la suspension et l’exclusion de Modena pour problèmes économiques. Ce n’est pas un nouveau visage.

Parcours et déboires

Gabriele Gravina, ce n’est pas un nom nouveau dans le paysage du football italien. Issu d’une carrière de dirigeant sportif depuis plus de 30 ans, il totalise de l’expérience dans les domaines administratifs du Calcio. Il se fait remarquer lorsque son club, le Castel Di Sangro, arrive à disputer la Serie B. Un petit événement qui le fait intégrer les instances de la FIGC. Après quelques passages à la Commision de l’UEFA et sur l’Under 21 de la Nazionale. C’est en 2015 qu’il devient officiellement président de la Lega Pro. Cette saison, il était sous le feu des projecteurs en Italie en raison de l’affaire Modena, autorisée à participer au championnat alors que le club avait d’énormes difficultés financières. Le club sera exclu par la suite, laissant une tache noire sur le CV de Gravina, principal cible des critiques. Plus récemment, c’est au tour de Vicenza d’inquiéter le numéro 1 de la Lega Pro suite à un changement de propriété, Gravina annoncera qu’un autre cas Modena était impensable. Pourtant la semaine dernière, Vicenza a été déclarée officiellement en faillite. Les joueurs ne sont plus rémunérés et il manque 3 millions dans les caisses pour espérer survivre dans un futur proche. Pas très glorieux comme faits pour un candidat à la présidence de la FIGC …

Programme et perspectives

Depuis l’officialisation de sa candidature pour le poste suprême au sein de la FIGC, on en sait plus sur les idées globales de Gravina s’il est élu au sein des instances du football italien. Selon un document que certains médias italiens ont pu avoir en exclusivité et avant-première, son programme serait défini en 5 axes majeurs. Ce document (et ceux des deux autres candidats) sont désormais en libre accès et nous vous proposons une synthèse des propositions. Chaque axe ciblé par Gravina a pour but de réformer le football et résoudre la crise actuelle : organisation, aspects sportifs, économie, étique, aspect social. 5 axes très généraux dans lesquels il faut rentrer en profondeur pour connaître les tenants et les aboutissants des objectifs et idées du candidat.

Pour faire simple, l’idée majeure de Gravina est de relancer le football italien et la formation des jeunes en général. La solution ? Les équipes B. Formule déjà mise en place dans de nombreux pays européens et qui a fait ses preuves. L’écart entre la Primavera et l’équipe A étant trop grand pour envisager une intégration directe des jeunes vers l’élite du football italien. Gravina y évoque aussi la création d’un championnat d’élite national réservé aux jeunes de Serie C et amateurs et un championnat régional juniors réservé aux clubs d’Excellence et de Promotion.

Outre un édito un poil loufoque où Gravina nous explique que le 9 juillet 2006 coincide avec sa date de naissance (le 5 octobre 1953) et que quand on additionne les chiffres des deux dates on obtient à chaque fois 24 et que c’est un signe du destin, le reste semble un peu plus concret. La révolution du football jeune italien passe donc selon lui par une organisation du système des classes d’âge, mais également la création d’une Académie fédérale ou encore, un programme d’échange de techniques avec l’étranger. Toujours dans la valorisation du projet sportif global, Gravina propose un « Stadio Italia » qui se traduirait par un plan d’action qui viserait à soutenir et guider la progression du football italien à travers une structure fédérale valorisant les investissements et les prises d’initiatives (comme ce fut le cas avec la VAR par exemple). Avec Gravina, stop à l’immobilisme, ce dernier voulant même poser la candidature pour l’Euro 2028 afin de rénover les infrastructures vieillissantes. D’ici là on espère que le foot italien ira beaucoup mieux et que les stades se porteront mieux pour la plupart.

Un autre point important du programme de l’actuel président de la Lega Pro, la réforme de la justice sportive avec notamment une prise d’autonomie financière et opérationnelle au niveau des organes. Concernant la nouvelle technologie, Gravina ne compte pas revenir sur la VAR qu’il juge comme un progrès essentiel au jeu tout comme la Goal Line Technology. Au niveau du jeu et du terrain, Gravina propose une réforme des championnats. Pour lui, une Serie A à 20 équipes est indispensable et il propose une réduction du nombre d’équipes en Serie B, passant la aussi à 20. Le statut professionnel serait réservé uniquement aux deux premières divisions tandis que la Serie C serait semi-professionnelle avec trois groupes de 20 équipes. Enfin l’aire amateure sera répartie en 9 groupes totalisant 162 équipes. Il y a aussi un passage sur la Coppa Italia où Gravina dit vouloir « valoriser le caractère sportif et national de la compétition tout en valorisant son impact et sa réputation », une formule beaucoup trop floue pour être analysée aujourd’hui.

Viennent ensuite les interminables bla-bla sur la promotion du foot féminin, du foot à 5 et la volonté de développer des marchés en extérieur pour augmenter les ressources financières du Calcio. Un refrain que l’on devrait entendre chez beaucoup d’autres candidats, mais qui pour le moment, reste assez vide de propositions.




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