Les Chiesa, de père en fils

Par Boris Abbate publié le 12 Fév 2017
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Chiesa

Il devient tellement populaire que certains enfants de Florence n’hésitent plus à le dessiner quand ils sont à l’école. Le 20 aout dernier, la Serie A et le monde du football découvrait avec stupéfaction les débuts du petit Federico, fils d’Enrico Chiesa, l’ancienne gloire du Calcio des années 90′. Titularisé à la surprise général dès le premier match de la saison, le fiston n’avait pas démérité pour son baptème du feu au Juventus Stadium. Et 6 mois plus tard, Federico confirme les espoirs placés en lui, avec les clés du couloir droit florentin et une confiance absolue de son entraineur. Pourtant, les premiers pas du garçon à la Fiorentina ont été loin d’être une réussite.

Travail, sacrifice et détermination

Federico Chiesa a tout de son paternel, même dégaine, petit et rapide, même imprévisibilité et même vitesse d’exécution, le jeune florentin semble aux primes abords être la copie conforme de son père. Mais n’allez pas croire que le fiston est un privilégié de par son statut de fils prodige, car sa nouvelle place, Federico la doit avant tout à un travail formidable et une détermination incessante. Alors qu’il intègre les équipes de jeunes de la Fiorentina, le numéro 25 florentin a en réalité bien du mal à s’imposer. Jugé trop petit et trop frêle ( 175 cm et 75 kg), le gamin joue constamment avec des catégories plus jeunes que lui, mais il ne désespère pas pour autant. A force de travail et d’abnégation, le garçon intègre la Primavera puis l’équipe première de la Viola cette saison, et Paulo Sousa tombe rapidement sous le charme du natif de Gênes.

Aujourd’hui, Chiesa semble être un titulaire indiscutable sur le couloir droit de son équipe, et son rôle d’ailier dans le 3-4-2-1 florentin symbolise à merveille le joueur. Bien loin du prodige trop technique et nonchalant, Federico enchaine les allers-retours offensifs et défensifs sur son couloir droit, tout en gardant une aisance balle aux pieds et un sens mordu du collectif. Un portrait bien plus travailleur que le paternel, qui devrait lui permettre d’aller loin dans sa carrière de footballeur. Avec déjà 20 matchs dans les jambes cette saison, le talentueux garçon doit seulement améliorer ses statistiques personnelles (3 buts, 1 passe décisive) pour passer un autre palier, mais à 19 ans, Chiesa a encore largement le temps d’apprendre, et son parcours extra sportif laisse présager un avenir radieux.

Les pieds sur terre

Bien loin de l’image néfaste et matérialiste que peuvent donner certains footballeurs, Federico reste quelqu’un de simple et très modeste. Aucune traces de tatouages sur son corps, une vie calme sur les réseaux sociaux et pas de voitures de luxe, le garçon préfère aller à l’entrainement à pieds, souvent accompagné par son père. Ajoutez à cela une maitrise parfaite de l’anglais acquise à l’école internationale de Florence et une passion pour les études supérieures et vous obtenez un personnage particulièrement atypique. « J’aime les sciences. J’étudie les sciences de la motricité, je veux comprendre comment mon corps marche précisément. Si jamais je ne perce pas dans le football, les études pourront me servir et m’offrir une seconde chance » soulignait récemment Federico. Le joueur ne devrait en réalité pas trop s’inquiéter, car l’avenir de celui qui jure fidélité à la Fiorentina semble être déjà tracé. Et après Paolo et Cesare Maldini, les Chiesa pourraient eux aussi être à l’origine d’une mini dynastie de grands footballeurs. Seulement une question de temps ?




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