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Entretien exclusif avec Jonathan Biabiany : un parisien épanoui à Parme - Calciomio.fr

Entretien exclusif avec Jonathan Biabiany : un parisien épanoui à Parme

11 février 2014 à 09h13         Franckie Tourdre
Entretien exclusif avec Jonathan Biabiany : un parisien épanoui à Parme

Entretien exclusif avec Jonathan Biabiany : un parisien épanoui à Parme

Parma Parme 

A 25 ans seulement, Biabiany fait déjà partie des meubles en Serie A tant il a écumé la plupart des stades de la botte. Pour Calciomio, il a accepté de revenir sur sa jeune et riche carrière débutée directement en Italie.

Tu as eu un parcours atypique dans la mesure où tu es passé d’un club amateur de la banlieue parisienne, Le Blanc Mesnil, à l’Inter de Milan et ce, à l’âge de 15 ans. Raconte nous comment cela s’est passé.

J’ai été remarqué lors d’un match amical disputé contre le Red Star. En fait, un recruteur de l’Inter devait assister à un match du Paris FC mais était arrivé plus tôt que prévu dans la journée à Paris. Il décida de voir d’autres matches en attendant et c’est là qu’il m’a remarqué puis a appelé mon entraîneur pour faire un test en Italie qui s’est bien passé.

Comment ont réagi tes parents et comment as-tu vécu ce premier contact avec l’Italie, les premiers mois passés à Milan ?

Lorsque mon entraîneur m’a dit que je devais aller faire un test à l’Inter, je croyais qu’il se foutait de moi mais une semaine après, la lettre est arrivée chez moi et j’ai compris que tout cela était vrai. Au début, mes parents ont eu un peu peur mais étant donné que j’avais déjà fais quelques essais en France et que cela n’avait pas marché, ils étaient conscients que c’était peut-être l’un des derniers trains qui passait pour moi, ma mère m’a donc laissé y aller. Cela s’est bien passé dans l’ensemble d’autant plus qu’il y avait trois copains français là-bas, donc c’était cool. Cependant, le premier mois a été un peu difficile car mes copains étaient plus âgés et n’étaient pas dans mon équipe lors de la préparation. Je ne savais pas trop m’exprimer en italien et je me sentais un peu seul mais bon, j’étais là pour jouer au foot avant tout !

Tu croises Balotelli en Primavera à l’Inter, on sentait déjà le phénomène ?

Au début, il jouait avec une équipe de l’Inter plus jeune que la mienne mais étant donné qu’il marquait trois buts par match, ils l’ont vite surclassé et il est arrivé dans mon équipe où il s’est également tout de suite imposé en marquant aussi deux buts par match en moyenne, il était vraiment impressionnant.

Après avoir remporté le scudetto primavera, Roberto Mancini te lance dans le grand bain sous le maillot de l’Inter en quart de finale de la coupe d’Italie 2007. Raconte nous comment tu es arrivé chez les pros.

J’ai commencé à m’entraîner avec les pros à 17 ans suite à un match amical que l’on avait justement joué contre l’équipe pro de l’Inter et j’avais beaucoup plu à Mancini qui m’invita ainsi à prendre part à leurs entraînements. Puis un jour, il décida de me faire entrer à la place de Figo qui était un énorme joueur. C’est vrai qu’à l’Inter, c’était quand même incroyable pour moi d’être au milieu de toutes ces stars à cet âge là.

Justement, y a-t-il un joueur qui t’a vraiment marqué à la Pinetina ?

Il y en a tellement (rires…) Je dirais Figo mais aussi le Adriano de l’Inter, Martins, Vieri, Veron, Recoba et j’en oublie beaucoup…

Après un bref passage au Chievo, tu es prêté en janvier 2008 à Modena pendant un an et demi, en Serie B où tu fais tes preuves en marquant neuf buts et en faisant admirer ta vitesse. Comment se sont passés ces 18 mois chez les canaris ?

Mon prêt au Chievo ne s’est pas bien passé car j’ai eu une pubalgie de six mois qui ne m’a même pas permis de m’entraîner une seule fois avec le groupe. Je suis revenu de blessure pendant le mercato et j’ai demandé à partir car l’équipe était déjà bien formée et ça me semblait un peu bouché. J’ai donc signé à Modena et ce prêt a changé ma carrière car j’ai bénéficié de la confiance totale de mon entraîneur. Il m’a tout de suite fait jouer, m’a confié des responsabilités et m’a ainsi donné la possibilité de montrer que j’avais largement le niveau en Serie B.

Le club de Parma (proche de soixante kilomètres) te remarque et sollicite un prêt auprès de l’Inter, rachetant même la moitié de ton contrat quelques mois plus tard. Tout se passe extrêmement bien lors de ce premier passage à Parme d’autant plus que tu joues même à plusieurs reprises en équipe de France espoirs.

Même lorsque j’étais en Serie B, cela me faisait bizarre de ne pas être appelé en équipes de France chez les jeunes. Ensuite, j’ai beaucoup progressé en rejoignant Parma et en rencontrant Guidolin. Il m’a accordé toute sa confiance et demandait même à mes coéquipiers de toujours jouer le premier ballon sur moi ; forcément ça me mettait en confiance. J’ai ainsi fait une bonne saison qui m’a ouvert les portes de l’équipe de France espoirs. Malheureusement, je n’ai pas eu beaucoup de chance car j’ai fait un bon premier match puis je me suis blessé lors d’un match important contre la Belgique, ce qui a un peu conditionné la suite chez les bleus.

Au vu de tes bonnes performances, l’Inter décide de te rapatrier lors de l’été 2010 au lendemain du fameux triplé (coupe-championnat-ligue des champions) et quelques mois plus tard tu marques en finale du Mondial des clubs. Un véritable rêve, n’est-ce pas ?

Oui, même si Mourinho a été l’origine de ma venue, j’ai eu la chance d’avoir Benitez qui faisait confiance aux jeunes et m’a beaucoup fait jouer. Il a rencontré quelques problèmes avec les anciens qui étaient proches de Mourinho et qui n’aimaient pas ses méthodes, les Materazzi, Stankovic etc… et forcément cela profitait aux plus jeunes comme moi ou Coutinho. J’ai eu beaucoup de chance pour la finale car dix jours plus tôt je m’étais fait une déchirure, je ne devais pas y aller et puis le coach m’a dit : « je t’emmène quand même car tu fais partie du groupe, si tu reprends à temps tu joueras autrement tant pis ». J’ai repris deux jours avant la finale et j’ai marqué le but le plus important de ma carrière, ce qui m’a par la même occasion permis de soulever le plus beau trophée depuis que je joue au foot…

Malgré cela, l’Inter limoge Benitez qui te faisait confiance et, avec l’arrivée de Leonardo, les nerazzurri décident de miser sur Pazzini qui évoluait à l’époque à la Sampdoria. Dans le cadre du transfert de celui-ci, tu fais ainsi le chemin inverse. A ce moment là tu es déçu, revanchard ?

Quand Leonardo est arrivé, j’étais en vacances et il m’a appelé en me disant que j’étais important à ses yeux, que je devais rester. Puis à mon retour de vacances, je vois au bout d’une semaine que ce n’est pas vraiment le cas, l’Inter voulait Pazzini et me met sur le mercato. Je suis donc parti en étant très déçu car je ne m’y attendais pas, après seulement six mois…

Tu arrives dans un club en difficultés qui ne parvient pas à digérer son élimination lors du tour préliminaire de Champions League quelques mois plus tôt face au Werder. Tu y restes six mois sans parvenir à sauver le club de la relégation. Que retiens tu de ces quelques mois passés à Gènes qui précèdent ton retour « chez toi », à Parma ?

Là-bas, ça ne s’est pas bien passé pour moi car tout allait mal, je me suis blessé à plusieurs reprises, je ne jouais pas, les supporters nous menaçaient tous les jours… Je suis passé du paradis à l‘enfer. Cela m’a fait grandir mais ce n’était pas évident.

Ce retour à Parme, comment s’est-il passé ? Tu as l’air vraiment de t’y plaire d’autant plus que tu viens de prolonger ton contrat jusqu’en 2018, c’est l’environnement idéal pour s’épanouir ?

A Parme, je me suis toujours senti très bien, même quand j’évoluais à Modena je venais déjà souvent à l’époque. Quand mon agent m’a appelé pour me proposer de revenir ici, je lui ai dit de faire le nécessaire pour car j’avais mes copains dans l’équipe, l’ambiance était bonne et puis j’avais aussi un bon feeling avec les supporters. Cela s’est donc rapidement réalisé et j’ai effectué une bonne saison pour mon retour. Je suis très heureux d’être ici…

Cela fait deux ans que tu es coaché par Donadoni, ancien ailier talentueux, il t’a enseigné ses secrets ?

J’ai beaucoup appris à son contact, tout comme avec Benitez. Il ne me lâche pas d’une semelle, il me parle beaucoup, me donne des conseils sur mon poste, etc… Il a un peu les nerfs après moi car selon lui je ne devrais plus être à Parme depuis longtemps déjà, il me permet de m’améliorer chaque jour dans de nombreux domaines et me donne la confiance dont j’ai besoin pour m‘épanouir.

Quel est le coéquipier auprès duquel tu as le plus appris depuis tes débuts ?

J’ai beaucoup appris auprès d’Eto’o et de Figo, en analysant leur jeu et en écoutant leurs conseils.

Titulaire et performant dans un club de Serie A bien classé, tu dois penser à l’équipe de France…

Oui, j’y pense forcément mais je suis réaliste, il y a beaucoup de bons joueurs à mon poste. Cela dépend de moi, il faut que je sois vraiment très performant ici pour pouvoir être remarqué et être appelé…

Est-ce que la France te manque ? Tu envisages un retour, peut-être dans quelques années ?

Pour être honnête, je suis devenu plus italien que français, je vais même obtenir mon passeport italien d’ici peu (rires…). On verra mais je me sens très bien en Italie et j’ai l’intention d’y rester…

Côté vie privée, tu as construit une vraie petite famille ici, n’est-ce pas ?

Oui, j’ai rencontré une italo-brésilienne il y a plusieurs années lorsque je jouais à Modena qui est devenue ma femme. Elle vient d’ailleurs de me donner ma deuxième petite fille et nous avons également un chien. La famille Biabiany ne cesse de s’agrandir…

Franckie Tourdre       Twitter @FranckieTourdre

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