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Entretien exclusif avec Gaël Genevier : le routard du football italien

20 février 2014 à 20h00         Valentin Pauluzzi
Entretien exclusif avec Gaël Genevier : le routard du football italien

Entretien exclusif avec Gaël Genevier : le routard du football italien

Novara Novara 

S’il y a bien un joueur français qui connait le football italien de fond en comble, c’est Gaël Genevier. L’actuel milieu de terrain de Novara est en Italie depuis l’été 2003 et a porté le maillot de onze clubs différents, en Serie A, B et C1. Il avait donc beaucoup de choses à raconter à Calciomio. C’était au centre d’entrainement de Novarello pour un entretien rempli d’anecdotes et très enrichissant.

Commençons par le commencement, isérois de naissance, tu fais ensuite tes classes à Lyon

J’intègre le centre de formation de l’OL à l’âge 15 ans, génération 82 avec Romain Sartre, Julien Viale etc…j’arrive jusqu’à la CFA mais je ne joue jamais avec le groupe pro même si je m’entraînais avec eux. Je signe même mon premier contrat pro mais il y avait trop de concurrence à mon poste. Faut dire que c’était le grand Lyon avec Juninho, Essien, Diarra, et il y avait deux jeunes, Yohan Gomez et moi. Paul Le Guen, l’entraîneur de l’époque, avait dit qu’il en garderait un et que le premier qui trouvait un club pouvait partir.

L’été 2003 avant de signer à Perugia, tu as d’autres touches ?

Rudi Garcia qui était à Dijon en National à l’époque m’avait appelé, mais ça ne s’était pas fait. Et donc Jamal Alioui qui venait aussi de quitter Lyon pour Perugia et avec qui on avait le même agent m’avait convaincu de venir faire un essai. Je joue la moitié d’un match amical et on me propose quatre ans de contrat fin août avec des conditions économiques bien meilleures qu’en France. Ça a été un peu une surprise pour tout le monde parce qu’à Lyon je n’avais signé que pour un an et l’amical que je joue et qui m’amène à la signature, c’était contre une petite équipe locale et c’était relativement facile.

Tu as des nouvelles d’Alioui ?

Bien sur, il est à Chasselay avec Giuly, il y aussi Alexis Genet, pas mal de lyonnais reviennent dans la région finir leur carrière dans des clubs amateurs.

Et comment se passe l’intégration en Italie ?

Au début, ils nous ont mis un prof d’italien mais c’est vrai qu’on n’y allait pas souvent, on préférait faire autre chose ! C”était très difficile parce qu’en plus il y avait pas mal d’étrangers, des groupes distincts, ça se ressentait aussi sur le terrain d’ailleurs. Les cinq premiers mois je parlais quasiment jamais italien mais français avec Alioui et Ferdinand Coly et en anglais avec les autres. En janvier quand je pars à Catania, j’ai rencontré des gens hors du foot qui sont d’ailleurs devenus mes témoins de mariage. Des siciliens qui ne parlaient que sicilien et italien, et ça nous a permis moi et ma femme française de progresser.

Tu fais tes débuts en Italie avec le Perugia de Gaucci, personnage particulier

On l’a très peu vu quand j’y étais, peut-être une seule fois où il nous a envoyés à la mise au vert punitive à cause des résultats et en nous disant qu’il ne nous laisserait pas partir en vacances ! On était surtout géré par ses fils.

et du fils Kadhafi…

Il s’entraînait très rarement car il avait une vie particulière, il partait et venait en hélicoptère qui atterrissait au milieu du terrain. Mais il n’avait pas le niveau hormis quelques éclaires de génies, puis il n’était pas très bien physiquement, il se faisait souvent opérer. Je crois qu’il ne joue que quelques minutes contre la Juve en fin de saison.

Troisième personnage de ce Perugia, l’entraîneur Serse Cosmi

Un type un peu fou qui motive beaucoup les joueurs, mais au niveau tactique, je me suis rendu compte ensuite avec le recul que ce n’était pas son point fort et qu’il avait d’autres qualités, cependant il a fait énormément de choses à Perugia.

Tu fais tes débuts en Serie A le 14 septembre 2003 contre Parma (défaite 3-0), quel souvenir en gardes-tu ?

On se rappelle toujours de ces moments-là. Ce n’était pas facile ce match, il y avait Adriano au top à l’époque qui était vraiment exagéré. Je me souviens de Marco Di Loreto – pourtant très bon défenseur – qui ne pouvait rien faire. Sur le 3-0 sur Parma, je sors un tacle sur le Brésilien qui a marqué les esprits, peut-être aussi parce que j’étais tout petit face à un monstre physique. Je me rappelle également de Frey en face qui me disait qu’il était content de voir des Français en Italie et à la fin du match j’avais échangé mon maillot avec Marcello Castellini, tous ces souvenirs sont dans ma tête et à la maison.

Tu ne restes que six mois à Perugia, mais comment se passe l’impact dans une équipe qui ne gagne pas un match ?

Plus que le sportif, le choc c’était de me retrouver en Serie A et de faire la comparaison avec ce que j’avais connu à Lyon. Je sortais d’un endroit où tout était parfait et où tout est fait pour gagner et j’arrive à Perugia où c’était le chaos le plus complet. Au niveau de l’organisation, des salaires, des résultats, c’était le contraire de ce que j’avais connu. Donc le choc était difficile. J’ai aussi dû partir à cause de ça.

Encore avec Alioui et à Catania à l’époque deuxième club de Gaucci et en Serie B

C’est ça et il le vend en avril à Pulvirenti l’actuel propriétaire. Ça ne s’est pas trop mal passé, je n’ai pas beaucoup joué mais j’ai senti que c’était positif, j’ai appris pas mal de choses tactiquement avec Colantuono (actuel entraineur de l’Atalanta, ndlr). Le problème c’est que je n’ai pas eu un super rapport avec lui qui justement signe à Perugia l’été suivant et donc que je retrouve à mon retour de prêt.

Et c’est pour ça que tu ne joues pas ?

Entre autres, d’autant qu’entre-temps Perugia est descendu en Serie B et je m’attendais à être plus considéré. Du coup je suis envoyé à Acireale en Serie C1 en copropriété puis à titre définitif. Je suis titulaire pour la première fois de ma carrière, la première année on se sauve mais l’année suivante non, s’ensuit le dépôt de bilan.

Classique en Italie

Oui de toute façon c’est toujours lié, relégation signifie souvent dépôt de bilan, on perd d’ailleurs les plays-out avec la Juve Stabia que je retrouve plusieurs années plus tard.

Te voilà libre, et tu choisis la Sangiovannese toujours en Serie C1, tu croises d’ailleurs ton alter-ego Rodrigue Boisfer, autre français qui écume les terrains de Serie B et C depuis plus de 10 ans, vous vous tirez la bourre ?

(rires) D’ailleurs il devient quoi ? Il est toujours à Gubbio ? On s’était croisé l’an passé, on y avait fait la préparation avec la Juve Stabia !

Plus sérieusement, tu découvres la Toscane dans un petit club, comment ça se passe ?

J’ai un très bon souvenir car d’un point de vue personnel ça c’est très bien passé et je tombe aussi sur un très bon coach. Mais ça se passe moins bien au niveau du club, parce qu’on a changé de président, à cause des problèmes économiques, c’était le directeur sportif qui lavait les maillots et qui coupait l’herbe du terrain ! Réussir à se sauver dans ces conditions, c’était vraiment bien ! Mais moi ça me permet de me relancer et de signer ensuite à Pisa en Serie B l’été 2007.

Que l’on peut considérer comme la plus belle étape de ta carrière ?

Tout à fait, la première année, on échoue pour la promotion aux plays-off mais on perd Cerci qui cartonnait pour la fin de saison et on aurait peut-être pu monter avec l’équipe au complet. Le coach était Ventura, je le considère comme un des meilleurs en Italie, niveau relationnel avec les joueurs, le staff il n’est pas top et c’est pour ça qu’il n’a pas fait la carrière qu’il méritait. J’ai eu la chance de connaitre Conte plus tard et de faire la comparaison, je pense que malgrè tout Ventura est meilleur tactiquement.

A deux doigts de la montée à une relégation l’année suivante…

Et là aussi dépôt de bilan, mais comme j’ai déjà dit, c’est lié, les problèmes économiques se sont également ressentis aussi sur le terrain.

Toi pendant ce temps tu deviens un joueur affirmé de Serie B.

Ces deux saisons m’ouvrent les portes de la Serie A. Ma situation contractuelle a facilité les choses aussi, j’avais pas mal de propositions entre la Sampdoria, le Genoa, Palermo, Bari aussi où était Ventura mais à ce moment-là Siena me paraissait la meilleure idée. Un petit club de Serie A avec des ambitions correctes, l’entraineur Giampaolo me voulait également depuis quelques temps. C’était le bon club pour recommencer en Serie A, finalement je m’étais un peu trompé. Le coach et la direction avait des rapports difficiles, d’ailleurs il s’est fait virer, tandis que pendant ce temps le Bari de Ventura finissait 10ème de Serie A…

Quoi qu’il en soit en janvier 2010, tu rebondis tout de même au Torino où tu es prêté même si c’est en Serie B

Et pourtant Malesani qui avait remplacé Giampaolo voulait me garder à Siena, mais j’avais fait un peu le forcing, parce que le Toro en B c’est comme jouer en Serie A. C’est une autre dimension, ça n’a rien à voir, tu te sens un joueur important alors qu’à Siena même en Serie A, lorsque tu joues contre la Juve, le Milan, certes tu affrontes des grosses cylindrées, mais tu te sens le petit joueur de la petite équipe alors qu’au Torino, tu as l’obligation de bien faire.

Tu retrouves Colantuono quand tu signes au Torino, ça n’a pas posé problème ?

Moi j’avais des doutes, mais lui j’ai pas vraiment su. J’étais surtout en contact avec le directeur sportif Petrachi que j’avais connu à Pisa. J’y vais bien volontiers même si j’ai demandé à ce dernier des garanties concernant Colatuono. Mais ça c’est très bien passé, j’ai joué tous les matches, et marqué un but…de la tête…ce qui est pas trop mal vu ma petite taille ! D’ailleurs durant l’été, je pouvais retourner au Torino mais je me fais les croisés à la fin du mercato. Le lendemain ou le surlendemain je devais signer.

Et du coup tu restes à Siena où Conte vient d’arriver

L’équipe venait de descendre et Conte voulait me garder même s’il savait que je voulais retourner au Torino via Petrachi puisqu’ils sont très amis. Il m’appelait pour me dire que je devais rester à Siena, mais moi je voulais retourner à Turin. Du coup on a un rapport un peu compliqué durant le mercato, on s’est accordé pour que je ne fasse pas la première partie de la préparation, je réintègre l’effectif durant la seconde partie et c’est là que je me blesse lors du dernier match amical. Je reviens relativement vite dès fin décembre, j’ai commencé à me sentir vraiment bien en février, mais je n’ai joué qu’un match parce que Conte voulait me faire un peu payer de ne pas avoir voulu rester en été, mais aussi parce que l’équipe tournait bien tout simplement.

Tu gardes pas forcément un bon souvenir de Conte…

Oui parce que je n’ai pas beaucoup joué, mais si je dois juger l’entraineur sur sa façon d’entrainer et de gérer le groupe, je ne peux t’en parler qu’en bien. Ceux qui jouaient c’est ceux qui le méritaient, des entrainements intenses, un caractère bien à lui. Il est très dur mais aussi très juste donc les joueurs le suivent. J’ai joué avec Bonucci à Pisa et on a encore beaucoup de contacts et c’est ce qu’il me dit, il est dur et ne lâche rien mais à la fin ça gagne, donc tu ne peux qu’être satisfait.

Tu renchaines donc les prêts et toi joueur symbole de Pisa, tu vas à Livorno le club rival !

J’ai réussi à me présenter pas trop mal, même si je savais que j’étais attendu au tournant. J’ai dit qu’en tant que français, la rivalité entre les deux équipes pour moi était relativement peu importante, que je pensais à faire mon travail que ce soit à Livorno ou à Pisa. D’ailleurs, ça c’est bien passé, Novellino me faisait tout le temps jouer, mais c’était moins évident avec le président Spinelli qui est vraiment spécial. J’ai eu un rapport un peu conflictuel donc je suis parti en janvier. Il voyait en moi le mal de Livorno, parce que vu mon poste sur le terrain, je suis censé faire tourner l’équipe.

Et là, tu prends tout le monde à contre-pied, puisque dès janvier, tu retournes à Pisa !

Je sais pas comment ça a été apprécié du côté de Livorno mais à Pisa ils étaient contents de mon retour. Lors de ma présentation, ils m’ont dit “j’espère que tu t’es bien lavé, que tu as pris ta douche parce que tu étais chez l’ennemi !” Ça a été un choix du cœur parce que retourner dans un club de Serie C1 n’était pas forcément un bon choix, puisque j’ai eu du mal à retrouver un club de Serie B ensuite. En fait j’y suis aussi retourné par commodité car mon fils venait de naitre et l’idée de redéménager très loin ne m’enchantait pas.

Tu enchaines ensuite les prêts en Serie B, Juve Stabia, Pro Vercelli, Novara….ça nous fait 13 changements de club au total, tu restes en moyenne 9 mois dans un club, comment expliques-tu cette instabilité ?

C’est lié à plusieurs facteurs, déjà quand tu appartiens à un gros club comme Siena et que tu ne fais pas partie des plans, tu vois du pays…C’est aussi une question d’affinité avec les présidents. Je suis quelqu’un de très tranquille mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et ça peut ne pas plaire à tout le monde. Il y a aussi les raisons personnelles, par exemple à la Juve Stabia l’an passé, je serais resté, mais j’ai voulu me rapprocher de la France pour des raisons personnelles. J’aurais aussi pu changer il y a deux semaines, il y a eu changement de coach, de directeur sportif et j’ai préféré rester à Novara car je pense que je peux aider l’équipe. Mais les changements n’ont pas été voulus que par moi, j’ai eu par exemple plus de présidents que de clubs et chaque fois ça engendre des situations différentes.

Tu as su gérer ça au niveau familial ?

Ah c’est pas facile et ça commence à devenir ennuyant, maintenant j’ai un petit, c’est une gestion différente par rapport à l’école, la famille. Je suis marié, ma femme m’a toujours suivi mais c’est un mode de vie compliqué qui pèse un peu à la longue.

Parlons un peu de ton poste

A Lyon j’étais défenseur central, mais vu ma taille on m’a fait monter au milieu, dans l’axe, j’ai une bonne vision du jeu et une bonne technique, j’ai eu la chance de faire ma formation à Lyon, un des centres les plus réputés, la tactique c’est venu ensuite en Italie. Mon défaut est que je ne suis peut-être pas assez défensif, je suis plus un créateur, mais j’ai su m’adapter avec le temps.

Ventura est le coach qui t’as le plus marqué ?

Oui c’est celui avec qui ça c’est le mieux passé individuellement et collectivement et c’est avec lui que j’ai appris le plus de choses. C’est dur de connaitre un autre entraineur après Ventura, il arrive vraiment à te rendre meilleur, tu sais ce que tu dois faire à l’avance, tu fais des passes sorties de nulle part, des actions que tu as l’impression avoir vu à l’avance alors que c’est tout préparé au millimètre près. C’est vraiment un très très bon coach.

Le coéquipier ?

J’ai vraiment été marqué par Cerci, il avait 20 ans quand je l’ai connu à Pisa, il faisait la différence avec déjà beaucoup de facilité. C’est un talent qui n’a pas encore totalement explosé selon moi.

Tu as un regret particulier dans ta carrière ?

Il y en a pas mal hein…je pense que je n’aurais peut-être pas dû tout faire pour retourner au Torino, avec Conte à Siena j’aurais pu faire des choses importantes et retrouver la Serie A par la grande porte. Ce choix là a été le plus mauvais, mais il y en a eu pas mal d’autres !

Plus de dix ans que tu es en Italie, quel est pour toi le défaut principal du Calcio ?

La pression, au début je vivais ça bien mais ça a empiré avec le temps. Les contestations, les supporters à l’entrainement, contre le bus. C’est lourd à la longue et avec l’age tu le vis différemment. En fait les Italiens vivent très mal le foot, c’est trop important pour eux. Oui c’est notre métier bien évidemment, ça fait gagner de l’argent, parfois perdre, mais ça doit rester un loisir normalement même pour les gens qui viennent te voir.

Et une qualité ?

Après toutes ces années, j’arrive beaucoup à voir les points négatifs parce qu’il y en a pas mal. L’attachement, l’envie, c’est positif mais il ne faut pas que ça dépasse les limites, mais comme trop souvent ce n’est pas le cas et ça devient négatif. Une anecdote, quand j’étais au Torino, on a fait quatre mois d’entrainement à huis-clos alors que l’équipe tournait pourtant bien ! Mais il y avait tellement de pression de la part des supporters qu’on s’entrainait à huis-clos, tous les jours ! L’excès fait que les choses positives deviennent négatives. L’aspect économique est encore positif, même si c’est en chute libre, les dépôts de bilan s’enchainent et ça ne peut qu’empirer. C’est regrettable car il y a un potentiel pour faire quelque chose de bien, et pour ça il faudrait vivre le foot un peu mieux.

Passons en mode guide du routard à qui tu pourrais envoyer ton CV d’ailleurs, tu as connu principalement trois régions en Italie, le Piémont, la Toscane et la Sicile.

Le Piémont est ce qui ressemble le plus à la France, même l’état d’esprit des gens, la proximité est donc agréable. Il y a toujours quelque chose de sympa à faire. La Toscane c’est joli, mais c’est plus agréable à visiter qu’à y vivre. La mentalité des gens est plus fermée, par exemple les habitants de Siena restent entre eux, même les autres italiens sont difficilement acceptés par contre c’est vraiment joli. Où je me suis trouvais le mieux, c’est en Sicile, d’une parce que j’ai rencontré des gens exceptionnels et la mentalité est différente. Ils sont ouverts, mais ils ne sont pas lourds comme à Naples par exemple. Une autre anecdote, un jour je sors avec ma femme à Castellamare di Stabia, j’avais mon petit d’un an dans les bras. Les supporters m’ont reconnu, demandes d’autographe tout ça et il y en a un qui m’a pris le bébé des bras pour que je signe. Ma femme m’a dit direct “on prend la voiture, on rentre tout de suite à la maison”. Pour revenir à la Sicile, j’ai eu aussi la chance de la découvrir avec les Siciliens.

Le projet c’est de rester en Italie à la fin de ta carrière ?

Non non je ne pense pas, même si je pense à l’après-carrière, je me suis informé pour devenir directeur sportif ou agent de joueurs, même si ça ne veut pas forcément dire que je veux rester dans ce milieu-là. Mais rester en Italie, je ne pense pas, j’en ai un peu marre, y jouer c’est une chose, y vivre en faisant autre chose je ne sais pas et au bout d’un moment la France commence à te manquer. On commence à y penser, mais on espère que la décision devra être prise le plus tard possible.

Justement, as-tu eu une occasion de revenir en France durant cette décennie ?

Non jamais, j’ai disparu de la circulation et de toute façon je n’ai jamais vraiment été connu en France. J’ai tout juste fait les pré-sélections en équipe de France. En revanche, j’aurais bien voulu, mais ça n’a jamais été plus loin qu’une envie. Mais en voulant voir si c’était faisable, je me suis vite rendu compte que c’était du temps perdu. Puis il faut être honnête, maintenant je suis plus vers la fin de ma carrière, j’ai le regret tout de même de ne pas pouvoir faire la comparaison entre les deux footballs n’ayant connu que l’Italie. Mes coéquipiers quand ils me posent des questions sur le foot français, je ne sais pas leur répondre, même les termes footballistiques français, j’ai du mal. Tout ce que j’ai fait c’est en Italie. Si je devais revenir en France ce serait à la Giuly, comme font les copains pour continuer de courir après un ballon.

Valentin Pauluzzi       Twitter @CalcioBilly

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