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Entretien exclusif avec Grégoire Defrel : le français qui monte à Cesena

26 octobre 2013 à 15h58         Valentin Pauluzzi
Entretien exclusif avec Grégoire Defrel : le français qui monte à Cesena

Entretien exclusif avec Grégoire Defrel : le français qui monte à Cesena

Cesena Cesena 

L’Italie est une terre qui réussit généralement bien aux joueurs français, de Platini à Zidane en passant par Desailly ou Frey, mais aussi une multitude joueurs moins connus qui y ont fait carrière. Calciomio a décidé d’aller à la rencontre de ces joueurs partis tenter l’aventure de l’autre côté des Alpes. Et on commence avec un parcours atypique, celui de l’attaquant Grégoire Defrel, qui en quelques années passe du niveau Excellence en France (10ème niveau national !) à Cesena en Serie B, le tout via le centre de formation de Parma.

Tout commence dans le club de Châtillon, le Chatillonais S.C.M. dans les Hauts de Seine…

Ma ville natale où j’ai grandi, j’ai toujours joué là-bas, c’était à côté de chez moi, j’ai eu la possibilité d’aller jouer ailleurs dans des plus grands clubs comme Montrouge, mais j’ai toujours voulu rester avec mes amis, ma famille.

Premiers contacts avec l’Italie ?

L’été 2009, j’avais 18 ans, j’étais encore au lycée, ça part d’un agent italien d’origine sénégalaise, donc qui parlait français, il venait chercher des joueurs dans la région parisienne mais qui n’étaient pas licenciés dans des grands clubs, il organisait des matches de détection. Il m’a demandé si je voulais faire quelques essais en Italie, j’ai accepté, je suis allé à Parme, je devais rester trois jours et c’est devenu une semaine, un mois…

Comment a réagi ta famille ?

Ils étaient contents, Parma c’est un grand club, mon père suit beaucoup le foot, il connaissait bien, même s’il était pas trop d’accord au début, mais après il est venu, il a vu comment ça se passait, que c’était sérieux et il était ok.

Petit, que t’évoquais le football italien ?

Je suivais via l’équipe du dimanche, un peu les matches et puis beaucoup de grands joueurs français ont évolué en Italie, j’avais pas une équipe de cœur mais j’aimais bien le foot italien.

C’est la première fois que tu mettais un pied en Italie ?

Ah oui oui, la première fois, j’avais même jamais parlé italien, c’était un nouveau monde pour moi. Parme c’est une belle ville, on était ensemble avec des jeunes, y’avait pas mal d’étrangers, c’était tranquille.

Débuts avec la Primavera (les U20) donc ?

Oui je fais deux ans en tout, la première année était celle de l’adaptation mais j’ai quand même pas mal joué, la seconde j’ai commencé à m’imposer et j’ai même fini les deux derniers mois de la saison (2010-11, ndlr) avec l’équipe première. Je jouais attaquant, ailier, à tous les postes devant, à Châtillon j’avais joué numéro 10 et parfois au milieu. Mon premier coach c’était Tiziano De Patre (l’an dernier à Chieti en 2^ Division de Lega Pro, ndlr), entraineur typique italien, très dur, qui crie beaucoup, tout le temps derrière le joueur….mais qui t’aide surtout énormément. Il m’a appris plein de choses, vu que j’ai pas fait de centre de formation, ça se voyait dans mes déplacements, tactiquement, j’étais en retard. Il a pris le temps de beaucoup m’aider et aujourd’hui je le remercie. C’est grâce à lui que j’en suis là.

Et les premiers entrainements avec les pros ?

Crespo, Giovinco, Amauri…une belle équipe. Quand Crespo te donne des conseils, un mec qui a une aussi grande carrière, c’est fantastique.

Tu t’attendais à tes débuts en Serie A lors de la dernière journée contre Cagliari ?

Toute la semaine je m’étais entrainé avec l’équipe, après j’étais sur le banc, je savais que j’étais prêt à entrer, j’suis allé m’échauffer, quand Colomba a appelé mon nom, ça m’a fait bizarre. Puis quand tu dois y aller, t’y vas et ça s’est bien passé. Je me rappelle de tout pendant ces dix minutes de jeu à Cagliari, c’était un rêve pour moi.

Été 2011, direction Foggia dans le Sud sous forme de prêt (en 1^ Division de Lega Pro, soit le 3ème niveau).

C’est carrément un autre monde, totalement différent. Mais pour moi c’était une belle expérience, direct comme ça, jouer dans un gros stade, beaucoup de supporters, c’était pas facile au début, mais après on s’y fait. La saison ne se passe pas super, le club a même fait faillite, c’était ma première année pro, on a changé 2, 3 fois de coach, mais on réussit à se maintenir, je joue 30 matches pour ma première année pro, j’étais content.

A Foggia, tu côtoies deux autres français, Laurent Lanteri et Guillaume Gigliotti.

Ça m’a beaucoup aidé pour le moral, c’était important qu’il y ait d’autres français, c’est des gars super, on s’est tout de suite entendu, on continue de s’envoyer des messages encore.

2012, nous voici à Cesena en Serie B où tu signes en copropriété.

C’est une belle petite ville un peu comme Parme, je m’y suis plu direct. C’était les frères Campedelli, l’un président et l’autre entraineur, c’était un peu étrange, on a mal commencé la saison, ce qui devait arriver est arrivé, Bisoli a ensuite débarqué (c’est encore lui l’entraineur aujourd’hui ndlr). J’ai mis trois buts dans la première partie de saison et après je me suis blessé, j’ai repris, je me suis refait mal. Mais quand j’étais sur le terrain et en forme, j’ai toujours joué.

Et nous voilà cette saison, toujours avec Cesena, le club est pour le moment classé troisième.

Cette année on a vraiment un bon groupe, une belle harmonie, on a tout de suite vu qu’on avait une belle équipe, on est troisième, on doit continuer comme ça, pour le moment je joue bien, j’espère que ça va continuer, que je vais encore marquer des buts.

Tu marques deux buts sur les deux derniers matches, et hop, radiomercato t’envoie au Chievo. T’arrives à rester concentré ?

Pour moi c’est bon pour le moral, ça fait toujours plaisir de savoir que des plus grandes équipes s’intéressent à toi, ça me donne encore plus de motivation pour continuer sur cette voie.

Durant ces années dans la Botte, y-a-t-il un coéquipier qui t’as marqué plus qu’un autre ?

Comme j’ai dit, Crespo, même s’il était assez âgé à l’époque, ça se voyait que c’était un grand attaquant, aux entrainements, il faisait toujours la différence, il m’a vraiment marqué.

Et un adversaire ?

En Primavera, je me rappelle avoir joué contre Insigne, il avait inscrit un ou deux buts contre nous, j’avais tout de suite vu que ça allait être un grand joueur, et aujourd’hui il le confirme.

Ça fait quatre ans que tu vis en Italie, tu saurais dire une qualité et un défaut de ce pays ?

Ah bah on mange bien! C’est un beau pays, je m’y plais, par contre les italiens se la racontent un peu de trop ! (rires)

T’as eu le temps de faire le touriste ?

Quand on joue à l’extérieur, je vois un peu les villes, mais dès que j’ai du temps je remonte sur Paris.

La France a l’air de pas mal te manquer, t’es très attaché à tes racines, non ?

C’était très difficile les premières années, là ça va mieux, mais j’ai grandi dans un quartier à Paris, j’suis très attaché à mes amis, les vacances je remonte à Paris, je bouge pas trop, j’ai vraiment besoin d’eux.

On va conclure en beauté, en quatre ans, t’as acquis un très bon niveau d’italien (consultez les conférences de presse sur youtube pour vérifier), t’as une insulte préférée ?

Minchia !

Du niveau excellence en France à un centre de formation d’un grand club italien, la vie réserve décidément de bien belles surprises. Voilà en tout cas un bel exemple dont les footballeurs en herbe qui nous lisent peuvent s’inspirer. En attendant, in bocca’l lupo Grégoire pour le reste de la saison !

* crédits photo : cesenacalcio.it

Valentin Pauluzzi       Twitter @CalcioBilly

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