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Entretien avec Allan Baclet : de Russi à la Pro Patria en passant par Lecce et Conte - Calciomio.fr

Entretien avec Allan Baclet : de Russi à la Pro Patria en passant par Lecce et Conte

15 octobre 2014 à 17h22         Valentin Pauluzzi
Entretien avec Allan Baclet : de Russi à la Pro Patria en passant par Lecce et Conte

Entretien avec Allan Baclet : de Russi à la Pro Patria en passant par Lecce et Conte

Allan Baclet est arrivé en Italie il y a pile dix ans et n’est jamais reparti depuis. Aujourd’hui à la Pro Patria, l’attaquant français nous raconte son parcours atypique à travers la Botte. Sincérité et franc-parler sont au rendez-vous !

Commençons par une précision importante, car sur internet ce n’est pas bien clair : quel est ton vrai prénom ?

Allan, et Pierre c’est mon second prénom… Mais en tout cas pas Alain et d’ailleurs je ne suis pas du tout du Ghana, je suis originaire de la Guadeloupe. L’erreur a été faite à mon arrivée en Italie et tout le monde l’a reprise !

Raconte-nous ton parcours en France, tu es parisien ?

Non non du tout, je suis né à Lille, je suis du quartier de Fives précisément. C’est là que j’ai débuté, je ne suis jamais passé au LOSC d’ailleurs, comme on lit partout. L’équipe une où je jouais était en DH et moi j’ai fait les jeunes, ensuite je suis parti à Wasquehal où j’ai continué ma formation jusqu’en U18. Là je devais passer avec la réserve qui était en PH. Mais j’avais presque arrêté le foot. Il y avait beaucoup de joueurs qui partaient en Belgique à l’époque, à Mouscron et à Bruxelles. J’y suis allé aussi, au FC Bruxelles, ils étaient d’accord pour me prendre, mais je n’étais presque pas payé.

Et ton arrivée en Italie ?

Une grosse improvisation ! Je zone avec mes potes dans le centre de Lille et là je croise un ancien coéquipier, Auguste, un Camerounais qui avait joué dans la Primavera de Bologna et qui me parlait tout le temps de l’Italie. Il était au téléphone avec un agent, il me voit et dit à son interlocuteur “attend deux secondes, je te rappelle”. Il raccroche et me demande si je suis partant pour remplacer un pote à lui qui ne pouvait plus aller faire des essais en Italie. Moi j’ai rigolé, je me suis dit que je n’avais rien à perdre, je galèrait ici : plutôt que de zoner avec les délinquants, j’y vais ! Je suis parti de Bercy, train couchette, 12 heures jusqu’à Bologne, à l’ancienne. Là le manager m’a récupéré, Giovanni Bastianelli, c’était un policier qui faisait aussi agent ! Il s’est occupé de moi comme un père et a été longtemps mon agent.

Donc tu fais un essai à Russi, c’est juste ?

Oui, club de Serie D à côté de Ravenne. L’entraineur Massimo Paciotti était sympa, il baragouinait un peu le français, c’était marrant. Les entrainements se passent bien et je cartonne dans un amical qui servait pour juger des joueurs pour la saison suivante. Ils me prennent, je suis rentré en France récupérer mes affaires et c’est parti. On logeait à trois dans un petit appartement : une chambre, un salon/cuisine et la salle de bain. C’était le ghetto ! L’avantage c’est qu’il n’y avait pas de Français et donc, contraint de parler italien, après trois mois je comprenais à peu près tout. En revanche, j’ai eu du mal à m’adapter à la nourriture : on mangeait tout le temps des pâtes, plat que je ne mangeais jamais avant.

Comment ont réagi tes parents ?

Quand j’ai annoncé la nouvelle à ma mère, elle était contente. J’ai fait beaucoup de bêtises, mauvaises fréquentations tout ça, donc pour elle, ça ne pouvait me faire que du bien. Elle était aussi triste d’un côté : je suis très proche d’elle, mes parents ont divorcé quand j’avais trois ans. Elle m’a élevé. Quand je suis parti à 18 ans, j’étais encore très dépendant d’elle !

Et le contrat en Serie D ?

Il n’y en a pas vraiment, tu es sous contrat pendant un an, mais ce que je gagnais me suffisait.

C’est que tu commences sur les chapeaux de roue pour taper direct dans l’œil de clubs plus huppés, non ?

Les premiers six mois étaient difficiles, je me battais mais je marquais peu. Et ça en Italie ce n’est pas bon parce qu’un attaquant est jugé sur ses stats avant tout, c’est ce que me disait mon manager : tandis qu’en France j’ai appris à bien jouer d’abord. En janvier, je n’avais marqué qu’un but et je jouais avec un vieux en attaque qui ne lâchait pas beaucoup le ballon, parce qu’il pensait à son contrat l’année suivante. Heureusement, il est parti et j’ai marqué 8 buts ensuite et même en play-off. À ce moment-là, Ermanno Pieroni, un mec qui a eu plein de soucis judiciaires en Italie, me fait signer à l’Arezzo.

“J’ai connu Conte sans cheveux”

Tu passes de la D à la B, soit trois niveaux d’écart, gros changement non ?

Carrément. J’effectue la préparation avec des mecs que je ne voyais qu’à la télé : Elvis Abbruscato, Antonio Floro Flores, Moris Carrozzieri… Je les voyais comme des stars, j’étais content ! Le coach était Gustinetti : je savais que j’allais être prêté, j’ai quand même tout donné pour montrer qui j’étais.

Tu files à Gela en Serie C1 : la ville la plus moche de Sicile, tu confirmes ?

Il y a des raffineries qui polluent tout. Il parait que c’est la ville la plus mafieuse d’Italie. Les chantiers ne sont pas finis, un vrai ghetto ! Je repartais de zéro en arrivant là-bas. Je n’ai pas joué une minute les 10 premiers matches, ensuite on affronte le leader Frosinone et je marque le seul but de la rencontre. À partir de là, je ne suis plus sorti de l’équipe : bon je n’ai pas marqué beaucoup mais je me battais. Ils étaient contents de moi et je n’avais que 19 ans après tout. On s’est sauvé mais l’équipe a fait faillite, j’ai perdu tout mon argent…

Tu enchaines deux ans à la Juve Stabia, toujours en C1, une banlieue de Naples en bord de mer…

C’est ma ville là-bas, j’y ai une fille en plus. C’est la seule équipe où je fais deux ans. Je repasse d’abord par l’Arezzo où Conte vient d’arriver. C’était ses débuts en 2006, il n’avait pas de cheveux : une grosse calvitie ! C’était grave ! Ils avaient fait une grosse équipe avec des grandes ambitions mais on était trop, 40 joueurs. Conte pétait un câble, il voulait au moins faire les play-offs donc du coup il s’est séparé des jeunes. Je n’ai fait que deux semaines avec mais on sentait que c’était déjà un futur grand. Donc j’arrive à la Juve Stabia, gros ghetto là-aussi mais ce n’était pas pire que Gela. L’entraineur… Ezio Capuano, un fou ! Il ne voulait pas de moi, il disait que j’étais gros, puis je me suis présenté avec une grosse touffe et une grosse barbe. En napolitain il disait “C’est qui ce noir ? Il vend des briquets ?” Il me prenait pour un vucumprà !

Quel accueil !

Ah ça, ça commençait mal : à l’entrainement je donnais tout mais il s’en foutait et je finissais toujours en tribunes. Après quelques matches, je suis allé le voir, je lui ai dit “Écoute, tu ne me calcules pas, pas de soucis, mais je te demande juste une chose : je suis jeune, j’ai 20 ans, je veux juste jouer. Envoie moi au moins avec les jeunes”. Et là je joue avec les U18, la Berretti et je plante but sur but. Mais rien à faire jusqu’au jour où l’attaquant Luigi Castaldo (actuel meilleur buteur de la Serie B ndlr) se fait mal au genou. Ils n’avaient plus d’attaquants, j’étais persuadé de jouer le prochain match contre la Sambenedettese, mais il met un milieu en attaque…. On mène 1-0 puis 1-1, le milieu se blesse et je rentre à la mi-temps et je fous le bordel, transversale, poteau ! Alors les journalistes à la fin du match ils questionnent Capuano “Pourquoi vous ne l’avez pas fait jouer avant ?”, et lui se met à mal parler de moi “Oui mais là il est jeune, il a fait le show…” . Le match suivant on joue le leader Ravenna et je marque le seul but du match, il ne m’a plus sorti de l’équipe ! À la fin de la saison, je resigne trois ans avec l’Arezzo, un bon contrat mais je m’embrouille direct avec le nouveau coach. Parallèlement Capuano insistait pour que je revienne et du coup, j’ai refait une seconde saison en prêt.

Donc finalement, ça s’est bien fini entre vous ?

Mais oui, l’an passé je suis allé à la Casertana en C2 pour lui, sinon je n’y serais jamais allé !

Du coup tu reviens enfin à l’Arezzo en 2008 et tu plantes dix buts, toujours en Serie C1.

La meilleure saison de ma carrière, puis une belle ville, une belle région, idéale pour un footballeur. Une vraie organisation. Et encore je ne marque qu’un but en matchs retour parce que j’avais un peu pris la grosse tête. L’été suivant c’était la guerre : Lecce me voulait, l’Arezzo ne voulait pas me lâcher. Je suis quand même allé à Lecce, j’ai pris moins d’argent mais je voulais jouer en Serie B, c’était plus fort que tout.

Le fameux été 2009 avec quadruplé en coupe et doublé en championnat, c’est là qu’on t’a connu sur Calciomio.

Je finis meilleur buteur de la Coupe en un match ! J’arrive, je suis le seul attaquant. Je plante mon quadruplé, idem en championnat, doublé et toujours pas d’attaquant. Comme de nombreuses équipes, Lecce voulait faire le mercato à la toute fin. Ils prennent Marilungo de la Sampdoria et Corvia de Siena le dernier jour, deux joueurs qui arrivent de la Serie A. Mais moi j’étais content d’être là, pas de soucis. Sauf qu’après trois journées, je suis à trois buts. La quatrième on va chez la Triestina et le coach De Canio m’exclut du onze-type pour faire jouer Corvia, qui selon lui avait besoin de retrouver sa forme physique. Dans ma tête, c’était clair, Corvia était le titulaire pour lui. Et c’est dommage parce que j’accepte la concurrence mais faut que le plus méritant l’emporte, sauf que là il fallait amortir son investissement. Par exemple, un peu après, j’entre contre la Reggina et je plante un doublé qui permet à Lecce de passer de 1-2 à 3-2. Quatre jours plus tard, on rejoue contre l’Empoli et De Canio me dit avant le match “Écoute, faut que je fasse jouer Corvia parce que sinon mentalement, tout ça….”

Bon vous êtes quand même champions au final.

Bien sûr, grosse fête même et je finis avec 6 buts en 30 matches.

Tu arrives en Serie A pour la première fois, tu t’attendais à ce qu’on te donne ta chance ?

Avant le début du stage de pré-saison, on m’a convoqué pour me dire que j’avais assuré mais que je n’étais pas prêt pour la A, qu’il fallait que je fasse une année en B, cartonner et revenir. Mais ça c’est des conneries. À ma place ils ont pris un grand Nigérian qui jouait en Suède, Edward Ofere. Il n’a rien fait de la saison ! Ce qu’il a fait lui, j’aurais pu le faire.

“Y’a trop de meufs à Vicenza !”

Commence alors une période difficile qui dure quatre ans entre Vicenza, Frosinone, Novara et la Casertana…

À Vicenza j’ai été accueilli comme un grand joueur, et j’ai démarré fort avec 3 buts en 3 matches. Mais c’est de ma faute aussi : je faisais beaucoup de conneries hors du terrain, je faisais trop la fête. Je me sentais intouchable, puis je n’étais pas bien entouré, personne ne me conseillait et j’ai le défaut de pas me confier. Mes parents ne savaient pas ce qui se passait. Et à Vicenza, y’a trop de meufs ! En plus, j’avais un bon coach, Rolando Maran : je ne me suis pas très bien comporté avec lui. Je pars à Frosinone au bout de six mois et je me pète le genou. Ça tourne en dépression. Je me suis mal soigné, je tisais tout le temps, trop de problèmes… De retour à Vicenza avec Gigi Cagni, j’ai fait une rechute, problème de tendon tout ça. J’enchaine sur Novara qui descendait de Serie A, Tesser me donne ma chance direct mais il se fait virer après une série de défaites. Aglietti débarque, le problème c’est que je m’étais embrouillé avec lui quelques mois plus tôt durant les play-out entre Vicenza et Empoli. Il ne m’a jamais calculé, j’étais un plot pour lui. Il me disait tout le temps “Je vais te casser ta carrière”. C’est là que Capuano me sauve la mise à la Casertana en quatrième division. En plus je me suis rapproché de ma fille que je pouvais voir tous les jours. J’arrive un peu à me relancer et on gagne le championnat, mais j’ai eu une grosse déchirure à l’adducteur, trois mois sans rien faire.

Tu as encore combien d’années de contrat avec Novara ?

C’est la dernière année, faut que j’assure, le tout pour le tout… C’est la crise en plus en Italie, je me suis rendu compte surtout quand j’ai vu Matthias Lepiller sans club (que l’on a interviewé l’an passé, ndlr), un mec comme lui super fort ! Le meilleur avec qui j’ai joué ! Incroyable.

Tu es du coup prêté à la Pro Patria cette saison où tu es coaché par le mythique Lulu Oliveira.

On le connait bien à Lille à côté de la Belgique, lui, Scifo, les M’Penza et compagnie. Il est trop tranquille, un bon gars et c’est un ancien attaquant. Il peut me donner des bons conseils.

Ironie du sort, tu plantes un doublé contre Novara fin septembre !

Et ouais, c’est bien fait pour eux ! On a fait le stage cet été, ils voulaient que je divise mon salaire par deux en prolongeant le contrat d’un an, mais moi je ne veux pas donner mon cul ! On s’embrouillait sans arrêt avec le directeur sportif Teti, je m’entrainais avec mon téléphone dans mes chaussettes au cas où un club m’appellerait ! Ils viennent donc jouer ici il y a trois semaines et lui tout gentil avant le match, l’air de rien, “In bocc’al lupo” tout ça. Toute la semaine, j’avais la rage, je me suis entrainé comme un dingue et je plante un doublé. Leurs supporters, ils m’ont insulté tout le match alors que je n’ai rien à voir avec la saison passée, j’avais même été sifflé à la présentation cet été.

Peux-tu nous dire quel type d’attaquant tu es ?

Je suis un attaquant de mouvement, je peux jouer tranquillement sur les côtés dans un 433, mais on a voulu faire de moi un attaquant de pointe. Sauf que je n’arrive pas à rester là à attendre des centres. Faut que je bouge moi !

Tu as fêté tes 10 ans en Italie, la France c’est un lointain souvenir ?

Disons que je me suis installé en Italie, j’ai acheté un appartement à Lecce, j’ai investi dans une boutique qui vend des croissants et des crêpes, ça marche bien en plus ! J’aimerais bien investir dans un tabac aussi parce que ça gagne bien. Je resterai là-bas. Ce n’est pas que je ne suis pas bien en France, mais dès que j’y rentre, je suis obligé d’aller voir mes potes et de faire des conneries, c’est plus fort que moi ! Alors mieux vaut être loin de ça. Puis je suis fiancé avec une fille de Lecce, on a un enfant de 9 mois qu’on vient de baptiser. Là-bas il y a le soleil, j’y resterai après ma carrière ! Mes parents viennent souvent, ma mère est à Lecce avec ma copine là, et mon père est chez moi.

Tu as eu l’occasion de revenir en France ?

Bergougnoux que j’ai connu à Lecce a voulu me faire venir à Tours cet été, mais ça ne s’est pas fait au dernier moment à cause de problèmes d’argent. Ne jamais dire jamais, je pourrais bien revenir un jour.

Quel stade t’as marqué en Italie ?

Le Marassi. J’y ai joué en coupe contre le Genoa et la Samp, grosse ambiance. Avec Gela, j’ai joué au San Paolo contre le Napoli : 40.000 personnes en troisième division, c’était fou !

Enfin, un coin d’Italie méconnu que tu nous conseillerais ?

Gallipoli ! C’est la fête là-bas, c’est grave sur les plages : c’est le nouveau Ibiza !

Valentin Pauluzzi       Twitter @CalcioBilly

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