Les enseignements d’Italie-Israël

Par Cesco publié le 06 Sep 2017
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Alors qu’on lui prédisait l’enfer et un changement de tactique, Ventura s’est à nouveau obstiné et a reconduit son 4-2-4 fétiche avec seulement deux changements (forcés) dans son onze. Astori remplace Bonucci suspendu et Conti prend la place de Spinazzola (blessé). A double tranchant, cette stratégie doit soit payer, soit enterrer l’Italie. Et pendant un temps, on a bien cru à la seconde option …

Belotti/Immobile, deux rôles qui ne se complètent pas si bien ?

Si leur association n’est pas remise en question, c’est leur rôle qui interroge. Dans le 4-2-4 de Ventura, le duo a semblé jouer en pivot, ne décrochant jamais en première période et touchant seulement 9 ballons à eux deux. Insigne et Candreva, excentrés sur les ailes n’ont jamais pu trouver la solution et le match s’est d’abord orienté vers un remake de Handball entre les deux ailiers, Verratti et De Rossi. Le souci de Belotti et Immobile, c’est l’envie pour les deux de recevoir les ballons soit en profondeur dans la course dans les 20-30 derniers mètres, soit dos au but pour travailler la défense. Face à Israël et un bloc positionné très bas, le Turinois et le Romain de club n’ont pas pu exploiter leurs qualités et se sont englués et endormis dans un rôle de spectateur. Ainsi, en première période, l’Italie a certes monopolisé le ballon, mais ne s’est procuré quasiment aucune occasion (1 tir cadré), la faute à leurs deux attaquants qui n’ont jamais décroché pour aider la construction et fluidifier une animation offensive qui en avait bien besoin.

Oubliez tout le reste, ne retenez que Candreva/Zappacosta

Si l’on attendait une réaction d’un Marco Verratti toujours aussi fluet dans l’animation italienne, c’est du côté droit qu’est venu l’éclair. Remplaçant un Conti décevant, Zappacosta a pris son poste dans le couloir droit avec un Antonio Candreva qui ne demandait qu’un peu de dynamisme pour exploiter son talent. Ainsi, l’ailier de l’Inter a fait parler son talent, sa patte droite, tantôt en centrant, tantôt en accélérant, et parfois même en distillant des amours de passe pour Belotti ou son latéral. Grand bien lui fasse, c’est d’une de ses actions qu’est venu le but d’Immobile. Pour Zappacosta, son omniprésence et sa fougue a fait du bien, notamment en défense où l’Italie semblait peiner dans la transition défensive. Indispensables.

Astori cache t-il le collier d’immunité dans son sac ?

Alors que des Caldara, Rugani ou Ranocchia (on rigole), attendent leur heure, Ventura a décidé de prendre tout le monde à revers en alignant Astori. Le vieillissant défenseur (il n’a que 30 ans mais en parait 8 de plus) de la Fiorentina a encore montré toutes ses lacunes dans la défense à 4. Lent, jamais bien placé et souvent en retard, il a été le maillon faible de la tactique de Ventura. Il porte le ballon jusqu’au milieu de terrain, marchant sur les plates bandes de De Rossi et a du mal à s’intégrer à une Nazionale qui à un moment doit faire un trait sur certains joueurs, il en fait partie. Cela ne l’empêche pas d’être de tous les voyages, un peu comme ce pote qui arrivait à se faire inviter en soirée tout le temps au lycée même chez des gens qu’il ne connaissait pas. Quand Chiellini, Bonucci ou Barzagli ne peuvent pas jouer, il faut laisser place à une jeunesse qui ne demande qu’à se montrer, mais il faut véritablement arrêter d’appeler Astori.




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