Diego Laxalt, une pépite qui ne demande qu’à éclore

Par Anthony Maiorano publié le 17 Fév 2018
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Décidément, l’homme est habile et prend un malin plaisir à punir son contradicteur lorsqu’il s’y attend le moins. Après avoir refroidi la Lazio en fin de rencontre voici deux semaines, Diego Laxalt a récidivé lors de l’ultime ronde de Serie A, cette fois-ci au détriment du Chievo. Deux réussites aux abords de la 90ème qui permettent de multiplier par 3 ses réalisations par rapport à l’exercice passé. Un agréable pied de nez aux préjugés qui lui collaient l’étiquette d’élément discipliné tactiquement se contentant du strict minimum. Désormais, il s’agira de confirmer dans la durée les très bonnes dispositions entrevues jusqu’à présent. Dans le 3-5-2 orchestré par son entraîneur, le bonhomme y trouve ses repères dans le couloir de gauche. Intelligence de jeu, équilibre tactique, projections offensives et une patte gauche douce et précise sont autant de qualités pour le brave qui vient récemment de fêter son quart de siècle d’existence.

Absent des petits papiers de Mazzarri

Devenu au fil du temps une pièce maîtresse du puzzle rouge et bleu, cette saison pourrait être celle de la consécration pour l’international uruguayen (trois sélections depuis 2016). En effet, que ce soit sous la houlette de Juric ou Ballardini, le milieu de terrain a toujours bénéficié d’une entière confiance. Le championnat passé, il a été le joueur le plus utilisé d’un effectif qui aura lutté bec et ongles pour le maintien dans l’élite, avec 39 matchs disputés et 3’440 minutes passées sur les pelouses transalpines, toutes compétitions confondues. Cette année, on prend les mêmes et on recommence. Seul le gardien Mattia Perin comptabilise un temps de jeu supérieur que le natif de Montevideo. Avec en prime, une certaine progression de ses statistiques personnelles. En ce sens, l’Inter avait vu juste en 2013 lorsqu’elle s’attache ses services en le recrutant dans sa patrie de l’équipe locale de Defensor Sporting Club. Hélas, le profil du Sud-Américain n’enflamme pas suffisamment la baraque interiste de l’époque pour que l’entraîneur Walter Mazzarri l’intègre dans son projet. Ce même projet dont on connait par ailleurs la suite. Des passages éphémères à Bologna et Empoli vont se succéder pour la jeune promesse avant qu’il ne trouve chaussure à son pied avec un troisième prêt de 18 mois du côté du Genoa assorti d’une option d’achat fixée à 5.8 millions d’euros et levée en juillet 2016. Un pari plutôt osé pour Preziosi et consorts, mais à l’heure actuelle assurément payant.

Proie idéale du prochaine mercato ?

S’il maintient un niveau de prestation identique et qu’il y joint une certaine constance, les prétendants risquent de se compter par dizaine lors de la prochaine session des transferts. En début d’année, l’AS Roma avait déjà manifesté un réel l’intérêt pour le milieu et aurait proposé un échange avec l’indésirable Bruno Peres. Une offre refusée par le club de Gênes qui, par l’intermédiaire de son directeur général Giorgio Perinetti, avait jugé son joyau intransférable. Or, nul doute qu’en cas de propositions financières attrayantes, les dirigeants du Grifone n’hésiteront pas à ouvrir les négociations et à se mettre à table, à l’image de l’opération réalisée avec Monaco pour Pietro Pellegri. Se trouvant dans la pleine fleur de l’âge, le joueur ne serait bien évidemment pas contre un défi dans une équipe de la hiérarchie supérieure, quitte à y payer le prix fort en abandonnant sa zone de confort et un environnement propice à son développement sportif et social. Dans tous les cas, l’avenir lui appartient.

 




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Anthony Maiorano

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