Derby milanais : la bataille décisive de Montella ?

Par Théo Cé publié le 15 Oct 2017
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12 points obtenus en 7 journées. L’enthousiasme crée par un mercato d’été (presque) 5 étoiles devait nécessairement finir par s’estomper. Il s’en est allé plus tôt que prévu. Montella avait demandé du temps, mais lorsque les attentes sont fortes, les résultats sont immédiatement scrutés : à l’aube de cette 8ème journée de championnat, le bilan déçoit. Le club compte déjà trois défaites, dont deux lors des deux derniers matchs (Sampdoria et AS Roma). Par une facilité de jugement parfois injuste, l’entraîneur est toujours tenu pour premier responsable. Montella n’y aura pas échappé. Des noms ont filtré dans la presse (Ancelotti, Conte, etc.). Pour lui, comme pour l’équipe, le derby qui approche vaut bien plus que 3 points.

Une victoire pour lancer la saison

« C’est le derby de la renaissance » : l’enjeu est résumé par l’entraîneur lui-même. D’un point de vue purement statistique, le Milan, qui vise la 4ème place, ne peut pas se permettre de se faire distancer. Une victoire le ramènerait à 4 points de l’Inter et le rapprocherait du podium. Mais il ne s’agit pas seulement de classement. Une équipe qui doute, une équipe critiquée a besoin de confiance, elle doit prouver sa valeur. Contre la Roma, elle a montré qu’elle était capable de tenir tête à une grosse écurie. Malheureusement, elle a prouvé par la même occasion sa fragilité mentale : paradoxalement, le Milan de la saison passé s’était distingué par une force de caractère insufflée par Montella qui semble avoir disparu aujourd’hui. L’équipe peine à rester concentrée pendant 90 minutes. En attendant de trouver des automatismes, les joueurs doivent impérativement remporter la bataille psychologique. Nul doute qu’une victoire contre l’ennemi juré stimulerait grandement la confiance, et de l’entraîneur, et de l’équipe. Lucas Biglia sait que ce match sera décisif, « un match qui peut changer la saison, qui peut nous faire faire le saut de qualité« . Par ailleurs, il est capital pour le nouveau Milan, étant donné ses ambitions, de prouver qu’il est capable de battre un « gros » : l’Inter est actuellement, avec la Lazio, le concurrent principal pour la quatrième place. Le choc contre les Laziales s’est soldé par une déroute retentissante, une deuxième ne sera pas permise.

Les risques en cas de défaite

Dans ce cas de figure, le Milan en serait à trois défaites d’affilée et s’enfoncerait dans le ventre mou. Peut-être pas pour longtemps, mais le mot « crise » serait bien approprié. Or, il ne faut pas perdre de vue que les dirigeants ont vendu un projet ambitieux qu’il s’agit de défendre sur le terrain : une nouvelle contre-performance serait un très mauvais signe envoyé aux investisseurs et actionnaires. Récemment, Adidas a décidé d’écourter son contrat avec le club, signe d’un manque de confiance dans le projet. Après 8 journées, il serait beaucoup trop tôt pour penser que la qualification en Champions League est impossible, néanmoins, cette absence pourrait être sérieusement envisagée, avec tout ce qu’elle implique derrière : la vente nécessaire d’un ou deux joueurs (Donnarumma, Suso ?) et un retour à la case départ la saison prochaine. Voilà pourquoi Montella est de plus en plus menacé : le club ne peut pas rater sa saison. Si la direction juge que l’objectif ne peut être atteint avec lui, elle décidera de s’en séparer, car si elle ne peut changer l’équipe en cours de saison, elle peut changer l’entraîneur. Cette décision aurait des conséquences imprévisibles, bonnes ou mauvaises, mais une prise de risque, dans les cas de crise, est parfois inévitable. Il n’est pas dit que Montella sera remercié, ni demain, ni après-demain, tout ceci n’est qu’hypothèse. Mais en cas de défaite, la sérénité aura définitivement disparu, et l’entraîneur pourrait n’être plus qu’à quelques pas de la porte.




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