Il Derby d’Italia : histoire d’une rencontre sous haute tension

Par Pierrick Dujardin publié le 09 Déc 2017
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Vous l’attendez, il arrive ! Rendez-vous à part pour tout amateur de football qui se respecte, le Derby d’Italia n’a jamais aussi bien porté son nom. En effet, Il s’agit bien d’une Inter en pleine renaissance et leader du championnat qui se déplace à Turin pour détrôner une Vieille Dame impériale. Rencontre en somme cruciale dans la course au titre. Pourtant, ce derby entre rappelons-le deux équipes n’appartenant pas à la même ville est depuis toujours sujette aux plus vives passions. Peu de matchs réussissent à déchaîner autant de ferveur, hors et sur le terrain, que les oppositions entre Bianconeri et Nerazzurri. L’Inter, bien qu’ayant l’un des palmarès les plus impressionnants du Calcio (30 titres nationaux au total), a souvent été contestée pour son implication dans ce Derby d’Italia ; rencontre prestigieuse dont le nom insinue implicitement que les protagonistes en question sont les deux plus grandes institutions du football transalpin. À vrai dire, la question n’est plus là. Les deux clubs du nord de l’Italie nourrissent une rivalité hors-norme et désormais culte.

Origine(s) de ce derby

Si la haine entre tifosi est bien concrète, il est plus difficile en revanche de cerner les débuts de cette rivalité. Beaucoup s’accordent à dire que les raisons sont à l’origine purement sportives. Dès l’instauration de la poule unique à la fin des années 20, le championnat va voir la Juventus, institution dominante depuis sa fondation, et l’Inter, pourtant 4ème club fondé à Milan, s’affronter coude à coude dans la course au titre. Concurrence accentuée au fil du temps par la décennie dorée des années 60 pour les Nerazzurri. Pourtant, C’est bien en 1967 que Gianni Brera, journaliste de renom, qui employa le terme « Derby d’Italia » pour désigner alors le sommet entre les deux puissances dominantes du championnat italien. Rivalité sportive certes ; mais pas que. Le tournant est pour beaucoup ce fameux Inter-Juventus 1961 durant lequel 5000 Bianconeri vont littéralement envahir San Siro. Après avoir arrêté le match et accordé la victoire aux Nerazzurri 2-0, la Fédération Italienne de l’époque, alors dirigée par le président de la Juventus Umberto Agnelli, va contre toute attente faire rejouer le match le 10 juin ; cette fois remporté par la Juventus 9-1 après que les dirigeants intéristes aient décidé de faire jouer leur jeunes en guise de protestation.

Provocs, coup-bas et encore provocs…

Dès lors, le derby va prendre une tournure pour le moins corsée. S’en suivront au fil du temps une série de bassesses qui amplifieront une détestation désormais ancrée dans les mentalités. Parmi les faits qui ont fait date : la brique lancée par un tifoso de la Juventus contre Giampiero Marini en mais 1983 ; le fameux pénalty refusé injustement à Ronaldo en 1998, qui provoquera un taulé invraisemblable ou encore la célébrissime réponse de Facchetti en 2006 suite à un propos déplacé de l’un des dirigeants turinois : « J’ai une petite feuille sur lesquelles sont recensés tous les torts arbitraux que nous avons subis. Alors que, pour recenser les faveurs faites à la Juve, il faudrait un livre. ». Vous l’aurez compris, la niveau est parfois tombé bien bas. Mais force est de constater que cette paranoïa entre d’un côté des Bianconeri  « tricheurs » et de l’autre des Nerazzurri ne vivant que pour s’acharner contre la Vieille Dame constitue la singularité de ce derby haut en couleurs. Mais en définitive, rien ne pourra faire oublier que ce match est de la trempe de ceux capables de tenir en haleine tout un pays. Vous l’aurez compris, aucune alternative : il va falloir choisir son camp samedi soir !

 




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