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Côté Tribune : Genova rive rossoblù

11 avril 2010 à 12h00         Julien Noël
Côté Tribune : Genova rive rossoblù

Côté Tribune : Genova rive rossoblù

GenoaGenoa 

Après la présentation des tifosi du Chievo Verona et de ceux de la Cavese, Calciomio vous propose aujourd’hui de découvrir ceux du doyen des clubs italien, le Genoa. Considérés comme une des tifoseria parmi les plus chaudes du pays, les tifosi du Genoa sont un modèle de passion et de soutien envers leur club. Souvent coloré et animé, le Stadio Luigi Ferraris abrite un des plus beau tifo et derby du monde avec des supporters rossoblù, mais aussi doriani, toujours au top niveau.

Couleurs et symboles

Le rouge et le bleu sont bien entendu les couleurs mythiques du doyen d’Italie. Pourtant, jusque dans les années 20-30, le club évolue avec les couleurs blanches et rouges par intermittence sur les maillots pour leurs matchs à domicile. Sur l’écusson du club, apparait la croix de San Giorgio, symbole de la ville (croix représentant la croix du drapeau anglais. Le club genoano a été créé par de jeunes anglais). Elle apparait également sur le maillot de la Sampdoria.

Ajouté à celle-ci se trouve un autre symbole de la ville, le “Grifone”. Griffon en français, animal mythologique croisement d’un aigle, d’un cheval et d’un lion. Il était dans l’antiquité le saint protecteur de la ville de Gênes. Sur bon nombre de monuments, murs ou autres représentations dans toute la cité, est représenté ce symbole. D’ailleurs, encore aujourd’hui, on surnomme assez souvent dans tout le pays les supporters et joueurs du club les grifoni ou grifo en référence au symbole de la ville et du club.

Le Stadio Luigi Ferraris


Photo de l’actuel Stadio Luigi Ferraris

Situé en plein cœur du quartier populaire, Marassi, au nord-est de la ville, le Stadio Luigi Ferraris est un stade construit selon le modèle anglais avec des tribunes très proches du terrain et très hautes (on a l’impression lorsque l’on se situe en tribune latérale que le virage est tout droit). Construit en 1909, il fut cependant inauguré en 1911 à l’occasion d’un match entre le Genoa et l’Inter Milan sous le nom de Stadio Marassi. Il avait à l’époque une capacité de 20.000 places et n’était pas couvert. Il était partagé entre le Genoa et le club d’Andrea Doria (un des clubs clubs avec la Sampierdarena qui a permis la fusion et la création de la Sampdoria) lors des derbys. Les deux clubs avaient leur propre stade. Le 14 mai 1926, le Genoa rachète la partie détenue par le club des cousins, un gymnase appelé “Cajenna“, et y construit à son emplacement la gradinata nord (virage nord) ; devenant ainsi le seul propriétaire du stade.


La gradinata nord dans les années 70

Le 1 janvier 1933, lors de la célébration du 40ème anniversaire du club, le stade Marassi fut renommé Stadio Luigi Ferraris en l’honneur de l’ex-capitaine rossoblù décédé héroïquement durant la première guerre mondiale. Avec l’organisation de la Coupe du Monde en Italie l’année suivante, le stade subit un agrandissement, passant de 20.000 à 30.000 places assises. Puis à la création de la Sampdoria, le Genoa dut partager le stade avec les blucerchiati, dès lors propriété de la mairie. A l’annonce de la Coupe du Monde 90, une nouvelle fois dans la botte italienne, le Stadio Ferraris subit un nouveau coup de neuf, devenant couvert sur toutes les tribunes et portant sa capacité à 36.536 places assises. Le record d’affluence en championnat fut atteint lors d’un derby entre les deux clubs avec 57.815 spectateurs et 60.000 spectateurs lors d’un match entre l’Italie et le Portugal.

Tifosi du Genoa : jumelages et rivalités


Chorégraphie de la célèbre gradinata nord

Genova, Stadio Luigi Ferraris, Gradinata Nord, vous êtes bien au cœur du kop des chauds supporters du Genoa. La Gradinata Nord est depuis les années 1920 le virage qu’occupent les ultras du Genoa. Aujourd’hui sa capacité est de 9.167 places. En 1973, la tribune voit se créer le premier groupe ultra dû à la naissance du mouvement ultra en Italie, dénommé “Fossa dei Grifoni“. Ce groupe va alors régner en maître dans tout le virage pendant près de 20 ans. D’autres petits groupes sont bien présents mais n’ont pas le même impact que les 7.000 abonnés du leader. Durant ces 20 ans, le groupe va alors instaurer un mélange de support à l’italienne et à l’anglaise. Fumigènes, drapeaux, banderoles et écharpes font cependant toujours partie du quotidien genoano.

Modèles de soutien en Italie, les supporters du Genoa sont très fidèles et peu exigeants. Il règne une coordination et une entente parfaite entre les supporters et le club. Même lors des moments difficiles du club ou de déroutes, les fans rossoblù se sont toujours montrés extraordinaires. Dernier exemple en date lors de la déconvenue à domicile face à l’Inter 1-5, où le public du Marassi a quand même offert une standing ovation à ses joueurs à la fin de la partie, là où beaucoup d’autres auraient copieusement sifflé leur équipe. Après la dissolution de la “Fossa dei Grifoni“, d’autres groupes ont pris la succession du leadership au sein du virage comme le “Ottavio Barbieri” (qui compte le plus d’abonnés aujourd’hui), le “Teste Marotte“, ou encore le “Figgi dö Zena” (situé en tribune Distinti). Preuve également de la reconnaissance du club envers ses fans lorsque en 2001, le maillot numéro 12 fut retiré du club afin de le dédier à la Gradinata en hommage au célèbre surnom du 12ème homme.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=cR6yFTNInv4[/youtube]l’hymne du Genoa : “Un cantico per il mio Grifone”

Les tifosi de la Gradinata Nord entretiennent une amitié toute particulière avec les supporters du Napoli, et cela depuis le 16 mai 1982 ! Un match terminé sur le score de 2-2 qui condamna le Milan à la Serie B et sauva le Genoa à l’ultime journée. Alors que le Napoli menait 2-0, les joueurs auraient semble-t-il laissé inscrire les deux buts aux genoani afin de punir le Milan. Les fans rossoblù auraient alors commencé à entonner un : “Napoli, Napoli, Napoli” que le peuple napolitain approuva. Depuis les deux clans sont jumelés et, à chaque rencontre les opposant, les tifosi fêtent cela comme il se doit. Depuis sa création, “la fossa dei Grifoni” entretient également de bons rapports avec les fans de Pisa, d’Alessandria, de Catania, ou encore avec ceux de Pescara.


Message des rossoblù à leurs amis napolitains : “Mêmes buts, mêmes idées : l’unique chose que ni le temps ni la distance ne peuvent effacer. Frères pour toujours”

En revanche les fans du Genoa comptent pas mal d’ennemis dans leurs bagages. La plus grosse rivalité reste celle qu’ils entretiennent avec les cousins de la Sampdoria (voir partie “Derby de la Lanterne”). Mais aussi une plus récente et toute aussi virulente avec les milanisti. Le 25 janvier 1995, en marge du match opposant le Genoa au Milan AC, un supporter génois dénommé Vicenzo Spagnolo fut assassiné par un milanista à coups de couteau. Depuis ce tragique épisode, les deux tifoserie éprouvent une certaine haine. Les rossoblù sont également rivaux des supporters de la Juventus, de la Lazio, de Verone, de la Roma (malgré un ancien jumelage), de la Ternana et de la Fiorentina (amis, eux, avec les doriani) et du Toro (jumelage avec ceux de la Samp).

Le Derby de la Lanterne


Chorégraphie du virage nord lors d’un derby

Le derby romain, le turinois, ou encore le milanais, tout le monde connaît. Peut-être moins celui qui fait vibrer tout Gênes deux fois par an. Aussi connu sous le nom du “Derby della lanterna” (en référence au grand phare se trouvant sur le port , lui aussi symbole de la ville), le derby entre le Genoa et la Sampdoria est considéré comme un des plus beaux, chauds, et animés derbys du monde.

Le derby à Gênes dure toute l’année. Le match est l’événement principal qu’attendent clubs et supporters. Côté tribune, on rivalise souvent pour le titre de meilleure ambiance mais surtout pour la meilleure chorégraphie. Souvent colorés et pleins d’imagination, les tifos des deux clubs sont toujours spectaculaires. Cela vous semblera banal mais qui n’a pas vécu un derby italien en personne ne peut totalement comprendre l’engouement qui se trouve derrière ces rendez-vous si particuliers. Ce derby est certes considéré comme l’un des plus chauds mais, au delà du football, les deux clans se mélangent assez bien dans la vie de tous les jours. Ce qui est moins le cas à Rome ou à Milan par exemple. L’événement se prépare des semaines à l’avance pendant lesquelles les supporters commencent à instaurer un climat de moquerie et où les paris les plus fous se mettent en place (malheur au vaincu).

Unico derby” diraient les fans. Pourtant, au départ, et donc avant la création de la “Samp”, il existait plusieurs derbys dans la ville. Outre le Genoa, la Sampierdarenese, Andrea Doria, ou encore le club Liguria faisaient partie du championnat local et proposaient donc aux habitants un large choix de matchs. Les rivalités étaient âpres et passionnées. Cependant, depuis la création de la Sampdoria en 1946, on retiendra surtout les derbys disputés entre doriani et rossoblù.

Le jour du derby, il n’est pas rare de voir arriver ensemble des tifosi des deux clans portant fièrement leurs couleurs et qui, une fois arrivés au stade, deviennent les pires ennemis. L’enjeu est si important qu’une phrase est devenue culte à Gênes : “A Gênes seul le derby compte. Si tu le perds c’est comme si tu cambriolais une banque et qu’en rentrant chez toi tu te rendes compte qu’à l’intérieur du sac il n’y a que des billets de Monopoly“. Lors des derbys, le Stadio Luigi Ferraris est divisé. La Gradinata Nord est exclusivement réservée aux tifosi du Genoa alors que la Sud est pour ceux de la Samp. Le reste du stade est rempli en fonction de l’équipe qui recoit sur le calendrier.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=bHxo-e03TaQ&feature=player_embedded[/youtube]
Chorégraphie splendide de la Gradinata Sud doriana lors d’un derby

Difficile de dire lequel des deux clans fait le plus de bruit ou crée une meilleure ambiance tant les deux tifoserie, inconsciemment, se ressemblent, toujours derrière leurs équipes, même dans les moments les plus durs. Les contestations au centre d’entrainement ou grèves de l’encouragement sont très rares. Difficile également de donner un nombre exact de supporters genoani et doriani à Gênes. Il semblerait que ce soit du 50-50, avec un léger avantage pour les rossoblù à travers l’hexagone. Genoa, le club du peuple ; Sampdoria, le club des riches.

Au total 84 matchs (dont 55 en Serie A), toutes compétitions confondues, ont été disputés entre les deux clubs. La Sampdoria mène la barque avec 30 victoires contre 20 en faveur des rossoblù et 34 matchs nuls. La plus large victoire dans un derby est à l’actif de la Samp lors de la saison 1948/49 sur le score de 5-1. Depuis le retour du Genoa en Serie A en 2007, il y a eu 5 derbys pour 3 victoires genoane lors des 3 derniers matchs. Bassetto (ex-sampdoriano) est le meilleur buteur dans ce duel avec 5 réalisations. Le prochain derby aura lieu le 11 avril prochain où la Sampdoria aura l’honneur de recevoir.

Derby de 1er rang, encouragement et soutien quasi exemplaires, histoire et tradition mémorables font des supporters du Genoa un des clans des plus admirables du pays. Le “Old clan façon Grifone” est un exemple de ce qui se fait de mieux encore aujourd’hui en Italie et en Europe, à l’heure où les répressions et autres interdictions font que le mouvement ultra italien est au bord du précipice.

Julien Noël

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