Ciao Mondo!

Par Nawel Saïdat publié le 01 Avr 2018
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Triste période pour le football italien, une nouvelle fois en deuil après le décès d’Emiliano Mondonico. Son nom ne vous est certainement pas inconnu puisque l’ancien entraîneur a marqué le monde du football italien lors de ces passages dans de nombreuses équipes désormais phares en Serie A. L’Italien luttait depuis plus de sept années contre un cancer qui l’avait poussé à arrêter sa carrière d’entraîneur en 2012. Aujourd’hui, le monde du calcio pleure sa disparition, et les amoureux du football italien lui rendent un dernier hommage. Il est désormais temps de faire les derniers adieux. Ciao Mondo.

Un entraîneur de légende

S’il n’a que très peu marqué les esprits en tant que joueur, Mondonico est parvenu à laisser sa trace dans le monde du football italien en tant qu’entraîneur. De l’Atalanta à la Fiorentina en passant par le Torino et le Napoli, Mondonico a entraîné une dizaine d’équipes depuis 1979. Il commence sa carrière d’entraîneur du côté de sa région natale, à Cremonese où il s’occupe pendant deux saisons de l’équipe jeune. Il se voit alors confié deux ans plus tard l’équipe A qui évoluait en Serie B. Et là, tout s’enchaîne. L’entraîneur italien permet à Cremonese de retrouver la Serie A en 1983, malgré la relégation une saison plus tard. Celui qui se fera rapidement surnommé Mondo décide alors de quitter son premier club pour Côme, là où il offrira une certaine stabilité à un club qui ne cessait d’alterner entre la Serie B et la Serie C, leur permettant au final de retrouver le championnat d’élite italien. Sa première grande victoire est celle d’emmener l’Atalanta en demi-finale de Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe malgré le fait que l’équipe évoluait en Serie B. La machine est désormais lancée, et au vu de ses capacités indéniables d’entraîneur, Mondonico se retrouve à la tête du Torino en 1990 durant 4 saisons. C’est dans ce club que Mondonico marquera le plus les esprits et qu’il réalisera les meilleurs performances de sa carrière d’entraîneur. Entre une finale de Coupe de l’UEFA, une Coupe d’Italie remportée ou encore un quart de final en Coupe des Coupes, Mondonico et le Torino en ont fait rêver plus d’un. Sa carrière ne s’arrête pas là, puisqu’il passera également par des clubs tels que le Napoli, la Fiorentina ou encore AlbinoLeffe. Malheureusement, sa carrière d’entraîneur s’arrêtera brutalement en 2012, à cause d’un cancer qui l’empêchera de continuer ce pour quoi il est fait.

La chaise dans les airs, un symbole.

C’était en 1992, l’âge d’or du Torino. Une année que les tifosi de longues dates n’oublieront probablement jamais. Cette année, le club italien réalise une performance remarquable en Europa League. Les hommes de Mondonico semblent s’être frayés assez aisément un chemin vers la finale de la Coupe UEFA, après avoir réalisé l’impossible lors des demi-finales. L’histoire se souviendra surtout de la victoire légendaire du Torino contre le Real Madrid lors des demi-finales, avec un but de l’italien Luca Fusi, mais aussi l’autogol du portugais Ricardo Rocha offrant la place en finale au grand Torino. Lors de la finale, l’équipe italienne de Mondonico se retrouve face à l’Ajax d’Amsterdam entraînée par Louis Van Gaal. Après un match aller s’étant soldé par un nul (2-2), les deux équipes se retrouvent pour un match retour décisif.
Manque de chance, l’équipe italienne sûre d’elle jusque là semble être tombée dans un mauvais jour. Entre barre transversale et autres actions manquées, le Torino n’arrive pas à s’imposer à domicile malgré les nombreuses tentatives, permettant au final la victoire de l’équipe adverse. Mais ce qui marquera le plus les mémoires, c’est probablement l’épisode du penalty non sifflé pour Cravero, donnant lieu à un geste aujourd’hui devenu symbolique de l’entraîneur turinois qui, pour contester la décision de l’arbitre brandit sa chaise dans les airs. Une simple protestation qui nous revient presque automatiquement à l’esprit lorsque l’on évoque le nom d’Emiliano Mondonico.

L’hommage des tifosi.

Ce 31 mars, on pouvait entendre des chants de tifosi en l’honneur de celui qui a tant apporté au football dans la ville habituellement calme de Rivolta d’Adda en Lombardie. Quelques milliers d’amoureux du calcio, habitants ou simples curieux s’étaient réunis devant l’église de la ville natale de l’entraîneur afin de lui rendre un dernier hommage. A l’arrivée du cortège funèbre, les drapeaux, écharpes et banderoles se sont levés silencieusement. Des écharpes de l’Atalanta en passant par le Torino, mais aussi d’AlbinoLeffe ou Cremonese, preuve qu’en Serie A ou ailleurs, l’entraîneur a marqué les mémoires. S’en est suivi des chants mélangés à des larmes, mais aussi des fumigènes de la part des tifosi qui souhaitaient lui dire adieu à leur manière. Et parmi toutes ses banderoles se distinguaient également… Des chaises que brandissaient les supporters dans les airs.




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Nawel Saïdat

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