Que s’est-il passé dans la maison Juventus pour qu’Antonio Conte décide de mettre un terme à son contrat avec tant de promptitude ? Des motifs d’explications de ce coup de tonnerre commence enfin à être donnés. En effet, plusieurs journaux dont la Repubblica, la Stampa et le Corriere dello Sport se sont penchés sur le sujet et ont livré ce jour les dessous des 48 dernières heures du coach au trois scudetto à Vinovo. En voici le récit.

Selon la Repubblica tout d’abord, plus qu’un problème lié à la fatigue psychologique ou à un mercato des plus décevants jusqu’alors, c’est le cas Iturbe qui a fait pencher Antonio Conte dans le côté obscur. Dimanche soir est arrivé la notification de l’échec des négociations avec l’argentin et le Hellas qui s’étaient mis d’accord avec la Roma. C’en était trop pour lui. Après Sanchez, la Juventus venait une nouvelle fois de se faire devancer par un concurrent et le divorce était acté. Dans la foulée, les parties se sont alors rencontrées dans la soirée de lundi jusqu’à trois heures du matin afin de se mettre d’accord sur les conditions de la rupture du contrat les liant. Mardi matin, Conte a confirmé son départ à ses collaborateurs puis à l’équipe. A cet effet, le joueur le plus ému et touché par cette nouvelle a été Tevez qui est ainsi resté figé, comme glacé par cette décision. A 18h30, les signatures de la résolution du contrat entre Conte et la Juventus ont été apposées, scellant définitivement l’accord. Ce n’est que deux heures après que la vidéo d’Antonio Conte exprimant son choix n’a été publiée, révélant au monde sa démission. Tout s’explique donc et on comprend mieux pourquoi les dirigeants bianconeri n’ont pas semblé être pris de court ni abattu et pourquoi le président Agnelli a publié sa lettre d’adieu avec tant de rapidité.

On apprend également comment s’est déroulé ensuite la chasse à son successeur. Selon la Stampa et le Corriere dello Sport, il n’y a jamais eu de concurrence au poste et tout a été orchestré par Beppe Marotta. Le responsable du recrutement bianconero a alors envoyé un sms à Allegri alors en vacances ; “Passe à Turin il faut que nous parlions“. On apprend aussi que Pavel Nedved préférait son ancien coéquipier Mancini avec lequel le tchèque a plus d’affinités et qu’il fut plutôt énervé par le choix d’Allegri et le départ précipité de Conte. Peu importe, la décision finale était déjà prise et il paraît même que les clauses du contrat avaient déjà été fixées depuis le fameux mois de mai. Par la suite, Marotta n’a plus eu qu’à convaincre Agnelli tandis que Paratici l’était déjà. Avec toutes ces péripéties, et maintenant que Conte n’est plus et qu’on connaît les petits secrets de l’affaire, se pose alors la question suivante : et si l’homme fort de la Juventus, celui au plein pouvoir, était désormais Marotta ?