Cerci, mi-figue mi-raisin

Par Matteo Pogliani publié le 10 Nov 2015
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Cerci

Un choix voulu ou forcé ?

4 Octobre 2015. Coup de tonnerre à San Siro suite aux quatre gifles infligées par le Napoli de Sarri aux rossoneri. Mihajlovic se retrouve dos au mur et doit rapidement trouver des solutions. Si le chantier défensif désespérant de ce moment n’était pas source d’inspiration, la phase offensive pouvait donner des idées. Et c’est tout naturellement que le 4-3-1-2 du moment, avec Honda derrière les deux attaquants (souvent Bacca et Luiz Adriano) devait évoluer. D’ailleurs, le Japonais et le Brésilien ont été fantomatiques jusque-là. Mihajlovic s’est donc tourné vers son banc et il s’est aperçu que Menez, Balotelli et Mbaye Niang était indisponibles à cause de blessures diverses. Le seul Cerci pouvait apporter de nouvelles possibilités à l’attaque milanaise et lui-même n’attendait que d’avoir sa chance pour se racheter de dix premiers mois décevants. Pourtant, il ne faut pas non plus faire de raccourcis trop faciles : la titularisation de Cerci n’est pas le seul fait des absences. Le coach milanais avait l’idée de faire bouger les choses, de repartir sur un schéma tactique moins scolaire ne nécessitant pas forcément de trequartista, et donc de tenter un 4-3-3 plus décousu. Et il est vrai que, dans ce renouveau tant voulu et imposé par les performances et les résultats de l’équipe, Cerci faisait office à la fois de candidat potentiel, de par ses qualités intrinsèques, que de candidat se trouvant au bon endroit au bon moment.

Un retour pas totalement satisfaisant

La nouvelle idée de jeu de Sinisa passait par une meilleure utilisation des côtés, pour élargir les défenses adverses. Et dans ce rôle, il est vrai que Cerci peut apporter sa pierre à l’édifice. Habile techniquement, bon dribbleur et rapide, Alessio nous a déjà habitué à faire la différence avec sa patte gauche. Surtout dans des situations de contre, le côté droit lui permettant de rentrer sur son bon pied lui sied parfaitement. Du coup, Bonaventura a été adapté sur le flanc gauche et le changement a payé. Cerci a enchainé les bonnes prestations retrouvant quelques sensations de sa belle saison granata. Sa frappe relâchée mollement par Marchetti a permis a Bertolacci d’ouvrir le score à l’Olimpico. Il s’est ensuite illustré en reprenant d’une frappe sur le montant droit du gardien biancoceleste une passe millimétrée de Montolivo. Et face à l’Atalanta, avec un Niang étincelant pour son retour, il a raté la balle du hold-up en toute fin de match après avoir dribblé le gardien nerazzurro (le hors-jeu avait été signalé, mais quand même). Justement, Alessio est revenu, son importance dans le jeu milanais croit de plus en plus, et pourtant, après cinq titularisations, il n’est pas encore décisif. Le Milan AC risque d’avoir besoin de ses buts et de ses passes décisives, faute de quoi le natif de Velletri risque de retrouver le banc de touche avec le retour des autres joueurs offensifs. Conte lui redonne une chance aussi pour la Nazionale en vue de l’Euro 2016. Allez Cerci, reviens vite à ton vrai niveau.




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Matteo Pogliani

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