Antonio Cassano est un des joueurs italiens les plus talentueux de l’après Roberto Baggio. Ses principales caractéristiques sont le contrôle de balle, une technique largement au-dessus de la moyenne ainsi qu’une classe et un talent qui ont peu d’égal. Malheureusement, Cassano a souvent eu des problèmes de comportement qui l’ont pénalisé dans les clubs où il a évolué et qui lui ont régulièrement fermé les portes de la Nazionale.

Antonio Cassano a grandi sans jamais connaitre son père dans la banlieue pauvre de Bari, club où il fait ses débuts en Serie A à 17 ans. Lors de son second match, il inscrit un but historique vainqueur contre l’Inter. Très vite, sa coté grimpe et il rejoint l’AS Roma et son idole Francesco Totti l’été 2001. Après des débuts idylliques, Cassano se met tout le monde à dos à cause de ses différents écarts de comportement, appelés dorénavant “Cassanate”. En janvier 2006, il part chez les les “galactiques” du Real Madrid. A peine arrivé, que le surnom “el Gordito” (le petit gros) apparaît et il se retrouvera hors de la liste des 23 pour le Mondial 2006 bien qu’ayant participé à l’Euro 2004 (inscrivant deux des trois buts italiens). L’arrivée de Fabio Capello ne changera rien : il part en prêt en 2007 à la Sampdoria (qui le rachètera quelques mois plus tard). Devenant peu à peu l’idole des supporters, il va à l’Euro 2008 avec la Nazionale. Formant un superbe duo avec Pazzini qui emmènent les blucerchiati en Champion’s League, Cassano gâche tout en 2010 par une altercation avec son président. Mis à l’écart, il quitte la Sampdoria pour le Milan AC durant l’hiver pour une bouchée de pain et il soulève le Scudetto en mai 2011.

La saison suivante part sous les meilleurs auspices (avec une Supercoupe d’Italie) avant le drame, au retour d’un match à Rome en octobre 2011, Cassano est victime d’un malaise cardiaque et passe tout près de la mort, contraint de se faire opérer au cœur, la suite de sa carrière est fortement compromise. Mais il réussit à revenir sur les terrains en avril 2012 contre la Fiorentina et enchaine les matches, ayant récupéré tous ses moyens, Prandelli – qui en a fait son homme fort en attaque – l’appelle pour l’Euro 2012. A cours de condition physique, il participe à la chevauchée qui amène la Nazionale jusqu’en finale, dans la foulée, il fait part de son envie de quitter le Milan AC et atterrit chez l’Inter, son club de cœur, dans l’échange avec Pazzini. Son départ se fera non sans polémiques, à la Cassano. Malgré une condition physique précaire, il est un des seuls nerazzurri à surnager distribuant des caviars et marquant son lot de buts, mais il se brouille de nouveau avec son entraineur (Stramaccioni) si bien qu’il est vendu à Parma en fin de saison dans l’affaire Belfodil. Là-bas, il retrouve Donadoni et renait en inscrivant 12 buts, leader offensif d’une équipe capable d’accrocher une qualification en Europa League. Cette grosse saison lui ré-ouvre même les portes de la sélection après deux ans d’absence et il embarque pour le Brésil pour y disputer son premier Mondial.