Calciostory : L’année en or de Roberto Baggio

Par Joseph Cocilovo publié le 23 Déc 2016
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1993, la saison bat son plein. Un homme martyrise les défenses adverses. On le surnomme « Raffaello » ou encore « Il Divin Codino ». Il éclabousse chaque match de tout son talent, avec un mental sans faille et une rigueur à montrer dans les écoles autant sur le terrain qu’en dehors. Cet homme, c’est Roberto Baggio. Un joueur qui durant toute sa carrière va quasiment tout gagner. Mais cette année pourrait bien être celle qui le fera entrer dans la légende. Si la Juventus ne finira sans doute pas championne cette saison, il arrive tout de même à attirer toute la lumière sur lui et il prouve chaque week-end sa valeur à tout un chacun, avec en ligne de mire, le Ballon d’or.

Une saison pleine à tout point de vue

En championnat, il en est déjà quasiment à 20 buts, il est 2ème du classement des buteurs, derrière l’attaquant de la Lazio Giuseppe Signori. Et dans les années 90  la « rigueur » défensive est différente, ses statistiques sont donc impressionnantes. Surtout que Baggio est un joueur très polyvalent. S’il est un pur numéro 10, il lui arrive souvent de se muer en attaquant de pointe. Cette saison, Il prend part à 3 compétitions avec la Juventus. La Serie A donc, mais également la Coupe d’Italie ainsi que la Coupe UEFA. La coupe d’Italie n’est pas un franc succès et s’il trouve 3 fois le chemin des filets, cela reste une grosse déception pour lui. En ce qui concerne la Nazionale le bilan est plutôt bon. L’Italie file tout droit vers une nouvelle phase finale de la plus prestigieuse Coupe internationale. Mais là où son équipe a une vraie carte à jouer, c’est en Coupe UEFA. Etant distancé en championnat, il peut se permettre de la jouer à fond. Depuis les 32ème de finale, les équipes qu’il a affrontées étaient d’un calibre assez moindre, et c’est arrivé en demi-finale qu’il va se heurter à un adversaire coriace. C’est le PSG qui a décidé de se mettre sur son passage. Mais Baggio est en forme, et malgré l’ouverture du score parisienne, il inscrit un doublé, dont ce magnifique coup franc dans les dernières minutes du match. Les « Bianconeri » gèrent le match retour avec sérénité, gagnant le match 1-0 et se qualifient pour une finale face à Dortmund.

Des récompenses à foison dans sa besace

C’est en Allemagne que l’aventure commence. Et le match commence mal, Rummenigge ouvrant rapidement le score, mais Dino Baggio égalise avant que Roberto n’inscrive, comme en demi-finale, un doublé d’une importance capitale. Grâce à lui, la Juve repart de Dortmund avec une avance non négligeable, et le match retour à Turin est une formalité, avec une nette victoire 3-0. La C3 est à lui, et il ne l’a pas volé. Sa saison est réussie. Cependant, comme chaque année, la fin de la saison s’accompagne de son lot de récompenses individuelles. Et le monde du football rend son verdict. Tout le monde est unanime, c’est lui le footballeur de l’année. Le succès est total, pendant plus d’un mois il enchaîne les récompenses. On lui décerne pas moins de quatre distinctions. Il est élu meilleur joueur de l’année FIFA, il est le meilleur joueur de l’année aux World Soccer Awards, cérémonie orchestrée par le magazine « World Soccer » dont les votants sont les lecteurs eux-mêmes. Il est également élu onze d’or 1993, distinction du magazine « Onze Mondial », et il obtient la consécration, la récompense individuelle suprême, le Ballon d’or France Football. Bien entendu, le football est un sport d’équipe, et il va de soi que Baggio doit aussi beaucoup à ses coéquipiers, mais en aucun cas les récompenses qu’il gagne ne doivent souffrir d’une quelconque contestation. Cette saison, personne n’aura été du calibre du natif de Caldogno, il a réussi à tenir le même rythme effréné du début à la fin, avec 50 matchs toutes compétitions confondues, pour 35 buts. Une saison exceptionnelle, pour un joueur exceptionnel. Les années qui suivent sont du même calibre, il se classe même second au Ballon d’or en 1994. Personne n’a oublié son tir au but manqué en finale de la Coupe du monde, mais difficile de lui en vouloir pour ça, tant il a porté la Nazionale pour arriver à ce stade de la compétition, comme souvent là où il a joué, que ce soit à la Juventus, à Milan, à l’Inter ou dans son club de cœur, là où il a commencé et où il a fini, à Brescia. Nous sommes maintenant en 2004, il est temps pour lui de faire ses adieux au terrain et de faire le bilan. 22 ans de carrière professionnelle, plus de 700 matchs joués, pour plus de 300 buts. Baggio peut partir l’esprit tranquille, il a, pendant deux décennies, marqué de son empreinte le football, et l’esprit de ceux qui ont eu la chance de le voir jouer. Car si les années 90 nous ont offert des légendes du ballon rond, Roberto Baggio en fait partie. Il paraît que l’on ne se souvient que des gagnants, et le football mondial n’a pas oublié Baggio, il a donc gagné, mais plus que tout, il aura fait rêver toute une génération.

 




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