« Calcio di Nizza » : 60 éducateurs italiens s’immergent dans le foot français

Par Clara Gioria publié le 01 Avr 2017
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La passion comme langage

Mardi 28 mars. Ils ont pris la route tôt, mais n’ont aucun regret. Les entraîneurs ayant traversé la frontière n’oublieront pas cette journée. Après avoir eu le privilège d’assister à la séance d’entraînement de l’OGC Nice, ils se sont entretenus plus d’une heure avec Lucien Favre, le coach des Aiglons. Terrain, méthodologie, gestion du groupe et état des lieux des championnats voisins. « Inoubliable » pour Gianluigi Gallina, éducateur des U10 à la Sampdoria. En même temps, ce n’est pas tous les jours que le monde amateur a la chance de vivre une immersion avec un club de l’Elite, encore moins quand la langue fait obstacle. Mais lorsque les italiens se sont retrouvés face à Lucien Favre dans l’auditorium de l’Allianz Riviera, ni amateur, ni pro ; seulement des hommes passionnés et avides d’échanger, de comparer, de connaître. Une discussion rythmée qui a soulevé bien des problématiques, comme l’attrait de la Serie A.

« Après le Mondial 2006, il y a eu un trou »

Salué pour la séance de la matinée, le coach suisse a d’abord détaillé sa méthodologie, centrée sur la tactique et le jeu « Seulement 3% de l’entraînement se déroule sans ballon. Notre philosophie est basée sur la posséssion, avec beaucoup de mouvement et en repartant de derrière proprement. » Intérrogé ensuite sur son opinion du Calcio, Favre n’hésite pas à donner son avis : « Il est toujours très compétitif et reste l’un des meilleurs championnats », avant d’ajouter « Il a longtemps été le meilleur en Europe. Le Milan AC de Sacchi était un modèle. Mais après le succès au Mondial 2006, il y a eu un trou. » Véritable formateur, il ne peut s’empêcher de pointer du doigt le manque de joueurs formés en Italie. Une carrence révélatrice pour celui qui entraîne un effectif à 40% issu du centre de formation. Attentifs, les coachs italiens n’en perdent pas pour autant leur répondant et rebondissent. Pour eux, il existe bien des pépites made in Italy. Seulement, la formation des jeunes est altérée par les infrastructures obsolètes. Chose à laquelle Favre convient, en remettant une couche sur les stades vieillissants : « Il faudrait que l’Italie organise une compétition majeure ».

Présent tout au long de l’échange, Giancarlo Camolese, ancien entraîneur du Torino, a donné son point de vue à Calciomio. Pour lui, les infrastructures de la botte constituent un gros frein pour le championnat et l’éclosion de nouveaux talents. « Quand on aime le football, on jouerait même au milieu de la route s’il le fallait. Mais dans un milieu professionnel, il est plus facile d’attirer les joueurs dans des stades et centres d’entraînement modernes. En ce sens, la France a su tirer profit de l’Euro 2016. » Une idée qui n’a fait que se renforcer avec la visite du stade, écrin ultra moderne, bien loin des tribunes escarpées et des pistes athlétiques italiennes souvent rencontrées en Italie.




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