Marco Borriello est un attaquant physique et puissant, qui a le meilleur rendement en tant qu’unique pointe, il a les caractéristiques pour jouer en pivot. Borriello est également doté d’un excellent jeu de tête et d’une technique intéressante, c’est aussi un joueur qui se dépense beaucoup sur le front de l’attaque et qui a un sens aigu de la combativité.

Marco Borriello a connu une histoire chaotique avec le Milan AC, dont il a rejoint le centre de formation à l’age de 14 ans. En effet, il a été prêté très tôt dans les séries inférieures pour prendre de la bouteille. Un premier prêt à Treviso où il n’évolue qu’avec la Primavera, c’est en C2 à la Triestina qu’il fait ses premiers pas chez les pros en 2001, il obtiendra d’ailleurs une promotion en C1, division où il s’illustrera l’année suivante avec Treviso, une dizaine de buts et un retour à la base pour faire office de 4ème attaquant derrière le trio Shevchenko, Inzaghi, Tomasson ! A 20 ans, on le voit faire quelques matchs, mais il va vite être envoyé en prêt à Empoli au mercato, toujours en Serie A (en y inscrivant son premier but). Deuxième retour à la maison, la saison du Scudetto 2004, apport relatif (11 matchs toutes compétitions confondues) mais une ligne importante à son palmarès.

Cherchant plus d’espace, il va continuer son tour d’Italie, deux saisons passées entre la Sampdoria, de nouveau Treviso et la Reggina pour 9 réalisations en 50 matchs. C’est la crise du Calciopoli, le Milan décide donc de le conserver et lui offre un peu plus d’occasions de se montrer, une confiance qu’il trahira en se faisant toper à l’antidoping (cortisone), 3 mois de suspension, coup dure pour l’image du Milan et du joueur qui prétexte là une pommade vaginale de sa copine comme excuse. Bref, Borriello est envoyé au Genoa, en co-propriété cette fois, il y trouve un entraîneur qui fait confiance aux jeunes (Gasperini) et explose, 19 buts inscrits, débuts en Équipe d’Italie et une place dans les 23 à l’Euro austro-suisse ! Il est le vice Toni (cependant il ne jouera pas une minute) ! Ancelotti reconnaîtra avoir sous estimé le potentiel de Borriello, et Milan lâchera 10 Millions d’€ pour se le reprendre l’été 2008, il succède à Gilardino et doit franchir le dernier cap de sa carrière mais connaitra une saison quasi blanche à cause de nombreuses blessures.

La saison 2009-10 sera celle de la consécration, Leonardo mise sur Borriello et en fait un titulaire en attaque, il marque régulièrement et fait son retour en sélection. Seulement il paye l’arrivée d’Ibrahimovic l’été 2010 et est contraint de faire ses valises – définitivement cette fois – du côté de la Roma. Là-bas, il va effectuer une très bonne première partie de saison avant de finir sur le banc lorsque Montella débarque au club. Ce ne sera pas mieux avec Luis Enrique qui ne lui offre que très peu de temps de jeu, c’est ainsi que Borriello change de nouveau de club et file en prêt à la Juventus l’hiver 2012. Ce sera une réussite pour lui puisqu’il marque quelques buts décisifs dans la course au scudetto, son troisième personnel, il n’est cependant pas conservé. Pas dans les plans de Zeman, il retourne au Genoa sous forme de prêt et se relance avec 12 buts synonymes de maintien pour les rossoblu, mais il n’est pas racheté et revient à la Roma contrainte de le garder car difficilement vendable à cause de son gros salaire. Garcia compte plus ou moins sur lui et Borriello marque même le but de la victoire contre le Chievo lors de la série de victoires du début de saison, mais c’est sans suite et il est prêté à West Ham en janvier 2014 et revient une fois de plus six mois plus tard après avoir échoué en Angleterre.