Cet exercice 2013-2014 a été bien triste pour les Siciliens… Relégués, ils suivent le chemin qu’ont pris leurs voisins de Palermo la saison précédente vers la Serie B (tandis d’ailleurs, que les Rosanero remontent !). Les Elefanti donnaient pourtant un sacré fil à retordre aux calibres de Serie A, jusqu’à cette saison et on pensait qu’ils allaient devenir un outsider sérieux sur la durée. Le Catania difficile à manœuvrer, qui a terminé à la 8è place a attendu… 35 journées catastrophiques avant de se réveiller pour étriller la Roma et enchaîner 3 succès consécutifs. La plus Argentine des équipes de la botte est passée à côté, tout simplement. Les Etnei ont encaissé pas moins de 66 buts pour seulement 34 inscris, loin des 50 marqués pour 46 encaissés de l’an dernier. Maran, De Canio et Pellegrino n’ont rien pu faire. La descente semblait inéluctable tant les cadres hors du coup (Barrientos, Bergessio, Legrottaglie) et les blessures prolongées de pièces importantes, couplé au manque terrible de consistance dans le jeu ont coûté cher sur la longue durée. Et c’est sans compter une gestion assez loufoque des coaches (Maran viré puis rappelé) et des joueurs (Lodi prêté puis récupéré)… En résumé, rien n’a fonctionné, l’envie n’y était pas et c’est sur de nouvelles bases que Catania devra repartir, en Serie B cette fois.

La saison de Catania

- 18ème de Serie A

- Éliminé en 8ème de Coupe d’Italie par Siena

- 39 matches, 8 victoires, 8 nuls, 23 défaites, 35 buts marqués, 70 buts encaissés

L’équipe-type

Meilleur buteur : Bergessio 10
Meilleur passeur : Barrientos 4
Joueur le plus utilisé : Bergessio 2427
Joueur le + de fois entré en jeu : Leto 14
Joueur le + de fois remplacé : Castro 14
Joueur le plus averti : Barrientos 10
Joueur le plus expulsé : Bellusci 2
Joueur le plus âgé : Legrottaglie 37
Joueur le plus jeune : Petkovic 19

Les +

GONZALO BERGESSIO (30 m, 10 b, 3 p.d)

Encore une fois meilleur réalisateur de son groupe avec 10 buts, Bergessio n’a apporté que trop tardivement la touche technique dont il est capable à la finition. Il a participé très largement au quasi sauvetage du club en se démenant devant et en marquant, y compris lorsque le reste de l’équipe était hors-sujet. Les dirigeants doivent espérer qu’il reste pour mener son équipe vers un retour dans l’élite.

PABLO BARRIENTOS (28 m, 5 b, 4 p.d)

Encore un argentin, peu surprenant à Catania. Barrientos fait partie des “moins pire” compte tenu de la saison catastrophique des Etnei. Rien de transcendant, mais quelques matchs solides sur son aile où il a sur créer la différence quelques fois. C’est suffisant pour être au dessus du lot.

MARIANO IZCO (30 m, 3 b, 2 p.d)

Il complète le trio “positif” de Catania. Le capitaine a tenté de montrer l’exemple toute la saison mais n’a été que trop peu pris en exemple. Il est à créditer d’une superbe performance face à la Roma (doublé), redonnant espoir aux siciliens et rappelant qu’il en a sous la chaussure. Mais comme Bergessio, le réveil a été trop tardif.

Les -

MARIANO ANDUJAR (25 m, 46 b.e)

Valeur sure ces dernières saisons, Andujar est le symbole du naufrage de Catania. Il a fini sur le banc, remplacé par Frison. Le fait d’avoir déjà officialisé son transfert au Napoli dès janvier n’a probablement pas aidé à se concentrer sur le maintien. Il était temps de changer d’air car 42 buts encaissés en 25 matchs, ça fait mal au moral.

FABIAN MONZON (23 m, 2 b, 1 p.d)

L’ailier gauche en provenance de Lyon a réalisé une saison de piètre qualité. Déplacé sur toute la longueur du terrain à gauche, il n’a satisfait que trop peu et n’a certainement pas répondu aux attentes placées en lui. Son parcours chaotique mondial (Brésil, Argentine, Espagne, France, Italie) devrait de poursuivre… Pas sûr qu’il reste du côté de Catania.

JAROSLAV PLASIL (28 m, 1 b, 1 p.d)

L’ancien Bordelais a… Attendez, il a joué ? Oui, 28 matchs et une transparence exemplaire. Recruté pour son expérience et sa rigueur, on était en droit d’en attendre beaucoup plus. Sans doute que l’intégration a été compliquée, sans doute qu’il a fallu apprendre une nouvelle langue et s’habituer au climat sicilien… Une saison à oublier et un retour en Gironde.

Les autres

Alberto Frison (14 m, 24 b.e) : Remplaçant d’Andujar, il devient titulaire mais comme son confrère, son bilan aux cages est terrible.

Giuseppe Ficara (0 m) : N’a pas joué et participe au naufrage de manière passive.

Norbert Gyömber (19 m, 1 b) : Une des seules notes positives de la saison, cet international slovaque a fini l’année titulaire

Alexis Rolin (25 m) : Un autre des titulaires en défense centrale, laquelle a pris lourdement l’eau. Année à oublier.

Nicolas Spolli (21 m, 1 b) : A la manière d’Andujar, un des cadres qui n’a pas tenu son rang

Nicola Legrottaglie (18 m) : Rapidement mis sur le banc on est bien en dessous de la précédente d’un point de vue qualitatif. La retraite approche.

Giuseppe Bellusci (20 m) : Blessé une bonne partie de la saison, il est pardonné

Cristiano Biraghi (23 m) : donne du grain à moudre à ceux qui estiment que si les jeunes italiens sont snobés, c’est avant tout à cause de leur niveau

Ciro Capuano (6 m) : L’arrière gauche de 32 ans aurait certainement pu apporter son expérience au groupe qui coulait. C’est raté, il prolonge et sera de la partie l’an prochain

Pablo Alvarez (18 m) : Et un de plus dans la défense qui a été remplaçant ou titulaire

Gino Peruzzi (23 m, 1 b, 1 p.d) : Annoncé comme le futur Zanetti, quelques fulgurances qui ont éveillé la curiosité d’autres écuries italiennes

Sergio Almiron (13 m, 1 b) : Blessé pratiquement toute la saison, qui sait si avec lui….

Francesco Lodi (20 m, 2 b, 3 p.d) : Choix de carrière ridicule, partir au Genoa qui avait fini derrière Catania l’an passé, revenir en Sicile pour participer au naufrage

Sergio Garufi (2 m) : un petit jeune qu’on a fait débuter chez les pros

Francesco Fedato (9 m) : arrivé en janvier en provenance de Bari où il montrait de très belles choses, trop peu utilisé

Fabian Rinaudo (18 m) : arrivé en hiver, ce milieu défensif avait bien débuté avant de s’aligner au niveau de ses coéquipiers

Lucas Castro (29 m, 3 b, 2 p.d) : un de ces Argentins qui ont sublimé le club jusqu’à l’an passé avant de le couler

Keko (20 m, 1 p.d) : L’espagnol de 22 ans a réalisé quelques sorties intéressantes. Cependant, il reste trop de matchs où il a fait preuve d’inactivité, dommage

Sebastian Leto (28 m, 4 b, 1 p.d) : a mis du temps à se mettre en route, quelques coups d’éclats par-ci par-là

Kingsley Boateng (7 m, 1 p.d) : arrivé de la Primavera du Milan, peu de temps de jeu

Bruno Petkovic (4 m) : Très peu de temps de jeu, difficile de juger ce joueur de 19 ans qui avait déjà fait ses débuts l’an passé

Simone Caruso (1 m) :

Ils sont partis au mercato

Federico Freire (1 m) : une minute de jeu avant de rentrer au pays, donne du grain à moudre à ceux qui pensent qu’il y a trop d’étrangers moyens en Serie A

Tiberio Guarente (14 m) : Prêté au Chievo où il n’a guère brillé, il a quitté le navire à temps. Encore que, s’agissant d’un prêt, il prend la direction de la Serie B

Marco Biagianti (1 m) : la bandiera a salué Catania fin août pour Livorno et y connaitre là aussi la relégation.

Panagiotis Tacthsidis (12 m, 1 p.d) : joueur complètement perdu depuis qu’il a explosé au Hellas il y a deux saisons

Maxi Lopez (12 m, 1 b, 2 p.d) : Départ vers la Sampdoria. On ne retiendra que les épisodes amour, gloire et beauté avec Icardi…

Souleymane Doukara (1 m) : Envoyé à la Juve Stabia, il y réussit une belle fin de saison, peu être très utile l’an prochaine

Les entraîneurs

ROLANDO MARAN (21 matches, 2 victoires, 6 nuls, 13 défaites) : Saison catastrophique !! 6 fois plus de défaites que de victoires ! RIEN n’a fonctionné. Un peu perdu sur son banc, il a tenté de titulariser différents joueurs et varier les formations sans succès. Ne lui jetons pas la pierre, car ses joueurs étaient à côté de leur pompes également. Et puis, la direction y a mis son grain de sel en le virant puis en le faisant revenir (un comportement déplorable), lui demandant d’éteindre un incendie bien trop important. Deuxième échec, deuxième licenciement, et il est probable que Maran ne soit pas près de revenir de ce côté de l’Italie.

LUIGI DE CANIO (12 matches, 2 victoires, 2 nuls, 8 défaites) : Bilan… nul mais moins pire que son prédécesseur, qui sera son successeur d’ailleurs. De Canio a pris en main une équipe complètement à la rue mentalement et n’a pas réussi à redresser la barre. Pas grand chose à dire de plus, 12 semaines reste un temps assez court pour prouver quoique ce soit, mais le vent de crise soufflait trop fort pour qu’il tienne le choc.

MAURIZIO PELLEGRINO (6 matches, 4 victoires, 0 nul, 2 défaites) : Finalement un bon bilan, peut-être arrivé trop tard car on a eu cette impression de second souffle pour les Etnei. Il a du leur insuffler une envie de vaincre et de “sauvez votre peau” qui lui a valu une superbe victoire contre la Roma, précédent deux autres succès. Un espoir vain, c’est dommage. Espérons qu’il opérera toujours pour le club en Serie B, car rien ne peut lui être reproché.

La saison prochaine

La remontée devrait être dans les plans de cette équipe comportant des éléments de qualité, mais hors du coup cette saison. Quand on a connu le Catania des années précédentes, il est difficile d’imaginer combien celui de cette année était mauvais. La direction devra faire le forcing pour que les bons éléments tels que Bergessio et Izco restent. Le club devra repartir sur les bases de la fin de cette saison et s’appuyer sur le bon travail de Pellegrino pour atteindre le podium de Serie B. L’exemple de Palermo est – encore une fois ? – à suivre en ce sens.