On a beau retourner le problème dans tous les sens, Bologna ne pouvait que descendre cette saison. Les Rossoblu n’ont jamais fait illusion. Il est particulièrement significatif de noter que le meilleur classement du club lors de l’exercice 2013-2014 a été une misérable 15ème place occupée à la 3ème journée. Aux difficultés rencontrées sur le terrain se sont ajoutées les mauvaises décisions, avec entre autres l’absence de remplaçant digne de ce nom suite au transfert de Gilardino, le départ de Diamanti cet hiver chez les Chinois et le recrutement indécent effectué en janvier (pouvait-on sérieusement croire que les seuls inconnus Friberg et Ibson, sortis de nulle part, allaient suffire à redresser la situation ?). Le remplacement de Pioli par Ballardini n’a strictement rien changé. Bologna n’a fait que naviguer misérablement entre les quatre dernières places durant toute la saison et n’a remporté qu’une victoire contre les 4 autres derniers du classement. Pourtant loin d’être distancé toute la saison, le club a reçu le coup de grâce à l’avant-dernière journée, signe que jusqu’à la toute fin la situation pouvait être redressée. Le président Guaraldi n’a pris aucune bonne décision et Bologna va, justement, en Serie B.

La saison de Bologna

- 19ème de Serie A classement

- Eliminé au 4ème Tour de la Coupe d’Italie par Siena

- 40 matches, 6 victoires, 14 nuls, 20 défaites, 30 buts marqués, 60 buts encaissés

L’équipe-type

Meilleur buteur : Diamanti 6
Meilleur passeur : Cristaldo, Diamanti, Pazienza, Christodoulopoulos 2
Joueur le plus utilisé : Curci 3420
Joueur le + de fois entré en jeu : Acquafresca 13
Joueur le + de fois remplacé : Bianchi 13
Joueur le plus averti : Kone 12
Joueur le plus expulsé : Kone, Sorensen, Paponi, Natali, Cristaldo 1
Joueur le plus âgé : Natale 35
Joueur le plus jeune : Ferrari 19

Les +

LAZAROS CHRISTODOULOPOULOS (29 matches, 2 buts, 2 passes décisives)

Lorsqu’il a débarqué à Bologna en provenance du Pana, personne n’aurait parié qu’un an et demi plus tard Christodoulopoulos deviendrait le meilleur joueur de son club. Le milieu international grec est le seul qui ressemble encore à un joueur de foot correct dans le club rossoblu.

GIANLUCA CURCI (38 m, 57 p.d)

Sans avoir été l’auteur d’une saison exemplaire, Curci est la principale raison qui explique la relative imperméabilité de Bologna par rapport aux autres équipes de bas de classement. Il était l’une des rares valeurs sûres de l’effectif.

PANAGIOTIS KONE (29 m, 5 b)

Les autres faisant défaut, c’est encore vers un milieu grec qu’il faut se tourner pour voir un joueur sortir de cette saison la tête haute. Malheureusement pour Bologna, ses cinq buts et ses coups de rein n’ont pas suffi. A récupéré le brassard de Diamanti, mais pas son leadership.

Les -

ROLANDO BIANCHI (29 m, 3 b, 1 p.d)

Le grand Rolando Bianchi du Torino est porté disparu. L’ancien joueur granata a été l’auteur d’une saison bien décevante, ponctuée de trois malheureuses réalisations. Ses derniers buts remontent à un doublé contre Napoli au mois de… janvier.

ROBERT ACQUAFRESCA (20 m)

Moins surprenant que l’échec de Bianchi, celui d’Acquafresca n’en est qu’un de plus sur une liste qui commence à sérieusement s’allonger. Pas une seule réalisation cette année. Ses buts pèsent bien moins lourd que son salaire et on craint le pire pour la suite de sa carrière.

GYORGY GARICS (35 m, 1 b, 1 p.d)

Après quatre années dans un club, dont les deux dernières disputées comme titulaire, on est en droit d’avoir un certain niveau d’attente. L’arrière droit autrichien de Bologna a failli dans son rôle de leader et n’a pas su montrer la voie du maintien à ses coéquipiers.

Les autres

Dejan Stovanovic (2 m, 3 b.e) : devenu second gardien à la mi-saison après le départ d’Agliardi

Alex Ferrari (1 m) : succède à Matteo dans la grande lignée des Ferrari de Serie A

Mikael Antonsson (35 m) : le Suédois n’a jamais vu sa place de titulaire être inquiétée

Cesare Natali (33 m, 1 b, 1 p.d) : une des grosses déceptions car les supporters comptaient sur son leadership

Andrea Mantovani (22 m) : tente de se relancer après plusieurs années compliquées mais c’est difficile

Nicolò Cherubin (15 m, 1 b) : auteur d’un joli but et blessé une bonne partie de la saison

Uros Radakovic (1 m) : un petit match de coupe

Frederik Sörensen (16 m) : on a compris, il ne reviendra jamais à la Juventus

Marek Cech (12 m) : ça sentait le transfert inutile à plein nez, on ne s’est pas loupé

Archimede Morleo (32 m, 1 b) : le plus beau prénom de la Serie A, reste un des meilleurs à son poste, c’est dire la concurrence

José Angel Crespo (11 m, 1 b) : pour dépanner sur le côté droit, façon de parler

René Khrin (28 m) : s’est définitivement imposé titulaire cette saison, il lui manque un petit quelque chose

Diego Perez (27 m) : a resigné en dernière minute en aout car personne ne voulait de lui, on comprend pourquoi

Ibson (10 m) : flop annoncé comme Cech

Francesco Della Rocca (11 m) : un nom de châtelain et des perfs anonymes

Michele Pazienza (24 m, 1 b, 2 p.d) : a repointé le bout de son nez en seconde partie de saison, mais ce n’est pas lui qui allait changer le sort du club

Erik Friberg (7 m) : voire Cech et Ibson pour former un trio déjà dans la légende des bidoni

Diego Laxalt (15 m, 2 b) : un doublé contre le Milan pour ses débuts en Serie A et puis plus rien, appartient à l’Inter

Federico Rodriguez (1 m) : rentré d’Uruguay en janvier, a foulé les terrains lors de la dernière journée pour la gloire

Jonathan Cristaldo (28 m, 4 b, 2 p.d) : il devrait être un luxe pour une équipe comme Bologna, énième erreur de casting

Daniele Paponi (3 m) : rentré de Montréal cet hiver, sa carrière s’est arrêtée le jour de son coup du scorpion avec Parma

Davide Moscardelli (19 m, 2 b, 1 p.d) : pense plus à son business avec sa barbe qu’à jouer au football

Ils sont partis au mercato

Federico Agliardi (0 m) : parti à Cesena en janvier

Abdallah Yaisien (1 m) : parti à Trapani en janvier où il a obtenu 6 minutes de temps de jeu en deux matches

Alessandro Diamanti (20 m, 6 b, 2 p.d) : a abandonné le navire pour les yuans chinois en février, faisant une croix sur le Mondial

Henry Gimenez (0 m) : enfin rentré en Uruguay

Denis Alibec (3 m) : recrue incompréhensible, vite reparti en Roumanie via l’Inter

Les entraineurs

STEFANO PIOLI (20 matches, 4 victoires, 6 nuls, 10 défaites) : On le pensait solidement installé sur le banc de Bologna après avoir obtenu de belles 9ème et 13ème places. Mais cette saison a mal commencé avec un effectif affaibli et une nouvelle formule à mettre en place. Pioli n’a pas su trouver la solution pour redresser la barre. L’entraîneur natif de Parme a été viré à l’issue de la 18ème journée.

DAVIDE BALLARDINI (20 m, 2 victoires, 8 nuls, 10 défaites) : Arrivé à mi-saison avec tout le temps nécessaire pour redresser la situation, Ballardini aussi a subi un mercato désastreux, mercato sur le dos duquel il a d’ailleurs clairement repoussé la responsabilité de la relégation une fois la saison terminée. Si le marché des transferts est indéniablement une explication des malheurs de Bologna, il est tout aussi indéniable que Ballardini a échoué et n’a pas été capable de mobiliser son équipe à la toute fin du championnat.

La saison prochaine

Pour l’instant rien n’est certain quant à l’avenir de Bologna. Le directeur sportif Zanzi est parti pour laisser sa place à Filippo Fusco qui s’occupe d’analyser les conditions techniques et économiques du club. Tout cela pour en fait préparer le terrain à l’acquisition du club par Massimo Zanetti, Monsieur Segafredo, ou au moins à une importante participation. L’actuel président Guaraldi, au centre de toutes les critiques (ultras, Ballardini, Diamanti), ne devrait pas faire de vieux os à Bologne. Il faut repartir de zéro et mettre en route un projet digne de ce nom pour essayer de remonter au plus vite. Pas une mince affaire.