Encore une belle saison réalisée par l’Atalanta qui finit cette fois à une honorable 11ème place. L’effectif en place est le même depuis des années et se connaît maintenant sur le bout des doigts, ce qui facilite grandement la tâche à Colantuono. Boostée par ses hommes forts Denis, Moralez, Bonaventura et autres Cigarini, la Dea a largement réussi son pari de demeurer parmi l’élite à la fin de la saison sans n’avoir jamais été concernée par le danger de la relégation.  Au contraire, elle a même parfois essayé de se mêler à la lutte pour l’Europa League, n’échouant qu’à 8 petits points et prouvant qu’à l’opposé de son dernier exercice, si elle joue son championnat jusqu’au bout, elle a les capacités de finir dans le top 10 italien. En coupe, après avoir tranquillement passé deux tours, les orobici ont été sortis par le Napoli qui plus tard a soulevé le trophée.

La saison de l’Atalanta

- 11ème de Serie A

- Eliminé en 8èmes de la Coupe d’Italie par le Napoli

- 41 matches, 17 victoires, 5 nuls, 19 défaites, 49 buts marqués, 54 buts encaissés

L’équipe-type

Meilleur buteur : Denis 13
Meilleur passeur : Cigarini 7
Joueur le plus utilisé : Denis 3310
Joueur le + de fois entré en jeu : Baselli 15
Joueur le + de fois remplacé : Moralez 18
Joueur le plus averti : Cigarini 11
Joueur le plus expulsé : Cigarini 2
Joueur le plus âgé : Yepes 38
Joueur le plus jeune : Pugliese 17

Les +

LUCA CIGARINI (36 matches, 2 buts, 7 passes décisives)

Voilà enfin la saison qu’on attendait de la part d’un des ex-futur new-Pirlo. Luca a finalement réussi à rendre une copie très propre du début à la fin, une première depuis ses débuts prometteurs au Napoli. A lui maintenant de franchir un pallier et se placer en tant que prétendant pour le nouveau cycle de la Nazionale.

ANDREA CONSIGLI (36 m, 48 b.e)

Pour ne pas changer, le portier nerazzurro fait encore partie des meilleurs du côté de Bergame voire de la Serie A. Mieux, Consigli ne cesse de monter en puissance chaque saison tout en restant fidèle à son Atalanta. Il a perdu son match avec Perin et Mirante pour la coupe du monde mais on peut affirmer sans forcément se tromper qu’il fait partie du top 5 italien à son poste.

GERMAN DENIS (38 m, 13 b, 5 p.d)

Même si on a moins senti son impact que lors des précédentes saisons, avec 13 buts au compteur en Serie A, force est de constater qu’il est toujours l’atout offensif numéro 1 des Lombards. Constant au niveau de ses stats depuis quelques années, il repartira pour un nouveau tour dès août prochain pour le plus grand bonheur des tifosi.

Les -

GIULIO MIGLIACCIO (21 m, 1 b, 1 p.d)

Le chien de garde, le gladiateur, le sosie de Vin Diesel, c’est du passé désormais. Depuis maintenant deux ans dont une saison à la Fiorentina, Migliaccio n’est plus le fabuleux joueur qu’il était à Palermo. Le poids de l’âge commence à se faire sentir.

FRANCO BRIENZA (18 m, 1 b, 1 p.d)

Pour Brienza également, l’âge avancé a fait défaut à sa saison. Souvent blessé ou absent, son seul éclat de lumière fut sa magnifique frappe contre le Milan AC. Il devrait aller se relancer ailleurs, il mérite quelques derniers applaudissements.

MARKO LIVAJA (23 m, 4 b)

Une vingtaine de présences en Serie A pour deux buts en étant remplaçant. C’est ok. Cependant, comme la saison dernière, l’attaquant Croate a eu des écarts de comportement qui l’ont exclu quelques fois du groupe, un vrai cas social. Déjà parti sous d’autres cieux au Rubin Kazan.

Les autres

Marco Sportiello (4 m, 3 b.e) : parti 4ème gardien, il a fini la saison vice-Consigli, joli !

Giorgio Frezzolini (0 m) : lui il est parti troisième gardien et l’est resté, on les appelle les hommes de vestiaire pour ne pas les offenser

Constantin Nica (10 m) : il devait être un joli coup pour l’avenir, dans l’axe ou à droite, on n’a rien vu d’extra

Mattia Caldara (1 m) : du temps de jeu le dernier match pour faire ses débuts pros

Guglielmo Stendardo (30 m, 2 b) : a guidé la défense de main de maître, tout en préparant ses diplômes pour être avocat

Mario Yepes (26 m) : 38 ans et il rend encore d’excellents services, une saison parfaite pour se préparer en vue du Mondial brésilien, il quitte probablement l’Italie, Adios Mario !

Yohan Benalouane (18 m, 1 p.d) : une belle recrue hivernale, de suite titulaire à droite en défense, dépannant volontiers dans l’axe

Stefano Lucchini (20 m, 1 b) : on a déjà épuisé toutes les vannes sur Fabrice Lucchini

Cristiano Del Grosso (20 m) : du bon terzino italien à la crinière reluisante accompagnée d’un élastique dans les cheveux

Davide Brivio (23 m, 3 b) : retour à la maison réussi, a fini la saison titulaire et planté ses quelques banderilles

Giampaolo Bellini (9 m) : bandiera exemplaire qui doit faire avec un physique capricieux

Lionel Scaloni (5 m) : rappelons qu’il était au Mondial 2006 avec l’Argentine !

Cristian Raimondi (31 m, 2 p.d) : souvent aligné ailier gauche, expérience fondamentale, vieux renard de Serie A

Joakin Olausson (1 m) : a retweeté sa fiche Calciomio, véridique ! Olausson, uno di noi !

Moussa Koné (10 m, 2 b, 1 p.d) : enfin conservé après de multiples prêts, il mériterait plus d’opportunités

Riccardo Cazzola (7 m) : honnête remplaçant qui se contente de son rôle

Carlos Carmona (33 m, 2 b) : le Chilien reste toujours un incontournable à Bergame

Daniele Baselli (31 m, 2 p.d) : international U21 de plus en plus titularisé au fil de la saison, à suivre de très près

Gianluca Barba (1 m) : et pourquoi pas des rouflaquettes !

Mario Pugliese (1 m) : utile pour réviser sa géographie italienne, tout comme les Abruzzese, Sardo, Lombardo et compagnie

Luigi Giorgi (2 m) : un Giorgio, des Giorgi

Giacomo Bonaventura (31 m, 5 b, 3 p.d) : on va vite calmer les ardeurs de ceux qu le considèrent comme un crack, stats correctes et aucune continuité de rendement

Marcelo Estigarribia (12 m, 1 b, 1 p.d) : continue son tour d’Italie où il démontre à chaque nouvelle étape ses limites criantes

Maxi Moralez (33 m, 5 b, 6 p.d) : bilan statistique équilibré qui démontre combien il est précieux, mais on attend mieux

Giuseppe De Luca (20 m, 7 b, 2 p.d) : s’est surtout réveillé en fin de saison, cet attaquant de poche peut mieux faire et pas seulement en tant que joker

Ruben Bentancourt (3 m) : surnommé le futur Cavani, on le verra mieux à l’oeuvre l’an prochain

Ils sont partis au mercato

Ciro Polito (1 m, 3 b.e) : a glissé dans la hiérarchie des gardiens avant de filer à Sassuolo

Michele Canini (9 m) : déjà parti tout juste an après son retour au bercail, direction le Chievo, carrière en nette perte de vitesse

Roberto Gagliardini (1 m) : un jeune dont on dit le plus grand bien, prêté à Cesena

Guido Marilungo (9 m) : la poisse monstre qu’il subit depuis le début de sa carrière semble enfin le laisser tranquille, parti trouver du temps de jeu à Cesena

L’entraîneur

STEFANO COLANTUONO : Cette année, Colantuono a changé plus d’une fois son dispositif tactique. 4-4-1-1, 4-3-3, formation en arbre de noël, vous remarquerez qu’à chaque fois, le système mis en place a besoin de l’activité importante d’ailiers, véritable garante des performances de Denis. Ainsi, les débordements de Bonaventura, les coup-francs glanés par Moralez ou encore les centres de Raimondi ont plus d’une fois fait briller le Tanque et permis de mettre sur pieds les idées de l’entraîneur chauve. Après 4 ans à l’Atalanta, Colantuono mériterait peut-être une chance dans un club plus huppé.

La saison prochaine

Bien sûr, le discours redondant du maintien est toujours de mise mais surtout réaliste. Cette Atalanta est l’une des équipes de Serie A qui définit le mieux le mot stabilité, en continuant dans cette politique, le président Percassi donne à son entraîneur les meilleures armes possibles pour pouvoir figurer dans le top 10. Il faudra absolument garder les meilleurs éléments de l’effectif pour ne pas anéantir certaines certitudes puis repartir sur les mêmes bases que ces dernières années. C’est en essayant de viser ses propres sommets dès le début de saison que notre héroïne a le plus de chances d’éviter la relégation, de se libérer rapidement et mettre à jour de nouveaux objectifs.