A la mi-saison, le Milan AC est classé 7ème et qualifié pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Italie.

Ce qui a fonctionné

- L’enthousiasme de Pippo Inzaghi. Après une saison 2013/2014 catastrophique, l’ancienne gloire rossonera est arrivée avec toute sa fraicheur pour tenter de redorer le blason du Diavolo. Adulé par les tifosi, bourreau de travail, il tente de trouver les solutions pour inculquer à tous la fameuse mentalité “da milan“. Petite stat’ qui abonde dans ce sens puisque au même moment de la saison dernière il y avait 15,3 % de spectateurs en moins à San Siro pour les rencontres à domicile.

- Un 4-3-3 spectacle. Il faut bien le dire après les turpitudes qu’a subi le club lombard, voir cette saison des matchs spectaculaires avec plus de qualité de jeu n’est pas un moindre mal. Ancien grand buteur Inzaghi accorde beaucoup d’importance à la phase offensive. Le retour de Montolivo au milieu et les éclairs de génie de Menez rendent cela plus facile.

- Le boulot de l’ombre de Lady B. Barbara Berlusconi œuvre activement dans les coulisses. Après avoir brillamment lancée la Casa Milan en mai dernier qui est un véritable succès populaire et une réussite d’un point de vue de l’atmosphère. Elle a enchainé avec un renflouement des caisses grâce à un nouveau contrat sur cinq ans avec la compagnie aérienne Fly Emirates qui devrait rapporter près de 100 millions d’euros. Enfin, elle planche activement sur la construction d’un stade de propriété.

Ce qui n’a pas fonctionné

- Trop de points perdu face aux “petites équipes”. Palermo, Cagliari, Cesena, Empoli, des rencontres qui ont été galvaudées par un manque d’envie qui avait rendu dingue Inzaghi. Ces points laissés en route pourront peser très lourd à l’heure de faire le bilan. Souvent au top de leur concentration lors des gros matchs les ouailles de Pippo ont tendance à se laisser aller quand l’adversité semble moins forte.

- Les cartons jaunes, les cartons rouges. Le Milan s’est déjà retrouvé par cinq fois en infériorité numérique. Bonera s’est lui même déjà fait expulser par deux fois. Les suspendus sont aussi un mal récurrent qui perturbent Inzaghi dans ses choix. Rien que pour la reprise face à Sassuolo il devra faire sans deux hommes forts Mexès et De Jong ainsi qu’Armero.

Le manque de créativité du milieu de terrain. Mal récurrent depuis le départ des sénateurs, cela ne s’est guère améliorer cette saison avec des joueurs bien trop empruntés techniquement pour pouvoir casser les lignes et transmettre des bons ballons aux attaquants. En dehors d’un De Jong qui est parfait dans son rôle, Muntari, Essien et Poli à moindre mesure n’ont pas su se montrer transcendants dans le domaine de la création du jeu. Le retour du capitaine Montolivo devrait gommer en partie ce défaut.

Le joueur à retenir

Jeremy Menez. Il est convenu que ce joueur ne laissera jamais insensible les suiveurs du foot en bien ou en mal. Cependant, il est correct de reconnaître que le français réalise des débuts fracassants sous les couleurs du Milan AC. Détonateur numéro 1 du dispositif d’Inzaghi il a déjà marqué huit buts en seize matchs. Des stats’ de cochon pour un joueur qui n’a jamais été un buteur né. Capable de gestes techniques qui font lever les foules, il est l’atout plus de ce nouveau Milan. Tantôt irritant/irrégulier tantôt génial tel sera toujours son destin.

Le joueur à oublier

Fernando Torres. Présenté en grandes pompes par Galliani après le départ de Balotelli cet été, El Nino est pour le moment El Dramatico. Venu pour se relancer il semble perdu mentalement après des débuts intéressants marqués notamment par une joli but de la tête face à l’Empoli. Totalement dépassé dans la hiérarchie par Menez puis plus récemment par Pazzini, il devrait retourner à l’Atlético cet hiver. Un échec cuisant !