À la mi-saison, la Juventus est leader du championnat et qualifiée pour les huitièmes de finale de la Champions League.

Ce qui a fonctionné 

- La prise de fonctions d’Allegri. Pas évident d’enfiler le costume de coach après les records accumulés par Antonio Conte pendant trois ans, et pourtant le pari semble pour l’instant réussi. Avec humilité, Allegri a su gagner la confiance du groupe, en apportant un discours neuf et de nouvelles méthodes de travail.

- Le changement tactique. Après avoir repris à son compte le 3-5-2 de Conte en début de saison, Allegri a progressivement fait muer le dispositif tactique en un 4-3-1-2 plus proche de ses sensibilités. L’équipe n’a pas semblé perdue pour autant, et montre un visage plutôt équilibré depuis cette mutation.

- Les résultats sont toujours là pour l’instant. Le gros point positif est bien entendu la qualification en huitièmes de finale de Champions League, qui n’avait pu être obtenue l’an passé. On savait les bianconeri attendus au tournant, dans un groupe A pas si évident. La suprématie en Serie A est cette année toujours de mise, mais il faudra encore compter avec la Roma dans la lutte pour le titre.

Ce qui n’a pas fonctionné

- Un turnover impossible derrière. La défense est décimée depuis le début de saison : Barzagli, Caceres, Marrone, et depuis plus récemment Romulo et Asamoah font défaut. Cet état de fait n’est d’ailleurs peut-être pas totalement étranger au changement de dispositif tactique opéré par Allegri.

- La défaite en Supercoupe. Difficile de ne pas se mordre les doigts après avoir mené au score par deux fois face au Napoli, et avoir eu plusieurs balles de match dans la séance de tirs aux buts. L’occasion était belle de décrocher un titre pour finir l’année, il n’en a rien été.

- Une efficacité offensive en baisse. Toutes compétitions confondues, les bianconeri avaient inscrit 55 buts en 25 matchs disputés à la même période l’an passé, contre 43 en 23 matchs cette année. La moyenne par match est donc d’1,87 but fin 2014 contre 2,2 fin 2013. Le ratio de cette saison aurait d’ailleurs été encore inférieur sans la raclée (7-0) infligée à Parma.

Le joueur à retenir

- Leonardo Bonucci : le défenseur central a indéniablement franchi un palier depuis septembre. Avec le nombre blessés à déplorer, Allegri a dû l’utiliser lors des 15 premières journées de championnat, et ce durant l’intégralité de tous les matchs. Le mister ne s’est d’ailleurs passé de lui lors de la 16ème journée qu’à cause d’une suspension.

Le joueur à oublier

- Sebastian Giovinco : 191 minutes de jeu toutes compétitions confondues, c’est bien peu même pour un remplaçant. Dépassé dans la hiérarchie des attaquants par Morata, voire même par le jeune Coman, un air nouveau ferait peut-être du bien à la Formica Atomica. À ce propos, son contrat expire justement en juin 2015…