À mi-saison, l’Inter est classée 11ème et qualifiée pour les 8èmes de finale de Coupe d’Italie ainsi que pour les 16èmes de finale d’Europa League.

Ce qui a fonctionné

- Le replacement du milieu de terrain. C’était une des critiques de la saison passée. Les milieux peinaient à se trouver ce qui entrainait une pénurie des actions offensives dans l’axe. Avec l’arrivée de Roberto Mancini et le passage à un 4-3-1-2, l’entre-jeu interiste semble aller mieux. Avec un Medel très satisfaisant, un bon Kuzmanovic ainsi qu’un Kovacic replacé plus haut, l’ancien coach de City semble avoir trouvé une formule convaincante.

- Le jeu à deux attaquants. Trop isolés l’année passée lors de leur turnover au sein du 3-5-1-1 imposé par Mazzarri, Rodrigo Palacio et Mauro Icardi ont trouvé du soutien en la présence d’Osvaldo. Son recrutement a permis le passage à deux pointes plus souvent et c’est dans ces conditions que l’Inter s’est montrée la plus dangereuse dans le jeu.

- Le parcours européen. Une bouffée d’air frais pour l’Inter. En difficulté au sein du championnat, l’Europe leur a souri. En terminant première de son groupe (abordable il faut le dire), l’Inter n’a pas perdu et n’a encaissé que deux buts en six matchs. Les 16èmes de finale face au Celtic pourraient leur donner une motivation en plus dans cette deuxième partie de saison.

Ce qui n’a pas fonctionné

- Les latéraux. Le passage du 3-5-2 au 4-3-1-2 ne s’est pas fait sans difficultés pour tous. Pour les latéraux, l’apprentissage semble être difficile. Ainsi, que ce soit Nagatomo, Dodo, D’Ambrosio, tous semblent à la peine. Les taches défensives sont trop peu assurées ce qui rend la charnière Ranocchia/Juan trop friable sur les contres. D’autre part, leur précision laisse à désirer, notamment sur les centres, véritable point noir du jeu des nerazzurri.

- Mazzarri. On s’attendait à un nouveau départ et à un regain de forme, il n’en a rien été. Le coach toscan, borné dans ses certitudes, n’a jamais réussi à faire fonctionner cette équipe comme il l’avait promis. Licencié avant la trêve après un début de championnat plus qu’irrégulier, voire mauvais, l’Inter repart de 0 … Une nouvelle fois.

- Le mercato low cost. Un véritable échec pour le moment. Si Osvaldo et Medel semblent monter en puissance, M’Vila n’a pour l’instant pas montré grand chose (3 titularisations en Serie A seulement) entre surpoids de début de saison et blessure ensuite. Pire encore, le cas Vidic. Annoncé comme le véritable bon coup des nerazzurri, le Serbe a enchainé les bourdes puis a totalement disparu de la circulation depuis l’arrivée de Mancini. Un départ en janvier n’est pas à exclure. Dommage, pour les bonnes affaires on reviendra.

Le joueur à retenir

Mateo Kovacic. Un choix qui peut surprendre mais la pépite croate est le baromètre de cette équipe interiste. En constante recherche de confiance, il semble trouver cette saison le petit plus qui lui manquait. Avec 7 buts déjà au compteur et positionné plus haut par Mancini, il est de plus en plus incisif et impliqué dans le jeu des nerazzurri. La où certains peuvent lui reprocher de jouer avec le frein à main, K10 a répond de la plus belle des manière avec deux matchs de haute volée face au Chievo et la Lazio. De lui peut dépendre l’avenir de l’Inter cette année.

Le joueur à oublier

Fredy Guarin. Capable d’éclairs de génie comme face à l’Udinese, il commet trop d’erreurs et perd trop de ballons pour se montrer indispensable dans cette équipe. À titre d’exemple, après 1min30 de jeu face à la Lazio, il avait déjà perdu 2 ballons. Le deuxième est à l’origine du premier but des visiteurs. Rageant. L’Inter ne peut se payer le luxe d’attendre indéfiniment que son talent explose. Sa grinta ne suffit plus, il faut les pieds qui vont avec. On attend de lui qu’il rassure et qu’il assure. Malheureusement, il n’en est rien.