Bilan de la saison 2015-2016 : Lazio

Par Luca Hurez-Unida publié le 30 Mai 2016
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Lazio

Près d’un an après avoir impressionné bon nombre d’observateurs du Calcio, la Lazio est rentrée dans le rang. La 3ème marche du podium synonyme de Champions League a laissé place à une quelconque 8ème position. Les hommes forts de ce beau parcours ont tous déçu, c’est donc sans surprise que l’on apprendra le limogeage de Stefano Pioli après une piteuse défaite dans le derby. Entre l’élimination « encourageante » en Coppa face à la Juve, la défaite à Leverkusen lors des barrages de C1 et l’humiliation subie contre le Sparta Prague en C3, le bilan des coupes ne fera que souligner la médiocrité de cette Aquila 2015/2016.

LA SAISON DE LA LAZIO

lazio 2015_2016

– 8ème de Serie A

– Eliminée en ¼ de Coppa d’Italia

– Eliminée lors des barrages de Champions League

– Eliminée en 8èmes de finale d’Europa League

– 52 matchs, 22, victoires, 13 nuls, 17 défaites, 73 buts marqués, 69 encaissés

L’ÉQUIPE-TYPE

Meilleur buteur : Antonio Candreva, 12

Meilleur passeur : Miroslav Klose, 8

Joueur le plus utilisé : Marco Parolo 3 374

LES +

MIROSLAV KLOSE 

À bientôt 38 ans, Miro a encore une fois prouvé qu’il est un attaquant d’exception. En plein doute lors de la première partie de saison, il a su gérer sa longue période de disette lors du second acte pour montrer à ses concurrents où se trouvait le banc de touche. En 30 matchs (TTC) et 1652 minutes, le bomber s’est montré décisif à 15 reprises (8 buts et 7 passes décisives) soit une fois toutes les 110 minutes. Plus que quiconque au sein de l’effectif. Ce qui ne fera que développer l’aigreur des tifosi contre la direction, elle qui n’a même pas souhaité lui proposer de prolongation. Danke Miro.

FEDERICO MARCHETTI

Le rempart italien ne pouvait qu’être dans « Les + » de cette équipe. Malgré l’important nombre de buts encaissés, il a encore une fois réussi de très belles prestations, empêchant à son équipe de sombrer encore plus. Les deux penaltys arrêtés dans le même match contre Carpi ou encore ses 9 arrêts face à la Juve ont marqué les esprits. Et réussir de telles prouesses avec le niveau de ses défenseurs, ça ne peut qu’être salué. Se coltiner Mauricio, Hoedt et compagnie toute une saison, c’est de la torture.

LUCAS BIGLIA

Quand Biglia va, tout va… Ou presque. De par sa qualité de passes, sa vista et son intelligence jeu, il a su éclairer de nombreuses parties. S’il a pu se montrer moins inspiré qu’à l’accoutumé, il termine tout de même la saison avec 5 buts et 5 passes décisives, un demi double-double, et une moyenne supérieure à 2 pour les Key Passes. Le meilleur de l’équipe à ce niveau la.

LES –

MAURICIO

Des fautes stupides, des cartons jaunes et rouges (14 et 2), des erreurs de marquages, des passes ratées. Une calamité. C’est simple, tout ce que fait le défenseur doit servir de dissuasion aux jeunes. Son association avec Hoedt a fait saliver tous les attaquants du championnat, chacun jouant à merveille les portes de saloon.

MILINKOVIC-SAVIC 

S’il se trouve du côté des flops c’est avant tout pour les espoirs placés en lui au moment de son arrivée. Recruté en provenance de Genk pour une dizaine de millions d’euros, le joueur n’a pas su répondre aux attentes. Les dessous de son transfert ne l’ont certainement pas aidé à s’intégrer non plus. Aligné dans le coeur du jeu par Stefano Pioli, il n’a jamais ou très peu pesé sur l’animation offensive de son équipe. Si son talent saute aux yeux, il a maintenant pour tâche principale de prouver à ses détracteurs que son recrutement était une vraie belle pioche.

FELIPE ANDERSON

LA déception laziale. Auteur d’une saison 2014/2015 énorme qui lui a valu d’être courtisé par les plus grands clubs européens, Lotito a décidé de le garder en espérant sa consécration pour toucher le pactole la saison d’après. Raté. Les dribbles, l’intelligence de jeu et la justesse technique montrés sur le terrain l’année dernière ont laissé place à un fantôme en décalage avec le reste de l’équipe. Même peu inspiré, il gardait la confiance de Pioli mais rien n’y a fait, le Brésilien aura déçu tout le monde. Si ses prétendants reviennent à la charge, il y a de fortes chances que Lotito accepte de se séparer de son numéro 10.

LES AUTRES

Etrit Berisha : Les saisons se suivent et se ressemblent pour l’Albanais. Il fait sa vingtaine de matchs et on s’amuse à croire qu’il va exploser, devenir infranchissable et piquer définitivement la place de Marchetti. Avec le même résultat au final. On verra l’année prochaine, qui sait, peut être que la quatrième sera la bonne. Ni mauvais, ni bon. C’est Etrit quoi.

Wesley Hoedt : Comme pour son comparse, à la différence qu’il semble dégager légèrement plus d’intelligence et de talent que le Brésilien. Reste à voir si une association avec un défenseur plus doué lui serait bénéfique.

Stefan de Vrij : Un seul être nous manque et tout est dépeuplé. Longue. Elle fût très longue cette saison sans le Néerlandais. S’il avait peur d’être oublié, les prestations de ses remplaçants ont du le soulager. Il était déjà indispensable au sortir de sa première année laziale, il l’est tout autant après la fin de la seconde.

Patric : On a bien fait de pas l’attendre.

Edson Braafheid : Il a très peu joué et ça se comprend.

Dusan Basta : Il n’a pas été épargné par les blessures et son rendement sur l’ensemble de la saison s’en ressent.

Abdoulaye Konko : Une belle surprise. Au placard et poussé vers la sortie à chaque mercato, le franco-marocain aura su saisir sa chance et prouver qu’il était toujours capable d’aligner de belles prestations. Sa fin de saison et son match face à l’Inter noircissent le tableau.

Milan Bisevac : Arrivé lors du mercato hivernal pour tenter de sauver les meubles suite aux prestations de Mauricio et Hoedt, il n’en sera rien et il finit la saison sur le podium des plus mauvais Serbe du club.

Santiago Gentiletti : Déjà longuement blessé la saison dernière, le défenseur Argentin a encore une fois passé pas mal de temps à l’infirmerie. Très difficile de retrouver un certain niveau après avoir subi autant de coups durs en 2 ans.

Stefan Radu : 25 matchs toutes compétitions confondues pour le joueur arrivé en janvier 2008 et des prestations en deçà de ce qu’il avait pu montrer au cours de ces 8 dernières années. Toujours l’un des tauliers du vestiaire, moins sur le terrain.

Senad Lulic : L’homme de la 71 ème minute a encore une fois prouvé son importance. Loin d’être le plus fin technicien, pas le plus intelligent dans le jeu non plus mais une débauche d’énergie constante. Qu’il soit titulaire ou remplaçant, aligné en défense ou au milieu de terrain, le Bosniaque donne tout.

Stefano Mauri : Ça sentait mauvais et ça s’est confirmé. Le feuilleton Non prolongation/Acquittement concernant le CalcioScomesse/Prolongation l’a privé de préparation estivale et à 36 ans ça ne pardonne pas.

Ravel Morrison : Pas le même talent que Jim mais proche de prendre la porte pour rendre hommage à son homonyme.

Marco Parolo : Joueur le plus utilisé et on se demande pourquoi. Dépassé et fantomatique lors de nombreux matchs, le très bon joueur de l’année dernière s’est fait beaucoup trop rare. Antonio Conte n’en a pas tenu rigueur puisqu’il fait partie des 30 présélectionnés pour l’Euro 2016.

Ogenyi Onazi : En voilà un qui a pleinement profité de l’arrivée de Simone Inzaghi sur le banc. Souvent considéré comme un 4ème ou 5 ème choix au milieu de terrain par Pioli, le joueur de 23 ans a montré qu’il méritait sa chance au vu des performances de ses concurrents.

Danilo Cataldi : Le pur produit du centre de formation a encore montré de belles choses… et des moins bonnes. Il aurait mérité plus de considération de la part de Pioli qui s’est obstiné à faire confiance à des joueurs en méforme.

Antonio Candreva : Ses statistiques embellissent sa saison. Loin du niveau qui était le sien lors de l’exercice précédent, le Romain de naissance aura donné l’image d’un sauveur un peu perdu. Très actif mais cruellement maladroit. Ses coups francs et frappes finissent 9 fois sur 10 en tribunes et ses longues courses côté droit n’amènent aucun réel danger.

Keita Baldé : Pour lui c’est le contraire. Ses statistiques ternissent sa saison. 5 buts et 2 passes décisives c’est trop peu pour un joueur aussi talentueux. Il doit absolument travailler sa justesse dans les 16 derniers mètres. À côté de ça,  il a su martyriser les défenses adverses grâce à la vitesse d’exécution de ses dribbles. Capable tant de prendre la profondeur que d’éliminer n’importe quel joueur dans le coeur du jeu. Son match contre la Fiorentina en début d’année devra lui servir d’exemple, c’est en enchainant ce type de performance qu’il passera de diamant brut à joueur d’exception.

Ricardo Kishna : C’est avec l’étiquette d’international espoir Néerlandais et de pépite du centre de formation de l’Ajax que le joueur à la patte gauche soyeuse débarque. Entre blessures et manque de confiance de la part de Pioli, il n’aura que trop peu joué mais ses 2 buts et 3 passes décisives en 852 minutes sont à saluer.

Alessandro Matri : Une saison presque banale pour l’attaquant. Un nouveau club, quelques buts inscrits et la conquête d’un nouveau stade pour la belle Federica. On est comme vous, ce qu’on préfère chez Matri, c’est sa femme.

Filip Djordjevic : Saison catastrophique pour l’ancien Nantais. Un réalisme devant le but proche du néant qui fait de lui un fardeau pour ses coéquipiers.

LES ENTRAÎNEURS

Une saison ratée de bout en bout pour Stefano Pioli, de l’élimination en Champions League face au Bayer Leverkusen aux 2 derbys perdus.  Sans parler de la claque reçue en Europa League synonyme de nouvelle élimination. Il peut au moins se dédouaner d’une partie des mauvaises performances défensives de son équipe, les défenseurs venus combler le manque de De Vrij alternant le médiocre et le mauvais. Là où le bat blesse pour le Mister c’est dans la gestion de son groupe, surtout des joueurs en méformes. Felipe Anderson, Antonio Candreva, Marco Parolo pour ne citer qu’eux ont tous surpris par la  piètre qualité de leurs prestations mais plutôt que d’insuffler une réelle concurrence et un nouvel état d’esprit, il a semblé subir cette situation sans trouver de remèdes. Simone Inzaghi arrive ensuite dans un club qu’il connaît plus que bien. Pourtant, passer de la Primavera aux pros n’est jamais une tache aisée mais le néo quadragénaire a su montrer de belles choses. Sa prolongation dépendait certainement d’un interim presque parfait et avec 4 victoires et 3 défaites il est difficile de le voir continuer à endosser le costume d’entraineur numéro 1 la saison prochaine.

LA SAISON PROCHAINE

C’est un véritable chantier qui semble se préparer. Entre la venue d’un nouvel entraineur et les rumeurs de départs de plusieurs cadres, difficile d’imaginer à quoi va ressembler le prochain exercice pour l’Aquila. Ce qui semble sur c’est que personne au club ne peut se satisfaire d’une 8 ème place et que tout sera mis en ordre pour retrouver l’Europe. L’été laziale s’annonce très chaud.




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