Deux ans après sa remontée dans l’élite, Siena termine sa saison à la 19ème place du championnat et sera donc contraint de retrouver l’échelon inférieur la saison prochaine. Mais pouvait-il en être autrement ? Club de Serie A le plus handicapé par les sanctions prisent suite au Calcioscommesse, les bianconeri accusaient 6 points de retard avant même le début de la compétition. Dès lors, la tâche s’annonçait évidemment très délicate pour une équipe qui n’a pas su trouver de véritables remplaçants à Mattia Destro et Emanuele Calaio. Les toscans avaient pourtant très vite réussi à refaire leur déficit initial sur leurs adversaires directs, mais sans doute ont-il laissé trop de forces mentales dans cette bataille contre le classement. Même sans cette pénalité Siena serait ancrée dans la zone rouge mais qui est capable de savoir ce qu’il en aurait alors été. Toujours est-il que leur énorme passage à vide subi à l’hiver aura coûté sa place au charismatique Serse Cosmi, remplacé par Giuseppe Iachini fin décembre. Lequel aura réussi à faire sortir sa formation de la zone rouge pour la seule fois de la saison 3 journées de suite avant de sombrer définitivement et de lâcher prise en terminant le championnat par 6 défaites de rang. A noter les 39 joueurs utilisés tout au long de la saison, ainsi Siena, quitte pour la deuxième fois la Serie A depuis qu’elle la découvert, il y a 10 ans.

La saison de Siena

- 19ème de Serie A et relégué en Serie B

- Éliminé en 8èmes de la Coupe d’Italie par la Lazio

- 41 matches, 11 victoires, 9 nuls, 21 défaites, 44 buts marqués, 64 buts encaissés

L’équipe-type

Meilleur buteur : Emeghara 7
Meilleur passeur : Sestu 7
Joueur le plus utilisé : Pegolo 3510 minutes de jeu
Joueur le + de fois entré en jeu : Sestu 16
Joueur le + de fois remplacé : Rosina 24
Joueur le plus averti : Felipe 10
Joueurs le plus expulsé : Felipe 2
Joueur le plus âgé : Vergassola 37
Joueur le plus jeune : Verre 19

Les +

GIANLUCA PEGOLO (39 matches, 59 buts encaissés)

Pour la deuxième année consécutive, Pegolo se distingue comme étant l’un des meilleurs portiers de l’élite. Cette fois il n’a pas réussi à éviter la défaite de son équipe dont il est devenu régulièrement capitaine. Mais on ne compte plus ses arrêts réflexes et ses miracles et il pourrait d’ailleurs rebondir dans un autre club de Serie A.

NETO (22 m. 1 but)

Arrivé sur la pointe des pieds, ce défenseur portugais a impressionné tout son monde lors de la première partie de saison, si bien que dès le mercato hivernal, les cadors de Serie A lui faisaient la cour. C’est finalement le Zenit qui se l’offre grâce à un gros chèque. Court passage mais intense.

INNOCENT EMEGHARA (17 m. 7 b. 2 passes décisives)

C’était la bonne pioche du mercato hivernal. Sa vitesse et son adresse surprenante devant les bois auront donné de l’espoir à tout un club. Arrivé en provenance de Lorient, Emeghara s’est rapidement acclimaté à la formation toscane. Au point d’en devenir le principal fer de lance et de terminer en seulement une demi-saison meilleur buteur du club avec 7 réalisations en 17 apparitions. Plutôt honorable même s’il a connu comme ses coéquipiers une fin de saison très difficile.

Les -

DANIELE MANNINI (8 m.)

Oubliez l’ailier virevoltant de ses meilleures années du côté de Brescia ou de la Sampdoria, Mannini est désormais un joueur totalement à la dérive. Certes la concurrence était nombreuse mais elle n’était surement pas insurmontable, il devrait penser à se relancer en Serie N.

SALVADOR AGRA (9 m.)

Pas étonnant d’arriver à 39 joueurs utilisés quand on va recruter un sombre portugais du Betis, ce format de poche n’aura jamais réussi à se montrer décisif. Le coup Neto aura donc marché une fois pas deux.

ZE EDUARDO (9 m. 2 b.)

L’unique brésilien roux de renom continue de creuser le trou de sa médiocrité, et dire qu’il était le coéquipier d’un certain Neymar il n’y a pas si longtemps. On se rappelle volontiers de son transfert avorté au Milan l’été passé. Deux petits buts certes, mais c’est bien trop peu comparé aux espoirs placés en lui.

Les autres

SIMONE FARELLI (2 m. 2 b.e) : enfin des débuts au haut niveau

FELIPE (35 m.) : il a enfin fini par se relancer après des années d’errement.

CLAUDIO TERZI (8 m. 1 b.) : a privé le Milan de Champions Legue pendant une heure

MASSIMO PACI (25 m. 2 b. 1 p.d) : on ne se lassera jamais de ce type de défenseur à l’italienne en voie d’extinction, profitez-en !

JORGE TEIXEIRA (9 m.) : c’est l’histoire d’un Portugais qui jouait en Suisse et à Chypre

CHRISTIAN TERLIZZI (9 m.) : venu renforcer la défense au mercato, trop tard.

MATTEO RUBIN (26 m.) : peut-être sa saison la plus aboutie de sa carrière

FABRIZIO GRILLO (1 m. 1 b.) : des débuts en Serie A couronnés d’un but

ROBERTO VITIELLO (2 m.) : rescapé du calcioscommesse

CARLOS MATHEU (0 m.) : échangé avec Del Grosso au mercato d’hiver, on se demande pourquoi

BRUNO UVINI (0 m.) : prêté par le Napoli pour s’aguerrir, pas sûr que les dirigeants napolitains aient fait le bon choix

ANGELO (28 m. 1 b. 4 p.d) : un habitué de la Serie A qui a gagné sa place à force de travail et d’abnégation

NICOLA BELMONTE (8 m.) : autre rescapé du calcioscommesse

ADRIAN CALELLO (9 m.) : a réussi à taper dans l’oeil de la Serie A en quelques mois, googlisez un peu pour voir les photos qui sortent

SIMONE VERGASSOLA (32 m. 2 b. 3 p.d) : une bandiera comme on n’en fait plus, la fiabilité réincarnée, toujours là pour faire son taf

FRANCESCO DELLA ROCCA (17 m.) : il avait vraiment flambé à Bologna il y a deux ans, depuis plus rien

VALERIO VERRE (10 m. 1 b.) : un des grands espoirs italiens, des difficultés

FRANCESCO BOLZONI (26 m.) : un des ex grands espoirs italiens, des difficultés

FRANCESCO VALIANI (24 m. 2 b. 5 p.d) : plus le grand Valiani de l’époque mais encore utile quand il le faut

ALESSIO SESTU (29 m. 1 b. 7 p.d) : un but de dingue contre l’Inter et une flopée d’assist, révélation ou presque

ALESSANDRO ROSINA (32 m. 5 b. 4 p.d) : sa meilleure saison depuis des lustres, entrevoit enfin le bout du tunnel

REGINALDO (21 m. 4 b. 1 p.d) : on le pensait perdu pour le haut niveau après son passage en D2 japonaise

MICHELE PAOLUCCI (10 m. 2 b.) : a réussi à planter deux fois malgré son petit temps de jeu

ERJON BOGDANI (20 m. 2 b.) : continue d’écrire son guide du routard de la Serie A pour les touristes albanais

NICOLA POZZI (3 m.) : saison noire gâchée par les blessures, va retourner à la Sampdoria

Ils sont partis au mercato

ANDREA CAMPAGNOLO (1 m. 0 b.e) : parti à Cesena à la mi-saison

MATTEO CONTINI (13 m.) : il ressemblerait pas à Kev’Adams ?

PAOLO DELLAFIORE (3 m.) : a encore l’étiquette d’espoir à 28 ans, parti à Padova

CRISTIANO DEL GROSSO (19 m. 1 p.d) : une crinière de feu, des faux aires de Torricelli, un mec sérieux, pourquoi s’en être séparé ?

RIBAIR RODRIGUEZ (8 m.) : un petit tour et puis s’en va

MANUEL COPPOLA (3 m.) : parti Cesena en compagnie de Campagnolo

GAETANO D’AGOSTINO (11 m. 2 b. 1 p.d) : de mauvais rapports avec Cosmi, mais une carrière en chute libre

MATIAS CAMPOS (1 m.) : de passage pour contourner la règle sur les extracommunautaires, avant de filer à l’Udinese

EMANUELE CALAIO (19 m. 5 b. 3 p.d) : Moins en verve que l’an passé, il n’a pas résisté à un retour au Napoli

MARCELO LARRONDO (4 m.) : bidone hors catégorie, il a réussi à finir à la Fiorentina

Les entraineurs

SERSE COSMI (19 m. 6 v. 5 n. 8 d.) : Il aura réussi à motiver ses troupes pour combler leur retard mathématique au classement mais ça s’arrête là. Siena s’est arrêté net en fin d’année 2012 et Cosmi l’a payé. Il se plaignait d’être vu comme “l’entraîneur qui porte la casquette” et non comme un entraîneur tout court, mais les performances de son équipe lui auront donné tort.

GIUSEPPE IACHINI (22 m. 5 v. 4 n. 13 d.) : Il prenait l’effectif en cours de saison et semblait être un bon choix du fait de sa réussite avec la Sampdoria. Malheureusement pour le club, Iachini ne fît guère mieux que Cosmi avec une série catastrophique en fin de championnat, au moment le plus décisif. Il ne chasse donc pas sa réputation de bon entraîneur lorsqu’il s’agit de monter, mais ses preuves en Serie A se font toujours attendre.

La saison prochaine

Habituellement à l’aise lorsqu’il s’agit de se maintenir, Siena a souffert cette saison, comme lors de l’exercice 2009/2010. La descente d’alors avait fait du bien au club toscan puisqu’il était remonté aisément la saison suivante en terminant confortablement en seconde position de Serie B derrière l’Atalanta. Mais cette fois la situation est alarmante, en effet, le sponsor historique du club, la banque Montepaschi, connait une grave crise et ne pourra plus assurer financièrement, on craint donc le pire pour les Toscans. On ne connait pas non plus le nom du nouvel entraîneur, Iachini devrait s’en aller, on parle d’un retour de Mario Beretta.