Bernardeschi, c’est quoi le problème ?

Par Boris Abbate publié le 20 Sep 2017
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46. Non ce n’est pas le nombre de ballons touchés ou le nombre de dribbles tentés par Federico Bernardeschi, mais bien le nombre de minutes disputées sous le maillot bianconero pour l’ancien de la Fiorentina depuis que le Serie A a repris ses droits en Aout dernier. Des bouts de matchs face au Chievo et Sassuolo, et une bonne demie heure au Camp Nou dans une équipe turinoise alors décimée par les blessures. Voila pour l’instant un bref résumé des premiers pas du jeune italien chez la Juventus. Des débuts compliqués, qui en ont irrité plus d’un en Italie. Car dans une Nazionale vieillissante et en quête d’un rapide renouveau générationnel, Bernardeschi apparaissait naturellement comme le porte étendard du nouveau « projet jeune » tant attendu et réclamé par l’ensemble des tifosi italiens.

Seulement aujourd’hui, l’enfant de Carrare ne joue pas, et de nombreuses têtes importantes sont montées au créneau contre la Juventus et Bernardeschi. En commençant par Giampiero Ventura, le sélectionneur italien, qui n’appréciait guère la situation début septembre. « En allant à la Juventus Bernardeschi a pensé à lui et non à la Nazionale. C’est très difficile pour moi de convoquer des joueurs qui ne jouent pas, ce qui est la cas pour Federico. J’espère vraiment qu’il aura sa chance, meme si ça s’annonce difficile ». Un pessimisme affiché et partagé plus tard par un certain Giancarlo Antognoni, ancienne gloire de la Fiorentina et désormais dirigeant de la Viola« Bernardeschi ne joue toujours pas avec la Juventus, je ne sais pas s’il est deja en train de regretter d’avoir rejoint les Bianconeri ». Pourtant, à Turin, l’ambiance est tout autre. Et on est bien loin de s’inquiéter pour l’ancien florentin. Bien au contraire.

La méthode Allegri

Tout simplement parce que l’ensemble du club bianconero s’accorde sur une chose : Bernardeschi est jeune et n’est pas encore prêt mentalement pour s’adapter au « monde Juventus ». Une idée d’ailleurs récemment partagée par Chiellini, qui réclamait patience et lucidité pour la nouvelle pépite turinoise : « Avec tout le respect que j’ai pour la Fiorentina, jouer à la Juventus est très différent. Il faut passer un certain pallier au niveau mental, Federico doit rester serein car il aura bientôt sa chance ». Une sorte d’adaptation tout en douceur donc, qui n’est pas sans rappeler une méthode souvent adoptée par Allegri avec les jeunes joueurs, notamment lors de son passage à la Juventus. Il suffit simplement de se remémorer les débuts de Morata et Dybala avec la Vielle Dame, pour comprendre la stratégie actuelle du coach toscan.

En première partie de saison, les deux ne jouaient pas et ne disputaient que de petits bouts de match, avant de littéralement exploser en deuxième partie de saison. Bernardeschi semble donc tout doucement emprunter cette voie, avec derrière lui un entraineur qui ne cesse de le pousser et de l’encourager. « Federico est intelligent, mais il doit comprendre qu’en ce moment chaque ballon qu’il touche sont les plus importants de sa carrière » affirmait même Allegri en conférence de presse. Ça tombe bien, car des ballons, l’ancien de la Viola devrait fort logiquement en toucher ce mercredi soir face à la Fiorentina, puisque l’ancien guide du Milan AC apportera quelques modifications à son onze. L’occasion pour Bernardeschi d’enfin se montrer, et aussi l’occasion de prouver à son ancienne équipe que non, en rejoignant la Juventus, Bernardeschi a bien fait un pas en avant dans sa carrière !




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