A la mi-saison, Cagliari est classé 18ème et qualifié pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Italie.

Ce qui a fonctionné

- Les prestations à l’extérieur auréolées de coups d’éclats tels que la victoire au Meazza face à l’Inter sur le score de 4-1 ou le 4-0 infligé à l’Empoli. Le constat est sans équivoque, sans folie à domicile, les cagliaritani sont plus efficaces sur le continent. Avec 9 points, le club est dans la première partie de tableau sur les matches en déplacement. L’arbre qui cache la forêt ou un motif d’espoir ? Une chose est certaine, moins embarrassés par l’obligation de faire le jeu, les Sardes sont plus en réussite dans leurs temps forts et plus tranchants défensivement.

- Une attaque assez prolifique malgré les mauvais résultats. Avec 21 buts inscrits, les rossoblu ont réussi a faire trembler les filets adverses régulièrement. Les Sardes se procurent de nombreuses occasions, il ne manque plus que l’efficacité devant le but.

Ce qui n’a pas fonctionné

- Les performances à domicile indispensables au maintien manquent à l’appel. Aucune victoire au Sant’Elia, avec seulement trois points pris, pour trois matches nuls, Cagliari est bon dernier au classement à domicile. Le retour à une capacité de 16000 places pour le Sant’Elia n’a pas eu les effets escomptés, bien au contraire. Les tifosi reprochent à leurs protégés un manque flagrant de combativité. La grinta qui doit se faire sentir sur chaque duel engagé avec l’adversaire, sous la clameur du peuple rossoblu.

- La nouvelle philosophie de jeu avec Zdenek Zeman aux commandes a failli. L’attente dans l’environnement rossoblu était très forte. Le boemo a longtemps répété que le club ne joue pas le maintien, une vision pas forcément adaptée à la situation actuelle du club. Trop optimiste et ambitieuse, le Casteddu était-il prêt pour la révolution Zeman ?

- Le projet “jeune”, en demi-teinte, a pris du plomb dans l’aile, enfoncé par les très mauvais résultats. Quel avenir pour cette politique avec l’arrivée de Zola ? Hormis Crisetig et Cragno qui jouent régulièrement, auteurs de performances honorables mais pas transcendantes, le reste du contingent “jeune” tarde à s’adapter aux exigences de la Serie A. Que ce soient Caio Rangel, Longo ou Donsah, pourtant forts d’un potentiel indéniable.

- Une défense perméable, les 29 pions encaissés témoignent de la fragilité et du manque d’équilibre de l’équipe. Seuls Cesena et Parma ont pris plus de buts. Bien qu’influencée par la volonté collective zemaniene d’aller toujours de l’avant, cette défaillance défensive a forcement un lien avec les départs d’Astori et Nainggolan l’an dernier, et donc le niveau de l’équipe. Dans les buts, Cragno fait ce qu’il peut pour apprivoiser la Serie A, plusieurs rumeurs de mercato envoient déjà l’expérimenté Marco Storari en Sardaigne.

Le joueur à retenir

Danilo Avelar. Ce n’est pas forcément celui qu’on attendait, il est pourtant devenu au fil des rencontres, un des éléments essentiels, voire indispensables du onze sarde. Murru cire la banc depuis le début de la saison, la faute à des prestations XXL du brésilien, solide défensivement. Très précieux sur coups de pied arrêtés, il a également apporté toute sa justesse technique dans les phases offensives.

Le joueur à oublier

Victor Ibarbo n’est évidemment pas celui qui a réalisé les performances les moins abouties, cependant le Colombien est la plus grosse déception à l’heure actuelle. Il n’est pas encore prêt pour porter l’attaque sur ses épaules. Avec la blessure de Sau, on espérait le voir prendre le relais, et exploser enfin. Il n’en est rien, branché sur courant alternatif, le grand Victor s’est montré trop irrégulier et inoffensif.