A la suite d’une rencontre engagée et remplie de faits de jeu, la Squadra Azzurra n’a finalement pas tremblé et a parfaitement tenu tête à la formation de Joachim Löw. Giuseppe Rossi a répondu à un but sublime de Miroslav Klose à dix minutes du terme, les deux effectifs se partagent donc un résultat plutôt logique en leur ensemble.

Non, même après seize ans de disette, la Mannschaft ne cueillera pas sa bête noire. Et à Dortmund, encore moins, ville désormais symbolique pour l’histoire qu’elle a écrite, mais aussi pour le club qui s’y tient : l’actuel leader de Bundesliga se veut être un formateur de futur de grands champions, et la sélection proposée le confirme. Dans le chaudron jaune et noir, Joachim Low alignait malgré tout son habituelle formation : Podolski, Klose, Muller et Ozil logiquement titulaires, soutenus par Khedira et Schweinsteiger, puis Mertesacker et Badstuber en dernier rempart.

Cesare Prandelli n’a pas non plus étonné grand monde et s’est fié en son 4-3-1-2 modulable, Stefano Mauri aligné un cran au devant de Montolivo, De Rossi et de la nouvelle “recrue” Motta (qui a eu la bêtise de cueillir son premier jaune). Un pari finalement intéressant : l’entame est notamment influencée par plusieurs infiltrations dans la charnière allemande, voire même par plusieurs centres conséquents. Une entame peut-être illusoire, l’Allemagne se rebiffe immédiatement et vient provoquer le plus beau fait de jeu du match : un enchainement merveilleux entre Ozil, Müller et Klose qui profite à ce dernier, l’attaquant bavarois punit tout l’axe de la défense et débloque le compteur après un quart d’heure de jeu. Un coup du sort suivi immédiatement par un face-à-face, cette fois Buffon se veut vigilent et détermine une seconde partie de période plus délicate. Des premières incohérences se fondent au niveau du duo Bonucci-Ranocchia, les deux compères montreront un engagement assez faible durant une bonne partie de la première période, Podolski et Klose s’y remettront d’ailleurs à deux fois, sans précision. Entre parenthèses, faudrait-il alors noter plusieurs épisodes controversés dans la surface de réparation des adversaires, dont une main du jeune Aogo, passons.

L’Italie reste menée au score à la pause et Cesare Prandelli entreprend quelques décisions, ce notamment dû à une prestation offensive délicate de la part de l’ancienne paire génoise. Giuseppe Rossi fait son entrée au retour des vestiaires et porte un visage encore plus studieux à la Squadra, le jeune buteur de Villarreal a clairement engrangé des points ce soir, ne serait-ce par sa finition en deux temps permettant l’égalisation, mais aussi par ses courses en profondeur très déstabilisantes. La formation est d’ailleurs plus audacieuse et elle le démontre, Marco Borriello (remplaçant un Cassano hors de forme, sa dernière chance?) se heurte à Neuer une première fois puis la tentative lointaine d’Aquilani vient frôler les montants des locaux. A dix minutes de la fin, le jeune prodige de la Liga ira même chercher le ballon de ses propres mains, ce qui a eu le don d’agacer légèrement les locaux. Les représailles sont vives mais les remparts tiendront bons, Buffon vient d’ailleurs frustrer une dernière fois les tentatives répétées de Grosskreutz. On soulignera, si l’on peut se permettre, la prestation très positive de Ranocchia, le jeune espoir est auteur d’une seconde période de très haut niveau, et permet notamment à la formation de Prandelli d’en finir avec une conclusion encourageante. Non, ce soir, la bête noire ne s’est pas blessée.

La feuille de match

ALLEMAGNE-ITALIE 1-1

BUTEUR(S) : Klose 16′, Rossi 81′

ALLEMAGNE : Neuer; Lahm (64′ Boateng), Mertesacker, Badstuber (64′ Hummels), Aogo; Khedira, Schweinsteiger; Muller (46′ Gotze), Ozil, Podolski; Klose (75′ Grosskreutz). Remplaçants: Adler, Schmelzer, Friedrich, Westermann, S.Bender, Trasch. Entr.: Low.

ITALIE: Buffon; Cassani (54′ Maggio), Ranocchia, Bonucci, Chiellini (78′ Criscito); Montolivo, Thiago Motta (64′ Aquilani), De Rossi; Mauri (74′ Giovinco); Cassano (46′ Rossi), Pazzini (46′ Borriello). Remplaçants: Sirigu, Viviano, Astori, Nocerino, Palombo, Matri. Entr.: Prandelli.

ARBITRE : Braamhaar

AVERTI : Thiago Motta.