1986/1987: Bruscolotti, le scudetto du capitaine

Par Nicolas Soldano publié le 16 Mai 2017
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10 mai 1987. Il l’a fait. Il a emmené son Napoli au sommet du football italien. Pas seul, évidemment, il a été plus que bien entouré toute cette saison. Mais il se sent léger. A bientôt 36 ans, il peut envisager un peu de repos. Il a le scudetto dans les bras, ce fameux scudetto. Le vacarme du San Paolo qui fait rage tout autour de lui semble atténué par des murs de coton. Il va aller communier avec son peuple, mais pas tout de suite. Il se permet d’abord ces quelques instants, face à face avec cette coupe de métal si particulière, juste histoire de savourer.

Un capitaine sans brassard

Ce jour là, le brassard n’était pas à son bras, il était attaché à celui d’un certain Diego Armando Maradona. Cette passe d’arme c’est bien lui, Giuseppe Bruscolotti qui en était à l’origine : après l’arrivée de l’Argentin en Italie, il décide de « donner le brassard de capitaine à Diego pour le stimuler à répéter ce qu’il avait fait avec l’Argentine. En échange, je lui avais demandé de nous faire gagner le Scudetto. » Un choix d’homme. Un choix payant.

Pourtant, ce choix n’allait pas forcément de soit, au vu de ce que pouvait représenter « Pal e’ fierro » à cette époque pour le Napoli et l’Italie du football. Née en dans la région de Naples, en Campanie, à Sassano plus précisément, il effectue ses débuts professionnels dans un petit club bien connu de la région napolitaine : Sorrento, en 1970, avant de rejoindre le Napoli deux ans plus tard. Il deviendra un des capitaines les plus icôniques du club en 1978, à tout juste 27 ans. Sans jamais le quitter.

Bruscolotti faisait partie de ces puissants et imposants arrière-droit, capable de jouer aussi dans l’axe grâce à sa rigueur defensive. Il était hautement réputé pour son grand savoir-faire pour le marquage individuel, sa capacité à « annuler » un adversaire pendant 90 minutes et sa rudesse, ce qui ne l’a pourtant jamais empêché d’avoir une réputation d’homme de fair-play. Taiseux mais concentré, il réfléchissait son leadership naturel sur le terrain. « Une gueule », comme on disait à l’époque.

Un acteur majeur de l’histoire du club

Au départ, il effectue sa première prouesse en remportant le deuxième titre de l’histoire du Napoli, attendu depuis plus de 15 ans : la Coppa Italia de 1976. Puis dans la foulée, il marque un but decisif au match retour de la finale de la coupe Anglo-italienne, faisant remporter un premier trophée européen au Napoli. Un an plus tard, il mène ses troupes jusqu’à la demi finale de la Coupe des Coupes, défunte soeur de l’Europa league, en marquant de nouveau. Et en 1986/1987, il est un acteur majeur du premier et seul doublé coupe-championnat de l’histoire des azzurri.

À titre personnel, il explose deux records historiques du club toujours pas menacés  à ce jour  : Joueur du Napoli ayant fait le plus de matchs de Serie A (387 apparitions); joueur du Napoli ayant joué le plus de match pour le club toutes compétitions confondues (511 capes). Monumental.

Bruscolotti mettra un terme à sa carrière une saison après le sacre, saison où il jouera peu, usé par ses 37 printemps et sa longévité rare au haut niveau. Il part avec un projet, la co-fondation d’une école de football pour enfants avec Maradona. Mais à la fin de la saison 1988, il le sait, il peut partir l’esprit tranquille, il aura réalisé son plus grand rêve : gagner le scudetto avec son club de toujours…




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